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Climats
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La conversation des sexes : philosophie du consentement
Manon Garcia
- Climats
- Climats
- 6 Octobre 2021
- 9782080242365
L'affaire Weinstein et le mouvement #MeToo ont mis la question des violences sexuelles au premier plan. Depuis, le consentement renvoie naturellement au consentement sexuel et amoureux, envisagé comme un sésame de l'égalité entre femmes et hommes. Pourtant, il est bien difficile à définir, et soulève trois problèmes. Le problème juridique, bien connu de celles et ceux qui suivent l'actualité, peut être résumé ainsi : que faire pour que les cas de viol, d'agression et de harcèlement sexuels soient efficacement punis ? Le deuxième problème est moral : comment penser des relations amoureuses et sexuelles qui ne soient pas fondées sur des normes sociales sexistes et inégalitaires ? Enfin, le problème politique : comment ne pas reconduire les injustices de genre qui se manifestent dans les rapports amoureux et sexuels ? La magistrale analyse du consentement que propose Manon Garcia revisite notre héritage philosophique, plongeant au coeur de la tradition libérale, mettant à nu ses impensés et ses limites. De John Locke aux théoriciennes féministes françaises et américaines, en passant par Michel Foucault et les débats sur la pratique du BDSM, c'est une nouvelle cartographie politique de nos vies privées que dessine cet essai novateur. Au terme de ce livre, il s'agira en somme, pour reprendre la formule de Gloria Steinem, d'«érotiser l'égalité» plutôt que la domination : en ce sens, le consentement sexuel, conçu comme conversation érotique, est sans doute l'avenir de l'amour et du sexe.
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Même les femmes les plus indépendantes et les plus féministes se surprennent à aimer le regard conquérant des hommes sur elles, à désirer être un objet soumis dans les bras de leur partenaire, ou à préférer des tâches ménagères - les petits plaisirs du linge bien plié, du petit-déjeuner joliment préparé pour la famille - à des activités censément plus épanouissantes. Ces désirs, ces plaisirs sont-ils incompatibles avec leur indépendance ? Est-ce trahir les siècles de féminisme qui les ont précédées ? Peut-on attendre que les hommes fassent le «premier pas» et revendiquer l'égalité des sexes ?Les récents scandales sexuels qui ont agité le monde entier ont jeté une lumière crue sur ces ambivalences et sur l'envers de la domination masculine : le consentement des femmes à leur propre soumission.Tabou philosophique et point aveugle du féminisme, la soumission des femmes n'est jamais analysée en détail, dans la complexité des existences vécues.Sur les pas de Simone de Beauvoir, Manon Garcia s'y attelle avec force, parce que comprendre pourquoi les femmes se soumettent est le préalable nécessaire à toute émancipation.
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Vivre sans : une philosophie du manque
Mazarine Pingeot
- Climats
- Climats
- 24 Janvier 2024
- 9782080427915
Le manque est au coeur des relations humaines et de la pensée, de l'économie et de la recherche, du désir et de la quête, de l'attente et de l'espoir. Peut-on réellement s'en passer ? Qu'appelons-nous au juste «manque» ? Nous pouvons manquer d'une chose, nous pouvons manquer de sens, nous pouvons manquer à quelqu'un ou quelqu'un peut nous manquer. Ce manque a trouvé son expression dans un terme devenu incontournable en marketing : le «sans». Sans sucre, sans gluten, sans lactose, sans calorie, sans nicotine, sans adjuvant, sans huile de palme, sans colorant, sans contact : par un tour de passe-passe extraordinaire, nous avons su transformer l'absence en valeur, le manque en objet de convoitise. Et si, sous cet angle, nous pouvions relire l'histoire de la pensée, entre plein et manque, désir et néant ? Et si l'histoire de nos sociétés de consommation révélait en creux une autre histoire, celle de la métaphysique de nos temps troublés ?
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Un pamphlet écrit par le gendre de Karl Marx et paru pour la première fois en 1880 dans l'hebdomadaire L'Egalité. La présente édition comporte en appendice une présentation de Paul Lafargue par Amédée Dunois et le discours de Lénine aux funérailles de l'auteur.
