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La psychanalyse, otage de ses organisations ? du contre-transfert au désir d'analyste
Robert Samacher
- Mjw
- 22 Février 2018
- 9791090590625
Cet ouvrage interroge les rapports complexes des psychanalystes à l'institution, en prenant pour axe inaugural les conflits de pouvoir au sein des écoles et groupes de psychanalystes. Depuis la création, selon les voeux de Sigmund Freud, de l'International Psychoanalytic Association, les luttes d'influence, sur fond de rivalités individuelles et collectives, n'ont cessé de sévir, suscitant des orientations divergentes dans les enseignements théoriques comme dans les pratiques cliniques. Les dissensions entre psychanalystes reposent sur deux principaux facteurs que nous examinerons en détail : d'une part, le concept clinique de contre-transfert, dont ce livre retrace l'histoire depuis sa découverte par Ferenczi, à travers les vicissitudes de sa cure avec Freud, et d'autre part, la procédure de la passe, que Jacques Lacan institua au sein de l'École Freudienne de Paris, en énonçant sa Proposition du 9 octobre 1967. Malgré les réserves formulées par Sigmund Freud à propos de l'usage du contre-transfert dans la cure, les psychanalystes anglo-américains ont privilégié une relation duelle symétrique, visant la réparation et la gratification, à partir des conceptions théoriques développées par Rank et Ferenczi, perdant ainsi le véritable tranchant de la psychanalyse. Contrairement à une idée reçue, Jacques Lacan, de son côté, n'a pas négligé la dimension du contre-transfert mais l'a articulée à la dynamique du transfert, en déduisant l'élément inhérent et indispensable à la position de l'analyste : le désir d'analyste. S'adressant aussi bien à des psychanalystes expérimentés qu'à des étudiants en psychologie ou à des profanes portant un intérêt à la psychanalyse, ce livre précise les modalités de formation dans cette discipline. Il s'attarde notamment sur le sens de la phrase de Lacan : « Le psychanalyste ne s'autorise que de lui-même... », insistant sur le fait que, dans le champ de la parole, le collectif - que représente le tiers Autre - ne saurait être évacué. Leurrant le sujet, les démarches gratifiantes relèvent de simples techniques psychothérapiques qui, en gommant les effets de la castration liés à la perte définitive et irréversible de l'objet primordial, entravent le travail de fin de cure. De nombreuses illustrations cliniques, puisées chez Sigmund Freud, ou encore chez Jacques Lacan et Solange Faladé, étayeront notre propos. Afin de définir mais aussi de préserver ce qui caractérise la position d'analyste, l'auteur approfondira les observations d'Ernst Kris et de Lucia Tower, commentées par Lacan dans ses Séminaires. La description des pratiques dissidentes, à commencer par l'analyse mutuelle de Sándor Ferenczi, et l'évocation des dérives auxquelles ont abouti les psychanalystes anglo-américains (M. Balint, M. Little, P. Heimann, L. Loewenstein, O. Renik...), mettront en évidence, par contraste, la position à tenir lorsque l'on travaille comme psychanalyste.
