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Phebus
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De Klaus Mann, fils aîné de Thomas Mann, on connaît surtout son roman Méphisto et son autobiographie, le tournant, qui finirent par éclipser son incessants activité politique.
Pourtant, le jeune homme aux allures de dandy fut en son temps l'un des plus farouches opposants à Hitler. De 1925 à 1948, en Allemagne puis en exil, il multiplia articles, essais, conférences et discours, tous écrits d'une plume aussi fervente qu'acérée. Celui qui très tôt eut le sentiment d'appartenir à une génération sacrifiée, née et élevée sur des ruines, fut l'un des premiers intellectuels à énoncer le caractère totalitaire du nazisme ainsi que de nature excessivement méthodique.
Pour la plupart inédits en France, ces soixante-sept textes se révèlent d'une vigueur et d'une clairvoyance remarquables. Universels, les écrits de Klaus Mann résonnent aujourd'hui aussi fort qu'hier - le combat engagé contre la barbarie étant, hélas, loin d'être terminé.
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"La retraite est une aventure. Qu'elle soit ardemment souhaitée ou rejetée, elle est inéluctable. Il y a de nombreuses recettes pour la rater. Hélas pour ceux qui ne réagissent pas, il n'y aura pas d'autre chance; c'est la dernière. Comment ne pas transformer une période cruciale - a troisième et dernière partie de la vie après l'adolescence et la maturité - en marais intellectuel et physique, avant la déchéance promiseoe Voici 10 ans, alors que j'entamais cette dernière page de mon existence, j'étais déprimé, anémié, sans espoir et sans projet, en un mot désespéré. La chance et sans doute une volonté de vivre qui ne demandait qu'à s'exprimer m'ont permis de transformer cette "retraite" en une aventure fertile. De me re-fabriquer une existence riche et créatrice. A travers ma propre expérience, je souhaite montrer à tous ces lecteurs qui m'ont suivi sur la route de la soie puis dans l'aventure de Seuil que, pour eux aussi, "la vie commence à 60 ans".
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Novembre 401 avant notre ère, nord de Babylone.
Dix mille mercenaires armés comme les trois cents des Thermopyles. Tous leurs chefs ont été massacrés par les Perses. Isolés au coeur de l'empire perse, ils décident de survivre à tout prix. Pour cela, ils vont devoir s'ouvrir un chemin au travers de territoires hostiles, harcelés par des ennemis dix fois plus nombreux, du nord de l'Irak à l'Arménie, pour rejoindre la mer Noire, à mille cinq cents kilomètres de là. Ces « hommes de bronze » avancent dans la neige, transis de froid, avec leurs équipages et leurs concubines. Ils n'ont cependant aucun mépris pour leurs adversaires : ils découvrent, émerveillés, les richesses de cette immense contrée.
Le récit héroïque de leur expédition prend ainsi l'allure d'une épopée mais aussi d'un extraordinaire voyage d'exploration et de découverte. Élu général par ceux qu'on appelle désormais les Dix-Mille, magistral écrivain d'action, Xénophon livre le premier reportage de guerre au Moyen-Orient, doublé d'un récit ethnographique.
Pour cette aventure initiatique, aux séquences quasi cinématographiques et à l'adrénaline puissante, il fallait une traduction moderne et dynamique pour une édition de référence avec tous les éclaircissements historiques et géographiques, dont un répertoire complet de tous les noms propres.
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Le texte le plus intime et personnel de Franck Bouysse. Un récit fait de textes en prose alternant avec des poèmes en vers et des photos de l'artiste qui racontent son arrière-pays d'écriture : sa Corrèze quotidienne depuis son enfance. Une portait du territoire d'inspiration qui a façonné son imaginaire et ses romans. On y retrouve toute l'authenticité et l'ambiance claire obscure de sa littérature, ainsi que ses personnages, et ses décors naturels. De l'émotion à l'état pur.
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L'expédition du Kon-Tiki : sur un radeau à travers le Pacifique
Thor Heyerdahl
- Phebus
- 12 Octobre 1994
- 9782859403447
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L'Orient-Express raconté par les écrivains
Blanche El gammal
- Phebus
- Litterature Francaise
- 1 Avril 2021
- 9782752912251
Chacun sait que l'Orient-Express, le train mythique qui relie Paris à Istanbul, a inspiré la fiction dès sa mise en service en 1883. Mais le public n'en a guère retenu que les noms d'Agatha Christie, de Graham Greene ou de Paul Morand. Pourtant, cette littérature est aussi abondante que méconnue. Dès 1914, elle aborde par exemple de grandes thématiques telles que le luxe et la luxure, le brigandage, le complot et l'imaginaire d'une plus grande Europe. La Belle Époque explore plus particulièrement les paradoxes de cet imaginaire, de la séduisante madone des sleepings au train de l'angoisse.