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Capabilités ; comment créer les conditions d'un monde plus juste ?
Martha Nussbaum
- Climats
- Climats
- 1 Septembre 2012
- 9782081270770
Si le produit intérieur brut d'un pays augmente chaque année et que le pourcentage de personnes privées d'instruction et de soins médicaux grandit lui aussi, ce pays est-il vraiment en progrès ? Nos indicateurs économiques échouent à saisir la réalité des vies individuelles. Nos théories du développement ignorent les plus élémentaires besoins de dignité. Mais il existe une alternative : l'approche des capabilités, sans doute la plus novatrice et la plus prometteuse des contributions de la philosophie politique à la question de la justice sociale.
Que sont les capabilités ? Ce sont les réponses à la question : « Qu'est-ce que cette personne est capable de faire et d'être ? ».
Au fil d'une passionnante discussion, Martha Nussbaum propose une liste de capabilités, garantes de domaines de libertés si centraux que leur absence rend la vie indigne. Son approche se présente comme une contribution au débat national et international, et non comme un dogme qui devrait être accepté en bloc. Une fois évaluée, soupesée, comparée avec d'autres, si elle résiste à l'épreuve de l'argument, elle pourra être adoptée et mise en oeuvre. Autrement dit, les lecteurs de ce livre seront les auteurs du prochain chapitre de cette histoire du développement humain.
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Note sur la suppression generale des partis politiques
Simone Weil
- Climats
- 1 Mars 2017
- 9782081408746
Simone Weil (1909-1943) est engagée dès 1927 dans le syndicalisme révolutionnaire. Elle rejoint le monde ouvrier en 1934-1935 pour vivre sa condition, soutient le Front populaire, participe à la guerre d'Espagne, rallie enfin la Résistance et meurt en Grande-Bretagne en laissant une masse d'écrits inédits dont sa Note sur la suppression générale des partis politiques. Pour que le peuple vive dans la justice et la vérité qui ne peuvent être qu'une, deux grandes conditions sont requises selon elle : l'absence de passion collective et la possibilité d'exprimer une pensée sur les problèmes fondamentaux de la vie publique.
Or, les partis politiques comme les Églises s'opposent systématiquement à cette double exigence. Ayant un dogme, ils fonctionnent sur la base de la discipline et leur seul mobile réside dans leur propre développement. Autrement dit, ils sont « décerveleurs », d'où l'urgence de supprimer les partis qui enferment le peuple dans le danger manichéen du pour et du contre et qui l'empêchent de penser par lui-même.
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Ce livre n'est pas un réquisitoire contre la cancel culture. C'est un livre-manifeste qui appelle au sursaut d'une gauche universaliste, éprise de justice et de progrès. Qui appelle aussi à la création d'un front populaire, seul capable de lutter contre les nouveaux fascismes qui gagnent le monde. Susan Neiman combat, argument contre argument, l'autocritique accusatoire qui rend la pensée des Lumières coupable des maux que sont le colonialisme et l'esclavage, coupable aussi d'aveuglement et d'eurocentrisme. Elle montre combien les revendications identitaires se révèlent réductrices et essentialistes, en un mot dangereuses. Elle critique le renoncement à l'idée de progrès qui encourage les politiques d'intérêt personnel et condamne toute action d'intérêt général. En quatre brefs chapitres, Susan Neiman redistribue les cartes d'une conversation intellectuelle nécessaire à nos démocraties.