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Le rapport de la psychanalyse à la psychopathologie est examiné d'emblée et de manière plus étendue sous le rapport aux sciences, en général. Par cette méthodologie, il s'agit de savoir si, inconsciemment, se crée une fiction de la science de telle sorte que, par exemple, la biologie deviendrait une biologie imaginaire. Les contributions ici présentes constituent la base pour la conception de la psychopathologie fondamentale, que développera, quelques années plus tard, Pierre Fédida. Tout d'abord, faudrait-il se demander, selon lui, si la crise n'est pas une notion inhérente à la psychopathologie et si la chronicité constitue un véritable risque. La référence à la médecine et à la biologie est abordée sous l'aspect du dépassement théorique et des contours d'une discipline telle que la psychologie. Par exemple, la référence à la génétique interroge tout aussi bien le psychanalyste par rapport à une filiation imaginaire, que le généticien qui doit pouvoir anticiper sur ce qu'il peut communiquer à son patient. Comment ce dernier, peut-il l'entendre et de quelle façon
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Ce livre porte sur le travail clinique en centre maternel à partir des entretiens d'accueil à la Maison de la Mère et de l'Enfant à Paris, qui reçoit des mères seules avec leur bébé pendant un an et demi. La rédaction de cet ouvrage couvre cette durée. Le lecteur pourra s'apercevoir qu'il revient aux enfants une position analytique sans pour autant être des analystes. La psychanalyse peut être appliquée en institution sans qu'elle soit de la psychanalyse comme en cabinet, ni de l'analyse institutionnelle, tout en donnant le pouvoir à la parole par divers dispositifs. On s'intéressera à la question : qui parle vraiment dans un discours ? Même si l'éducatrice ou la puéricultrice parlent de la mère ou de l'enfant, dans les réunions cliniques, il n'est pas sûr qu'il s'agisse de ces derniers. Souvent, lorsque l'on parle de la mère, c'est l'enfant qui parle et inversement, ou quelqu'un d'autre, le père, par exemple, ou un ancêtre. Il faut être très attentif à la polyphonie pour pouvoir identifier la voix qui parle comme dans l'expérience analytique, d'ailleurs, sans se précipiter dans une identification. Les entretiens d'accueil sont toujours dans l'entre-deux d'un passé et d'un avenir de la future résidente et de son enfant, dans un contrat qui porte sur la naissance d'un sujet enfin possible, qu'il s'agisse de la mère, de l'enfant, du père ou d'autres. Le projet inconscient de la mère y déploie les points morts de l'histoire familiale dans un transfert des affects désaffectés, dans un espace qui peut devenir analytique, quelle que soit l'appartenance culturelle. L'entretien d'accueil est confronté à la vivacité du moment qui devra s'inscrire dans le temps grâce à un espace, et sans que cela soit prévisible ou qu'on puisse l'anticiper.
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La géopolitique clinique interculturelle se consacre à l'étude des interactions du psychisme et de la culture au niveau individuel, social et sociétal. Se situant aux interfaces des mutations internationales et en regard desenjeux mondiaux des civilisations et de leurs évolutions, elle partage les soucis méthodologique avec lesdisciplines de la médecine, du droit, de l'anthropologie, de l'éthique, etc. Ainsi rassemble-t-elle les espaces d'interdépendances et d'appartenances des identitésplurielles et polyréférencées de tout humain.
La géopolitique clinique interculturelle ouvre un espace de recherche fondamentale et appliquée entre héritages vernaculaires et postmodernité des sociétés et des hommes qui les dirigent. Son épistémologie comme sa discipline concerne l'impact réciproque du psychisme individuel et collectif sur le fait sociétal, politique et diplomatique. Ses travaux émargent aux composantes plurielles des cultures et leurs effets sur les organisations humaines intranationales et internationales. Son éthique et sa déontologie se fondent sur le respect de toutes les différences comme source d'enrichissement et de complémentarité des êtres humains.
L'auteur Philippe BESSOLES est docteur en Psychopathologie Clinique et Maître de Conférences à l'Université Grenoble 1. Habilité à Diriger des Recherches;
Qualifié aux fonctions de Professeur des Universités, il est ancien directeur du Master II Professionnel Victimologie et Criminologie de l'Université Grenoble II.
Attaché d'enseignement et de recherche à l'Université Lyon I et Grenoble I en Psychocriminalistique (Facultés de Médecine) et à l'Université Paris VII en Sciences Humaines Cliniques (dirige le séminaire « Les Figures de l'Emprise (Victimologie/Criminologie) » et il est Professeur Associé (Visiting Professor) à l'Université Royale du Cambodge à Phnom Penh (Department of Clinical Psychology. Master in Clinical Psychology and Counseling). Membre du Réseau Asie. CNRS. MSH. Acte fondateur du champ de recherche fondamentale et appliquée en Géopolitique Clinique Interculturelle. Phnom Penh. Cambodge.
Décembre 2005. International Observatory against Human Trafficking.
Llustration couverture : Yves Marcérou (Y.M.), Artiste Peintre. Plasticien. Illustrateur.
Hommage au peuple khmer. Bambou taillé et encre de chine colorée. A la mémoire des 17 000 martyrs du centre de torture de Tuol Sleng de Phnom Penh pendant la période khmer rouge. 1975 -1979. Aujourd'hui musée du génocide. Cambodge.