Avant que le second vingtième siècle ne balance entre la critique, la parodie et la nostalgie d'un monde perdu.
De Jean Giraudoux à Graham Greene, d'Apollinaire à Agatha Christie en passant par Lawrence Durrel, Edmond About ou Albert Londres, Blanche El Gammal nous offre une anthologie de textes célèbres et oubliés et nous fait voyager de manière singulière dans l'Europe du siècle dernier, entre exotisme, propagande, fantasmes et désillusions.
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En ces lieux bienfaisants. Le cri d´amour d´une Irlandaise à sa terre
Kerri ni Dochartaigh
- Phebus
- Litterature Etrangere
- 12 Octobre 2023
- 9782752913319
Enfant de la guerre civile en Irlande du Nord, Kerri ní Dochartaigh a connu la violence dès l'enfance. Elle raconte comment la fréquentation de la nature et des paysages l'a aidée à guérir de cette douleur. Quand certains se battent pour des territoires, Kerri nous rappelle que la terre est bien plus qu'une possession, elle est ancrage et refuge pour les âmes à la dérive et en perte de repères. Des lieux bienfaisants existent pour chacun, des lieux qui restaurent, guérissent. À travers sa parole inspirante, l'autrice propose à tous un chemin de résilience.
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Pendant douze ans, Alain Labbé navigue, seul ou en équipage. Il embarque notamment avec Eric Tabarly et d'Olivier de Kersauson. En 1999, il change de voie et devient producteur de fraises à Plougastel. En une vingtaine de courts chapitres, il décrit son quotidien, entre récoltes, marchés, soucis économiques et bonheurs gustatifs. Et nous offre une lecture savoureuse des contraintes et des plaisirs de l'agriculture, où la solitude côtoie la vie en communauté, ressemblant parfois à la vie au grand large. On songe à Une année à la campagne de Sue Hubbell, ou aux Bisons de Broken Heart de Dan O'Brien. Et l'on se régale de ses descriptions du petit fruit rouge, tout en comprenant peu à peu comment un marin en vient à s'arrimer à l'agriculture.
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Nombreux sont aujourd'hui ceux qui considèrent Smara (1932) de Michel Vieuchange comme « le » livre unique parmi ceux qui ont été écrits sur le désert. Un livre pour ainsi dire arraché à la fournaise et aux sables par un garçon de vingt-six ans parti se brûler les ailes dans la zone interdite de l'El-Gaada mauritanien. Un livre qui fascina des esprits aussi divers que Claudel, Massignon, Cocteau ou Théodore Monod.
Mais sur l'auteur de ce livre, Michel Vieuchange (1904-1930), avouons qu'on savait peu de chose. Antoine de Meaux, donc ce sont ici les débuts en littérature, se garde bien tant mieux de re-raconter l'incroyable aventure de Vieuchange au désert (Smara suffit à cela). Ayant eu accès aux archives de la famille et à nombre de documents étonnants, il parvient à nous faire revivre comme de l'intérieur l'itinéraire de ce garçon de bonne famille, promis à ce qu'on appelle un bel avenir, et qui choisit délibérément de se soumettre à l'épreuve du pire.
Car les photos sont là : en l'espace de quelques saisons, le jeune homme bien élevé, cravaté, plein de santé, se transmue d'impossible façon en une sorte de démon ou d'archange, ravagé par l'incendie intérieur, dardant sur le monde un regard de foudre. D'une image à l'autre, que s'était-il donc passé ?
C'est à cette question qu'a voulu répondre le livre d'Antoine de Meaux, qui se garde bien de re -raconter par le détail l'aventure du voyage à Smara (si bien que le récit de Vieuchange et le sien jamais ne se chevauchent) :
« J'ai souhaité rassembler les éléments épars de cette vie, tâcher de comprendre ce que Michel avait tenté de nous dire en allant se perdre au désert. J'ai été au Maroc, au cimetière d'Agadir où il repose, et jusqu'à Smara. Ma biographie est en fait une sorte de pèlerinage, entre quête et enquête, un cheminement vers ce prodigieux visage de la fin que le temps risquait d'effacer de nos mémoires, et dont j'étais convaincu qu'il avait un secret à révéler. » Une seule certitude en tout cas : les lecteurs de Smara ne seront pas déçus par ce nouveau voyage.