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Quarante ans après la révolution d'Une voix différente, le livre qui a fait entendre la voix des femmes dans le domaine de la vie morale, Carol Gilligan fait le bilan de ses travaux précurseurs sur l'éthique du care. La voix de l'empathie, du soin des autres, cette voix trop souvent réduite au silence, n'est pas uniquement celle des femmes. Elle est avant tout une voix humaine, qui s'oppose à celle du patriarcat. « Cela faisait plusieurs années déjà que j'avais commencé à relire mon premier ouvrage d'un autre oeil, à la faveur de nouvelles recherches et des changements advenus récemment dans le champ social et politique. J'ai été surprise de constater à quel point j'avais mis longtemps à percevoir ce qui, avec le recul, semble pourtant évident : la voix de l'éthique du care est une voix humaine, et le fait de l'avoir qualifiée de "féminine" pose problème. » Contre une hiérarchisation binaire du féminin et du masculin, ce livre développe une éthique de résistance et de libération, destinée à tous. De Greta Thunberg à Spike Lee, des femmes qui avortent aux jeunes filles qui se rebellent, Carol Gilligan analyse les discours les plus subversifs de notre temps et inscrit définitivement son oeuvre dans notre XXI? siècle.
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Manifeste des espèces compagnes : plaidoyer pour le partenariat chiens-humains
Donna Haraway
- Climats
- 30 Janvier 2019
- 9782081451483
Ce livre propose un pari audacieux : prendre notre relation avec les chiens au sérieux et apprendre «une éthique et une politique dévolues à la prolifération de relations avec des êtres autres qui comptent». Car la catégorie des espèces compagnes est bien plus vaste que celle des animaux de compagnie, elle inclut en effet le riz, les abeilles, la flore intestinale, les tulipes... «Vivre avec les animaux, investir leurs histoires et les nôtres, essayer de dire la vérité au sujet de ces relations, cohabiter au sein d'une histoire active : voilà la tâche des espèces compagnes.» Pas de grands récits, donc, mais des histoires, dont le but est avant tout, dit Donna Haraway, de mettre des bâtons dans les roues au projet humain d'écrire seuls cette histoire. Des histoires d'amour, mais également de pouvoir, de conflits raciaux et d'idéologies coloniales, des histoires qui aident à élaborer des manières positives de vivre avec toutes les espèces qui sont apparues comme nous sur cette planète.Quelle est notre capacité humaine à construire des relations d'altérité qui ne soient pas marquées par des rapports de domination, mais par des relations de respect, d'affection, d'amour - sans qu'il s'agisse d'anthropocentrisme ou d'anthropomorphisme ? Voilà l'une des questions centrales que soulève ce livre devenu incontournable.
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La révolte des élites et la trahison de la démocratie
Christopher Lasch
- Climats
- Sisyphe
- 28 Septembre 1999
- 9782841580361
Le problème des élites politiques et intellectuelles qui ont perdu le contact avec la réalité et ont renoncé au rôle civique lié à leur statut et au pouvoir. L'auteur défend la valeur du mot populisme, synonyme à l'origine de combat radical pour la liberté et l'égalité au nom des vertus populaires
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"Le propos est simple : élucider le paradoxe qui veut que la contestation des valeurs bourgeoises débouche sur le renforcement inégalé de cette classe sociale. (...) Il n'est pas un théoricien qui n'ait été influencé par ces analyses au cours des vingt dernières années." Pascal Bruckner, Le Nouvel Observateur.
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L'empire du moindre mal ; essai sur la civilisation libérale
Jean-claude Michéa
- Climats
- Climats
- 7 Septembre 2007
- 9782081207059
L'auteur se livre ici à une analyse du pessimisme fondateur du libéralisme, de sa critique de la "tyrannie du bien" qui oblige à considérer la politique idéale comme un art purement négatif, celui de définir la moins mauvaise société possible. Il offre ainsi un portrait de l'empire du moindre mal qui régit les sociétés pour le meilleur et pour le pire.
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Si l'on veut réellement rassembler la grande majorité des classes populaires autour d'un programme de déconstruction graduelle du système capitaliste (et non pas simplement accroître ses privilèges électoraux), il faut impérativement commencer par remettre en question ce vieux système de clivages fondé sur la «confiance aveugle dans l'idée de progrès», dont les présupposés philosophiques de plus en plus paralysants (du type "parti de demain" - celui de la Silicon Valley - contre "parti d'hier" - celui de l'agriculture paysanne ou de la culture du livre) ne cessent d'offrir depuis plus de trente ans à la gauche européenne le moyen idéal de dissimuler sa réconciliation totale avec le capitalisme sous les dehors beaucoup plus séduisants d'une lutte "citoyenne" permanente contre toutes les idées «réactionnaires» et "passéistes".