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Les textes de 1983 à 1985, présentés ici, sont dédiés à l'approfondissement de la théorie psychanalytique dans le cadre de la formation, d'une réflexion métapsychologique ou de la supervision du psychanalyste. Ceux-ci répondent à l'actualité d'autres écrits publiés récemment et se situant dans la recherche en psychopathologie ou dans le champ social, par exemple, la paranoïa sous le prisme des théories de la communication ou le travail du rêve caractérisant la psychanalyse mais aussi une clinique du sommeil. Puis, le propre du travail psychanalytique par rapport au rêve est illustré à travers une étude de cas. Pierre Fédida a toujours répondu présent pour collaborer avec ses collègues d'autres disciplines et fi a su se rendre disponible pour démontrer l'apport de la psychanalyse à l'actualité et au fait social. Ainsi, le lecteur trouvera-t-il ici quelques exemples, très variés tels qu'une préface à un ouvrage sur les « correspondances », l'interview sur la situation du psychologue alors que le diplôme n'était pas valorisé et n'était pas professionnalisant et aussi sur la question identitaire (« l'identité française ») du point de vue psychanalytique. Les ouvertures de discussion permettent de mieux caractériser la clinique psychanalytique, notamment en ce qui concerne la condition du langage chez le psychanalyste et la construction de la mémoire par rapport à cette fonction du langage et de l'écoute. Les collaborations variées avec ses collègues se traduisent dans la présentation que P. Fédida fait du colloque « Phénoménologie, Psychiatrie, Psychanalyse)) dont il a été à l'origine. Les photos d'archives de cet événement scientifique important sont ici reproduites et servent à rendre hommage à ceux qui ont contribué à l'histoire des idées et de la pensée : H. Maldiney, J. Schotte, J:. Laplanche, R. Kuhn, W. Blankenburg, A. Tatossian, Y. Pélicier, R. Ebtinger, Bin Kimura, D. Widlôcher et beaucoup d'autres collègues.
Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (Association Psychanalytique de France, APF et International Psychoanalytic Association, IPA) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot - Paris 7), a été à l'origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale, Centre d'Étude du Vivant, co-fondation de Institut de la Pensée Contemporaine, co-création de la Revue Internationale de Psychopathologie et membre fondateur d'associations de recherche). Directeur de l'UFR « Sciences Humaines Cliniques » (Paris 7) et fondateur de la « Psychopathologie fondamentale ». Il est l'auteur de nombreuses publications dont beaucoup ont été traduites en plusieurs langues.
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Le complexe traumatique ; fonctionnement limite et trauma : la réalité rejoint l'affliction
Yoann Loisel
- Mjw
- 22 Février 2018
- 9791090590663
Cet ouvrage tente de répondre à une interrogation récurrente dans le soin aux adolescents limites ou borderline : pourquoi certains de nos patients paraissent devoir se trouver, ou se retrouver, dans le pire, répétant les expériences traumatiques au mépris apparemment des plus élémentaires prudences ? Les manifestations cliniques sont revues pour considérer que, plus qu'une comorbidité, le traumatisme psychique constitue en fait l'épine irritative des troubles limites. L'hypothèse du complexe traumatique décrit l'infiltration de la pensée par ce trauma toujours antérieur qui apparaît comme une sclérose transgénérationnelle des fantasmes organisateurs de la subjectivation. Certaines créations (Pantagruel de François Rabelais, Frankenstein de Mary Shelley, l'oeuvre d'Alain Bashung) permettent de courts croquis préalables à la modélisation psychodynamique. Quelques liens entre notre modernité et la sensibilisation à un tel complexe sont également désignés pour interroger l'accroissement actuel du nombre de diagnostics de personnalité limite. Cette description enrichit celle des grands axes thérapeutiques des pathologies limites à l'adolescence. Le travail des soignants est très pragmatiquement évoqué, en représentant les supports que ceux-ci doivent trouver et créer.