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Tiens-toi bien !, récit littéraire à caractère intime, raconte une vie de femme artiste, libre et irrévérencieuse. Sally Mann a lutté contre la censure du puritanisme américain des Trente Glorieuses et a célébré la liberté d'expression. Depuis le succès de la rétrospective Sally Mann au Musée du Jeu de Paume, on connaissait la photographe, on découvre l'écrivaine.
Ce texte autobiographique richement illustré par les photos de l'artiste et des archives personnelles inédites, célèbre, entre autres, les thèmes de l'éco-féminisme, du nature-writing, de la famille et de l'enfance en liberté. On découvrira une existence inspirante racontée par une plume sensible, littéraire et narrative. On pense à Just Kids de Patti Smith (verbatim en bande du livre), aux récits de Joan Didion. Véritable best-seller aux États-Unis avec plus de 100 000 exemplaires vendus, Tiens-toi bien ! est le premier livre de texte traduit en France de cette artiste protéiforme d'exception.
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Le 1er août 1876, le lieutenant Julien Viaud, vingt-six ans, mouille pour la première fois en Turquie, à Constantinople (Istanbul ou Stamboul, comme on disait parfois). Il y demeurera jusqu'au 17 mars 1877. Un épisode majeur dans la destinée de celui qui deviendra Pierre Loti, et pour son oeuvre à venir. Dès ce premier séjour, en effet, il vit une grande passion avec une jeune fille turque, Aziyadé, à laquelle il restera toujours attaché. Mais, par-delà l'aventure sentimentale, Loti découvre un pays qui va le marquer profondément : sa « patrie turque », où il va retourner sept fois jusqu'en 1913 et dont, surtout, il va se faire, durant toute sa vie, le chantre, le héraut, le défenseur passionné en toutes circonstances. La Turquie a inspiré à Pierre Loti pas moins de sept ouvrages. Aziyadé (1879), Fantôme d'Orient (1892), Constantinople en 1890 (1893), Les désenchantées (1906), Turquie agonisante (1913), La Mort de notre chère France en Orient (1920), et Suprêmes visions d'Orient (1921) qui est le dernier livre paru de son vivant (trois recueils composés d'extraits du monumental journal intime qu'il tint de 1866 à 1918). Le tout destiné à étayer son principal projet : défendre sa « chère » Turquie contre tous ses ennemis, Anglais, Grecs, Kurdes, Bulgares, Levantins, Arméniens.
Nous avons souhaité livrer ici au lecteur d'aujourd'hui l'essentiel de « l'oeuvre turque » de Loti, très difficilement accessible à l'exception de ses romans. C'est-à-dire une large anthologie de textes significatifs, choisis dans Fantôme d'Orient, Turquie agonisante, La Mort de notre chère France en Orient et Suprêmes visions d'Orient, ainsi que l'intégralité de Constantinople en 1890. Les livres sont présentés dans l'ordre chronologique de leur publication, tels que Loti seul, puis assisté de son fils Samuel Viaud, les a organisés.
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En attendant Aphrodite est la suite du best-seller (Gallimard, Folio) Une année à la campagne (préfacé par J.M.G. Le Clézio « La dame aux abeilles »). Il s'agit là aussi d'un récit littéraire à caractère autobiographique, naturaliste et à dimension éthologique.
Après avoir quitté la campagne des Monts Ozarks, décor de son précédent livre, et divorcé, Sue Hubbell, aborde une deuxième vie. À la soixantaine, elle partage une nouvelle histoire d'amour et décide de s'établir dans un autre éden :
Le littoral du Maine. En même temps qu'elle reconstruira sa vie amoureuse, elle se passionnera pour l'environnement naturel de bord de mer. Elle avait élevé et étudié les abeilles dans sa ferme apicole du Missouri et relaté cette passion dans Une année à la campagne, ici, elle réalise le même exercice d'observation minutieuse des petits animaux marins peuplant le rivage devant chez elle. Elle tire des liens, des comparaisons entre la vie de ces créatures qui nous ont précédés sur Terre et qui nous survivront et les humains. Un récit écoféministe d'une rare sensibilité qui remet l'espèce humaine à sa juste place : celle d'animaux comme les autres.