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« Nous sommes devenus superforts. Rien ne peut nous résister : la plus grande oeuvre d'art, l'action la plus héroïque, l'entreprise la plus noble, la figure la plus impeccable - elles ne le sont que pour autant que nous le voulions bien. Chacun d'entre nous, partout dans le monde, et quoi qu'il en soit de sa richesse ou de sa pauvreté, de sa culture ou de son ignorance, nous sommes plus forts que tout. La superforce est la condition contemporaine de l'être humain. Pour nous, humains du XXIe siècle, plus de réalité qui ne soit bornée par un Oui, mais. Qui, aujourd'hui, sauf un abruti ou un niais, oserait dire qu'il n'est pas critique ? Qu'il ou elle n'a pas d'esprit critique ? La raison moderne, la raison critique, parce qu'elle est d'abord une interrogation sur elle-même, comme l'avait dit Emmanuel Kant, ne peut connaître d'autre limite ni d'autre alternative qu'elle-même. De sorte qu'elle a fini par dévorer la totalité du champ du pensable. Il est temps de faire le point sur le programme critique et de se poser la question de ce qu'il a laissé de côté. Et la réponse que je propose est : il a laissé de côté le futur. Il n'y a pas d'après de la critique, parce que l'idéal de la critique est le champ de ruine où survivrait une luciole, où pousserait une pâquerette ».
Dans ce livre-étendard d'une génération nouvelle, scintillant d'idées, d'arguments et d'exemples, Laurent de Sutter appelle à renouer avec le sens du futur, à quitter le mode du « oui, mais » pour épouser celui du « et si », à redevenir superfaibles et... libres à nouveau. -
La rationalisation de la vie quotidienne en Occident a profondément
bouleversé nos conceptions de l'amour, du mariage et du
féminisme. L'intrusion des professionnels de l'assistanat dans la
sphère intime a précipité la famille dans une situation de dépendance,
où son horizon imaginatif et affectif s'est considérablement
rétréci. Les techniques ésotériques en sont venues à
remplacer les habitudes et les coutumes. La mentalité thérapeutique
a ainsi ouvert la voie à un paternalisme d'un type
nouveau, celui de l'État libéral, qui n'est pas plus désirable que
l'ancienne tradition du patriarcat.
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Le complexe d'Orphée ; la gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès
Jean-claude Michéa
- Climats
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- 23 Août 2013
- 9782081260474
Semblable au pauvre Orphée, le nouvel Adam libéral est condamné à gravir le sentier escarpé du "Progrès" sans jamais pouvoir s'autoriser le moindre regard en arrière.
Voudrait-il enfreindre ce tabou - "c'était mieux avant" - qu'il se verrait automatiquement relégué au rang de Beauf, d'extrémiste, de réactionnaire, tant les valeurs des gens ordinaires sont condamnées à n'être plus que l'expression d'un impardonnable "populisme".
C'est que Gauche et Droite ont rallié le mythe originel de la pensée capitaliste : cette anthropologie noire qui fait de l'homme un égoïste par nature.
La première tient tout jugement moral pour une discrimination potentielle, la seconde pour l'expression d'une préférence strictement privée.
Fort de cette impossible limite, le capitalisme prospère, faisant spectacle des critiques censées le remettre en cause.
Comment s'est opérée cette, double césure morale et politique ? Comment la gauche a-t-elle abandonné l'ambition d'une société décente qui était celle des premiers socialistes ? En un mot, comment le loup libéral est-il entré dans la bergerie socialiste ? Voici quelques-unes des questions qu'explore Jean-Claude Michéa dans cet essai scintillant, nourri d'histoire, d'anthropologie et de philosophie.