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Ce premier volume des oeuvres complètes de Pierre FÉDIDA (1963-2005), contient les textes parus entre 1963 et 1975. Ces textes reflètent l'histoire de la psychologie et de la psychanalyse ainsi que la construction des objets de recherche. Commençant avec la méthodologie des tests en milieu hospitalier, les travaux vont vite être influencés par la linguistique et le structuralisme, puis par le vif intérêt porté par l'auteur au « terrain ». S'ensuivent les interrogations des apriori institutionnels dans l'esprit des années 70 afin de contribuer à un véritable fondement de la recherche clinique en psychopathologie. L'auteur est un psychanalyste engagé auprès des infirmières, de la formation à la clinique et à l'enseignement et il participa à l'introduction des techniques de relaxation dans la psychothérapie analytique. Dans ses textes il s'interroge sur le rôle de la consultation en psychologie clinique en comparant ce?e dernière à celle pratiquée en médecine et se demande comment enseigner la psychologie, assurer la formation des psychothérapeutes et adapter la méthodologie de la recherche au phénomène de la perception (phénomène subjectif mais passerelle entre la psychanalyse et la phénoménologie). Reprenant la question du genre, du féminin/masculin trouvé chez Wilhelm Fliess, la pensée de P. Fédida évolue vers des objets psychiques apparaissant dans l'analyse. Ainsi commencent les travaux sur le deuil, le fantasme, la mélancolie, la phénoménologie du geste et de la forme, thématiques qu'on rencontrera tout au cours de son oeuvre jusqu'à la fin de sa vie. Dans ce premier volume le lecteur assiste à la naissance de ce?e écriture complexe et sensible aux mouvements transférentiels et contre-transférentiels tout en s'insérant dans une réflexion psychopathologique. Le lecteur verra surgir le style d'écriture clinique si typique et propre à Pierre Fédida dès ces premiers écrits. Son élève, puis collègue, le Pr Abbas Makké (Université Libanaise, Beyrouth, Liban) a écrit la préface en témoignage de l'influence du Pr P. Fédida sur son propre parcours.
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Ce second volume des oeuvres complètes de Pierre FÉDIDA, 1963-2005, contient les textes parus entre 1975 et 1976. Ici commence une production féconde où l'histoire de la psychanalyse en France s'écrit par rapport à son application à la clinique. Mais c'est aussi le début de l'ère de la dépression qui est présente de façon de plus en plus importante dans les divers exposés cliniques et révèle également la prise de conscience de l'importance des troubles alimentaires. L'auteur, psychanalyste, montre son engagement, lequel l'a amené à participer aux débats relatifs à l'hospitalisation et au diagnostic clinique, à proposer des notes de lectures, à élaborer la préface à Esquirol et la présentation de ses propres séminaires de recherche. Tout cela l'a conduit ainsi à ouvrir la discussion sur des domaines où la psychanalyse pouvait contribuer, comme c'est le cas, à la fin du volume, à comprendre les répercussions de la guerre sur le vécu du sujet. Dans ce second volume le lecteur assiste à la confirmation de cette écriture typiquement fédidaéenne naviguant entre la phénoménologie binswangérienne - à laquelle il a été formé - et la clinique psychanalytique, incluant les mouvements transférentiels et contre-transférentiels vers l'interprétation. Ces contributions sont préparatoires aux trois ouvrages de références des années 1977, écrits par Pierre Fédida, L'absence, puis Corps du vide et espace de séance, et, enfin, Le concept et la violence. La préface du Pr Jean Guyotat (CHU Lyon), qui a été son Maître lors de sa formation hospitalière puis qui est devenu un ami, a été écrite en témoignage de son amitié pour l'élève brillant qu'était Pierre Fédida, après sa disparition, lors de la commémoration à l'Université Paris 7 en 2003 de son oeuvre et de son travail universitaire. En reproduisant ce texte, l'éditeur rend hommage à cet ami très cher, le Professeur J. Guyotat, disparu en 2017.
Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (Association Psychanalytique de France, APF et International Psychoanalytic Association, IPA) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot - Paris 7), a été à l'origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale, Centre d'Étude du Vivant, co-fondation de l'Institut de la Pensée Contemporaine, co-création Revue Internationale de Psychopathologie et membre fondateur d'associations de recherche). Directeur de l'UFR « Sciences Humaines Cliniques » (Paris 7) et fondateur de la « Psychopathologie fondamentale », il est l'auteur d'environ 250 publications dont des traductions en plusieurs langues.