Cosmique ! -
Dès les premières pages, il sait. Il est comme un chasseur qui suit une trace. Concentré, recueilli, il passe deux doigts de la main gauche sur sa lèvre supérieure. C'est un acte précieux, délicat, doux. Il est tout entier là, dans ce rituel.
Il est drôle, irrévérencieux, de mauvaise foi.
Flamboyant au charme fou, un peu voyou, il marque mal.
Il incarne la Maison. Autour de lui, une famille d'auteurs.
Les livres qu'il publie sont comme ses enfants, il les porte, les protège, les défend. Il est l'Éditeur. Et, comme la littérature, il résiste à toute définition.
Il s'appelait Jean-Marc Roberts. Voilà dix ans qu'il a tiré sa révérence. À travers son souvenir, Capucine Ruat, éditrice auprès de lui durant quinze ans, raconte l'édition, cette passion brûlante. Et, sous sa plume subtile, ce créateur inclassable rejoint enfin la tribu des personnages de roman. -
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Retenu, depuis trop longtemps à son goût, loin des sentiers, Bernard Ollivier, en marcheur et en amoureux de la nature, est reparti sur une route de pèlerinage peu connue, le chemin des Ducs de Normandie, allant de Rouen au Mont-Saint-Michel. Sur les traces de l´histoire, dans des départements qu´il connaît bien pour y avoir vécu, l´auteur de Longue marche dit son goût pour l´aventure moderne et intime de la randonnée. Tout au long des kilomètres parcourus - en duo pour la première fois de sa longue carrière de marcheur solitaire -, il constate les changements de sa Normandie natale. La fermeture des usines et l´exode rural n´altèrent pas l´éternelle beauté de ses bocages, de ses vallées, ni celle de la Suisse normande. Lieu de mémoire et de légendes, la Normandie demeure mystérieuse, gardienne de trésors qu´elle ne partagera, au creux d´un chemin, qu´avec ceux qui sauront lui donner du temps.
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Dans l'ombre de sa soeur. Le dernier secret de Colette
Françoise Cloarec
- Phebus
- 6 Octobre 2022
- 9782752912923
Françoise Cloarec lève le voile sur le grand secret de la famille de Colette : le destin tragique de la demi-soeur de l'écrivaine.
Juliette Robineau-Duclos, la victime d'un père et d'un mari tyranniques. Quand Colette fut la lumière, libre, indépendante, puissante, belle, et surtout aimée, celle qu'elle nommait « Ma soeur aux longs cheveux », fut tout l'inverse. Juliette :
« l'ombre, la soumission, la laideur et la faiblesse ». Colette s'est émancipée quand Juliette est demeurée enchaînée, par manque d'amour et sous l'effet de la maltraitance de son entourage.
Cette enquête psychologique et richement documentée permet de mieux comprendre l'oeuvre de Colette. Mais elle révèle aussi pourquoi, dans une famille, il n'y a jamais de lumière sans ombre, que quelqu'un paye toujours le prix de la gloire d'un autre. -
Comment peut-on être persan ? Le mieux est encore d'aller voir. C'est ce que fait Jean Chardin, à
la fin du XVIIe siècle, pour y faire le commerce de diamants. Shah Abbas II le nomme son
marchand de pierres précieuses. C'est en tant que représentant de la Compagnie anglaise des
Indes orientales qu'il publie en 1686 la première partie de ses Voyages. Il ne complète cet ouvrage
qu'en 1711 et reçoit les éloges de Montesquieu, Rousseau, Voltaire et Gibbon. En 1811, Louis-
Mathieu Langlès en publie une édition plus complète en dix volumes. Empreints d'un sens aigu de
l'observation et considérés par les spécialistes comme une source historique de première main sur
la culture et la civilisation persanes de l'époque, les Voyages de Chardin gardent encore aujourd'hui
un intérêt considérable.
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en 1876.
le ministre de l'instruction publique charge émile guimet d'une mission en extrême-orient qui l'entraînera de l'inde au japon, en passant par shanghai, en compagnie de son ami le peintre félix regamey. huit jours aux indes, publié dans la célèbre revue de géographie le tour du monde, est caractéristique de l'esprit encyclopédique du futur créateur du musée guimet.
tissé d'exposés archéologiques, de réflexions d'historien, d'esthète et de philosophe, ce classique du voyage orientaliste et humaniste est emblématique du regard porté sur l'inde par le visiteur occidental du xixe siècle.
a l'heure où l'on " redécouvre " l'inde, ce récit permet de mesurer le chemin parcouru de part et d'autre.