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Lorsque Henry David Thoreau écrit ses premiers essais, jamais traduits en français jusqu'à ce jour, il a dix-sept ans. Le premier d'entre eux, « Suivre la mode », date de 1834 : Thoreau vient d'entrer à l'université de Harvard pour y étudier la rhétorique, le Nouveau Testament, la philosophie et les sciences grâce à une bourse. Il y rencontrera plus tard Ralph Waldo Emerson, qui deviendra son ami, puis son mentor. En 1837, l'année de l'essai « Barbarie et civilisation » qui clôt ce volume, Thoreau est encore seul mais déjà déterminé, selon les mots de Michel Onfray, à « refuser les fausses valeurs de la civilisation : la mode, l'argent, les honneurs, les richesses, le pouvoir, la réputation, les villes, l'art, l'intellectualisme, le succès, les mondanités ; et à vouloir les vraies valeurs de la nature : la simplicité, la vérité, la justice, la sobriété, le génie, le sublime, la volonté, l'imagination, la vie ».
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La culture de l'égoïsme
Christopher Lasch, Cornelius Castoriadis
- Climats
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- 6 Octobre 2012
- 9782081284630
En 1986, la chaîne de télévision britannique Channel 4 organisait une rencontre entre Cornelius Castoriadis et Christopher Lasch. Jamais rediffusé ni transcrit, cet entretien analyse les effets moraux, psychologiques et anthropologiques induits par le développement du capitalisme moderne. Les débuts de la société de consommation s'accompagnent de la naissance d'un nouvel égoïsme, qui voit les individus se retrancher de la sphère publique et se réfugier dans un monde exclusivement privé. Sans projet, otages d'un monde hallucinatoire dopé par le marketing et la publicité, les individus n'ont désormais plus de modèles auxquels s'identifier.
Une brillante analyse de la crise du capitalisme par deux de ses plus profonds critiques. Cet entretien est suivi de « L'âme de l'homme sous le capitalisme », une postface de Jean-Claude Michéa.
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L'un des fondateurs du pragmatisme, John Dewey, souhaitait voir la philosophie, discipline à ses yeux essentiellement «critique» et expérimentale, se prolonger en une «éthique sociale» incluant toutes les sciences sociales concrètes concernées par les problèmes de la conduite humaine. Ce cycle de conférences, prononcées en 1935, dans l'Amérique du New Deal, illustre son programme:elles veulent faire comprendre au plus grand nombre les dangers, les contradictions et les limites du libéralisme contemporain, ainsi que les moyens de les surmonter. Retraçant la généalogie intellectuelle du libéralisme américain, puis ses crises, ce livre s'achève sur un plaidoyer en faveur d'une démocratie libérale et progressiste, qui défend le droit à l'expérimentation de méthodes nouvelles et à l'intelligence collective, à travers de grandes missions d'éducation. Dewey se prononce avec une clairvoyance inégalée en faveur d'une inversion des priorités:remettre les hommes au coeur de la politique et de l'économie, pour préserver et renouveler la démocratie.
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"En proposant cette notion de société décente, qui conjugue le respect de chacun vis-à-vis de lui-même et des autres à la non-humiliation des institutions envers les citoyens, tous les citoyens, l'auteur renouvelle notre perception et notre appréciation des évolutions qui "travaillent" les sociétés présentes. (...) Cet essai, à la lecture aisée, est modeste dans ses propositions. L'auteur ne tire aucun plan sur la comète, il s'efforce d'être toujours très pratique dans ses constats et dans ses propositions." Thierry Paquot, Croissance.
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Dès les années 60, se développent, au sein même de la Gauche, une culture de masse (dite «culture jeune») - un ensemble d'oeuvres, d'objets et d'attitudes, conçus et fabriqués industriellement, et imposés aux hommes comme n'importe quelle autre marchandise- et des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) qui en sont le présupposé matériel immédiat. Et ce, au nom de l'idée, banalisée par les médias et validée par la sociologie d'État, que toute critique radicale du spectacle et de l'industrie culturelle ne pourrait procéder que de l'esprit conservateur ou de l'élitisme bourgeois. Christopher Lasch ne se contente pas de soumettre ces pauvres clichés à une réfutation en règle. Il en dévoile les deux postulats cachés : la réduction de la liberté humaine à celle du consommateur, et l'idée que toute posture modernisatrice ou provocatrice constituerait par définition un geste «rebelle» et anticapitaliste.