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Le préanalytique est actuel dans l'histoire de la psychanalyse, dans le cabinet de l'analyste, en institution de soins et dans une Société d'analystes où il s'agit de produire de l'analytique à partir du non analytique. Ce livre présente les écrits préanalytiques de Freud (1877- 1897) qu'il n'a pas incorporés dans ses oeuvres complètes en partant de l'analyse de mots d'esprits yiddish (Witze). Le yiddish est la langue vernaculaire des Juifs ashkénazes, composée d'hébreu et d'araméen, de langues romanes, slaves et de moyen haut allemand, écrite en caractères hébraïques. C'est une langue sans territoire qui pause la question du rapport du corps au langage et à l'inconscient dans une situation de multilinguisme. C'est un processus historique et langagier qui permet de saisir le transfert à une langue.
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Ce livre de Max Kohn présente les chroniques intitulées « L'oeil du Psy » parues depuis 2012 dans les Cahiers Bernard Lazare à l'initiative de son ancien Rédacteur en chef, Claude Hampel (né le 18 octobre 1943 à Varsovie, mort le 11 novembre 2016 à Paris) qui dirigeait aussi les Cahiers Yiddish. La chronique de magazine est une forme écrite courte qui nécessite de bien préciser sa pensée et d'aller à l'essentiel. C'est un art de bien dire. Une parole juste, c'est comme un geste juste. Max Kohn y aborde différents sujets d'ordre culturels, pris dans des conversations avec des proches, en essayant à chaque fois d'avoir un regard neuf sur un livre, un film, un concert, une pièce de théâtre et de faire partager ses intérêts et ses passions avec le lecteur, autour des thèmes du langage et des langues, de la musique, de la littérature, de la psychanalyse. Comme le dit Walter Benjamin, le chroniqueur est le narrateur de l'Histoire dont la matière est la vie humaine, chaque instant vécu devient une citation à l'ordre du jour. Dans le cas d'une maladie, le chronique peut durer longtemps. Mais cela peut devenir aigu dans une chronique, un raccourci.
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En évoquant l'époque de la libération sexuelle et des soifs de libertés en tous genres, l'auteur a analysé, en 1977, les textes qui en faisaient le point. Cette réédition inspirera ceux qui ne l'ont pas vécu et rappelleront aux plus âgés l'importance de renouer avec ces débats passionnés et passionnels dont on a oublié la portée : " Il est une violence neutre, sans visage et sans mains. Neutre elle est, en effet, par l'objectivité totalitaire du concept qui " comprend " le corps, la mort, le sexe, la folie. Les sciences humaines ordonnent l'exercice violent de ce concept dont la toute-puissance est le signe avoué de son impuissance. " - Les textes réunis ici prennent principalement appui sur une expérience des rapports de violence dans la psychose et la perversion, au regard du concept parental. Nul n'est plus dévoué à comprendre son enfant que le parent du fou. Avec lui, le psychologue, le psychiatre et parfois le psychanalyste ! À quelle fascination livre le concept de la folie au point de lui laisser commetre ce meurtre psychique où la mort elle-même est devenue impossible. (Pierre Fédida, 1re édition) Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (APF) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot - Paris 7), a été à l'origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale et Centre d'Étude du Vivant, co-fondateur de l'Institut de la Pensée Contemporaine). Directeur de l'UFR " Sciences Humaines Cliniques " (Paris 7), puis fondateur de la " Psychopathologie fondamentale " , il est l'auteur d'environ 250 publications dont certaines ont été traduites en plusieurs langues.