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Tiananmen 1989-2019 - Hommages et récits
Collectif, Vincent Hein
- Phebus
- Litterature Francaise
- 16 Mai 2019
- 9782752911803
Trente après les massacres de la place Tiananmen, des auteurs chinois et français utilisent les armes de la fiction pour mieux approcher ce drame, et sa place dans notre mémoire collective.
Des photographies inédites, prises sur place par Vincent Hein en 1989, scandent leurs textes.
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Au beau milieu du Montana, une femme vit à l'écart de ses semblables et leur préfère la compagnie des animaux, des arbres et des livres. Ce récit autobiographique principalement écrit à la première personne s'apparente à un roman documentaire. Construit en 21 chapitres aux titres célébrant la faune sauvage, il raconte tout autant le choix de la solitude que de la vie au contact de la nature. En effet, cette naturaliste autodidacte vit une véritable initiation qui réparera, grâce à une relation privilégiée avec un renard et la lecture, ses blessures passées.
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De mars 2004 à décembre 2005, Caroline Riegel a traversé l'Asie du lac Baïkal, en Sibérie, jusqu'à Bangkok, un voyage aux confins des contrées où l'homme vit et subit les caprices de l'eau. Ingénieur en constructions hydrauliques, elle a conçu ce périple en prévoyant de s'attarder autant qu'il était nécessaire pour comprendre les liens qui unissent l'homme à cet élément. Dans ce récit conçu en deux volumes - le second paraîtra au mois de mai - , nous la suivons dans la taïga, en divers endroits du gigantesque Baïkal, en compagnie de pêcheurs, puis dans la traversée d'une partie du désert de Gobi mongol, avec deux chevaux, à pied, puis avec un chameau. Avec une assurance rieuse, cette jeune femme imprime à son aventure un rythme bien différent de celui de nombre d'"aventuriers" contemporains: Caroline Riegel sait s'arrêter, contempler, nouer des liens d'amitié. ce qui l'amènera même à passer l'hiver avec des nonnes bouddhistes!
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Lorsque Cédric Gras, irrésistiblement attiré par les confins du monde, descend du Transsibérien fantasmé par tant de voyageurs, en réalité sept jours dans l'inconfort depuis Moscou, bercé par des paysages uniformes de bouleaux, et découvre Vladivostok, il est déçu de ne pas trouver la ville imaginée.
« Vladivostok, c'est un marais à l'eau salée et à l'air vicié. On a beau être dans le plus grand pays du monde, on n'en reste pas moins prisonnier de cette péninsule à la pointe difforme ». Cette désillusion initiale ainsi que la délicate prise de fonctions de ce jeune universitaire et diplomate ne compromettent pas l'élan qui guide son exploration patiente de la ville et la découverte de ses habitants.
La fascination grandit, saison après saison. Celles-ci scandent les temps forts du récit : le festival de cinéma en été, sorte de festival de Cannes de seconde zone, l'arrivée brutale de l'hiver, le 1er de l'an arrosé de vodka, la fonte des glaces et la mousson. Cédric Gras a à coeur de comprendre la région et, avec finesse et vivacité, il donne à voir sa géographie, les rêves de sa population, notamment étudiante, et ses relations avec le reste du monde : Moscou le pôle d'attraction, la Chine voisine et redoutée, la Corée du Nord insondable, le Japon des affaires, mais aussi l'« Eldorado » américain que beaucoup aimeraient rejoindre.
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Longtemps, j'avais rêvé de visiter les temples d'Angkor. Ainsi débute le récit des périples effectués au fil des décennies par Benjamin Desay, ce " vagabond des ruines ". Nourri dès son enfance des récits de Pierre Loti, d'André Malraux et de Somerset Maugham, il foule le sol khmer pour la première fois en 1994...
Nos racines résident dans les lieux qui nous ont dispensé des instants de bonheur absolu, c'est-à-dire quand sous l'effet d'une joie intense, nous avons oublié notre ego, nos tourments, et ressenti l'impression de toucher à la beauté du premier matin du monde.
En aucun cas je ne prétends à l'objectivité, je revendique même une totale subjectivité. L'objectivité, je la laisse aux archéologues, aux historiens et aux conservateurs du Musée Guimet. Il ne s'agit donc là que d'impressions, nées de vagabondages, d'errances et de rêveries. C'est la seul manière, je crois, de communier avec la beauté et l'âme d'un temple khmer, ou d'une pagode birmane.