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Le loup dans la bergerie ; qui commence par Kouchner finit toujours par Macron
Jean-claude Michéa
- Climats
- Climats
- 19 Septembre 2018
- 9782081433342
Au rythme où progresse le brave new world libéral - synthèse programmée de Brazil, de Mad Max et de l'esprit calculateur des Thénardier -, si aucun mouvement populaire autonome, capable d'agir collectivement à l'échelle mondiale, ne se dessine rapidement à l'horizon (j'entends ici par «autonome» un mouvement qui ne serait plus soumis à l'hégémonie idéologique et électorale de ces mouvements «progressistes» qui ne défendent plus que les seuls intérêts culturels des nouvelles classes moyennes des grandes métropoles du globe, autrement dit, ceux d'un peu moins de 15 % de l'humanité), alors le jour n'est malheureusement plus très éloigné où il ne restera presque rien à protéger des griffes du loup dans la vieille bergerie humaine. Mais n'est-ce pas, au fond, ce que Marx lui-même soulignait déjà dans le célèbre chapitre du Capital consacré à la «journée de travail» ? «Dans sa pulsion aveugle et démesurée, écrivait-il ainsi, dans sa fringale de surtravail digne d'un loup-garou, le Capital ne doit pas seulement transgresser toutes les limites morales, mais également les limites naturelles les plus extrêmes.» Les intellectuels de gauche n'ont désormais plus aucune excuse.
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" Si ta révolution ne sait pas danser, ne m'invite pas à ta révolution ! " La formule qui ouvre ce volume appelle à réunir la lutte et la fête, la pensée et les sens, l'anticapitalisme et le plaisir de la vie.
Le sous-commandant Marcos préconisant en outre l'exercice paradoxal de " ressentir avec la tête et de penser avec le coeur ", on retrouvera dans ce livre des contes, des personnages réels ou imaginaires (le vieil Antonio, le scarabée Don Durito, Elie Contreras, détective indigène tombé amoureux d'un transsexuel), entremêlés aux échanges qui se sont tenus en 2007 et en 2009 au Chiapas, en présence de personnalités telles que Naomi Klein, John Berger ou Michael Hardt.
Enchantés, ironiques et libres, les propos et les débats qui font la matière de ce livre sont une étonnante leçon de politique. Révolutionnaires sans dogme ni parti, le sous-commandant Marcos et le mouvement zapatiste sont devenus les porte-paroles d'une expérience politique inédite : les " conseils de bon gouvernement " qui mettent en oeuvre une démocratie directe dans la région du Chiapas, au Mexique.
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Le plus beau but était une passe ; écrits sur le football
Jean-claude Michéa
- Climats
- 4 Avril 2018
- 9782081430242
«Le football s'est progressivement transformé en sport business et en sport spectacle, où les valeurs traditionnelles du beau jeu et du fairplay sont en voie de disparition parce qu'elles ne sont pas rentables. Il est certain, en effet, qu'aux yeux des classes dominantes l'industrie du football représente un élément décisif du soft power, ou de ce contrôle du temps de cerveau disponible destiné à faire passer l'amère potion libérale. Au même titre, là encore, que l'industrie de la mode, l'univers numérique ou celui de la world music et de ses concerts géants. Avec, toutefois, cette différence notable qu'il est à peu près impossible d'exercer le moindre regard critique sur la dynamique du capitalisme en se situant, par exemple, à l'intérieur du monde de la mode - puisque celle-ci ne constitue que le commentaire poétique de cette dynamique déshumanisante. Alors que l'univers du football offre encore un certain nombre de prises à une vision non capitaliste de la vie.»