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Melibee
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« Vendredi 1er janvier 1943.
En ce jour de l'an, à défaut de lettres, toutes mes pensées s'envolent vers ceux que j'aime et que je n'oublie pas. Et tout ce que je peux souhaiter, c'est d'avoir la chance de sortir vivant de la tourmente et de pouvoir un jour (cette année peut-être) retrouver ce qu'un homme ne peut oublier : son pays natal et les souvenirs qu'il y a laissés. Peut-être est-ce trop demander?? L'avenir le dira à ceux qui vivront suffisamment longtemps. À l'instant où j'écris, une violente déflagration vient d'ébranler portes et fenêtres, tandis que vers le large un immense panache de fumée blanche s'élève vers le ciel. Quelle en est la cause?? Je le saurai sans doute bientôt. À l'heure actuelle, à Neuvic, des coeurs battent certainement en pensant à moi. Et, sans doute, bien des pensées viennent vers Oran, croisant la mienne en chemin. Nous sommes maintenant au revers de la médaille, espérons que bientôt nous verrons la face. »
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Aujourd'hui, les peuples occidentaux n'ont plus confiance en leurs élites, ni en leurs politiques. Gérard CHAIX a pour sa part constaté que cet état d'esprit existe depuis des décennies sur le continent africain, qui reste en panne d'évolution. L'auteur travaille en Afrique depuis les années 1980 et il constate que la majorité de la population d'Afrique centrale n'a que très peu évolué en terme de qualité de vie. Il y a bien internet, les smartphones, la civilisation occidentale qui a tout envahi, mais cela ne fait qu'accentuer les différences et le sentiment pour toute cette jeunesse qu'elle est l'oubliée du développement.
Pour accéder à ce bien-être, il faut des moyens financiers. Le chômage et l'avenir sans espoir d'amélioration pour tous ces jeunes suscitent en eux l'envie de se battre par tous les moyens, même illégaux, pour s'en sortir. Cela peut aller jusqu'à impliquer de quitter leur pays, par toutes les solutions possibles, pour rejoindre l'Europe qui est la plus proche et la plus accessible.
Gérard CHAIX a voulu, à travers quelques personnages africains qui ont perdu tout espoir dans leur gouvernement, montrer la réalité de leur vie, leur volonté d'essayer de sortir de cette situation.
Ce livre est issu d'une réflexion personnelle. Il est le témoignage d'un spectateur qui a partagé les soucis et les joies des habitants de ces beaux pays d'Afrique centrale.