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L'influence du corps et le processus somatique pendant une psychanalyse ou une psychothérapie soulèvent toujours des interrogations et n'ont pas perdu leurs actualités. Cet ouvrage, épuisé depuis plus de trente ans, est à la fois une référence et un témoin de la période de réflexion intense qui caractérise la psychanalyse des années 1970-1980. On y trouve notamment le début d'une double approche, phénoménologique et psychanalytique, qui prend appui sur la pratique clinique dite des " cas difficiles " - questionnant dans le vif l'analyse, l'analyste et leurs limites. La réédition de cet ouvrage a été envisagée par l'auteur peu avant sa mort. Pierre Fédida a rédigé - à cet effet - une nouvelle préface un quart de siècle plus tard. Un débat de fond s'ouvre au sujet des pratiques en psychothérapie. Dans la première édition, l'auteur signalait déjà : " Sous l'apparence de progrès thérapeutique, les techniques corporelles constituent fréquemment une entreprise de régression sauvage. Il ne fait donc pas de doute que ces techniques - alléguées comme psychothérapeutiques - se conçoivent comme une contestation de la psychanalyse. " Et de prévenir : " N'oublions pas que la folie se joue dans le glissement du corps, entre les corps, outre les mots. - Le corps s'entend essentiellement du vide et de l'absence. Le lieu de son écoute - serait-ce l'écoute d'un voir ou d'un toucher - s'appelle espace de seéance. " Pierre FÉDIDA (1934-2002), psychanalyste (APF) de renommée internationale et professeur des universités (Denis Diderot - Paris 7), a été à l'origine de nombreuses créations universitaires et scientifiques (Laboratoire de Psychopathologie fondamentale et Centre d'Étude du Vivant, co-fondateur de l'Institut de la Pensée Contemporaine). Directeur de l'UFR " Sciences Humaines Cliniques " (Paris 7), puis fondateur de la " Psychopathologie fondamentale " , il est l'auteur d'environ 250 publications dont certaines ont été traduites en plusieurs langues.
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Ce livre répond à la question suivante : quelle est la place du récit clinique chez les psychanalystes ? Le champ de la psychanalyse se situe entre le rhétorique, un art de la persuasion et le narratif, une mise en représentation d'événements réels ou fictifs par le langage. La psychanalyse est à un carrefour entre des événements cliniques et conceptuels dont des récits témoignent. Dans le processus de la cure se joue une ouverture originale sur l'événementiel et l'historique qui engage l'éthique du psychanalyste. À partir d'un noyau d'auteurs, Freud, Klein, Winnicott, Max Kohn dégage la place du narratif dans le récit clinique des psychanalystes. Le récit dans la psychanalyse peut-il échapper à la rhétorique ? Qu'est-ce que raconter au plus juste quand on est psychanalyste ? Le récit clinique peut faire événement, c'est-à-dire inscrire une déliaison inédite, un effet de sens inattendu. La place du récit clinique pour nous analystes a les apparences d'un symptôme, il s'y joue le rapport à notre désir. Le désir de parler de sa pratique se heurte à l'exigence de rester discret. Le compromis entre le désir et son refoulement fait symptôme dans la pratique du récit clinique et ce d'autant plus qu'il s'adresse à un lecteur. Entre le subjectif et l'objectif, il y a un trajet du narratif qui témoigne de l'espace du transfert et du contre-transfert, c'est-à-dire de la cure. C'est la spécificité de la psychanalyse de poser ce problème, et qui fait qu'il ne s'agit pas de littérature. Si la psychanalyse est prise dans un effet de littérature, elle témoigne avant tout du transfert.
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L'événement psychanalytique dans les entretiens en yiddish
Max Kohn
- Mjw
- 1 Octobre 2015
- 9791090590557
Comment déceler un événement psychanalytique dans des entretiens en yiddish aujourd'hui ? Telle est la question à laquelle l'auteur invite son lecteur à réfléchir. Car le yiddish est la langue vernaculaire des Juifs ashkénazes composé d'hébreu, d'araméen, de langues romanes slaves et de moyen haut allemand. Un effet de yiddish traverse l'histoire de la psychanalyse ouvrant à la possibilité d'un événement de parole, d'un écart à une langue. Un événement psychanalytique est une déliaison des représentations nous permettant de décoller de nous-mêmes, des mots figés en nous et de nos symptômes. C'est un retour du sujet de la parole sur lui-même quand il peut interroger la construction de son histoire à travers l'interprétation de ses symptômes. Ce livre porte aussi sur la survie du yiddish aujourd'hui malgré la destruction. des extraits traduits en français de plus 300 interviews en yiddish faites par Max Kohn pour des média internationaux depuis 2006, proposent une clinique du yiddish actuel où le partage entre ce qui est vivant et mort et entre les générations se redistribue autrement. L'important, ce n'est pas de parler une langue, mais de l'écouter en faisant une place au sujet de l'inconscient. Le yiddish est souvent en loque chez le sujet. Réfléchir sur une clinique du yiddish sans la réduire à une psychopathologie et à une appartenance culturelle, c'est analyser ce transfert à une loque. Quatre parties vennent l'illustrer : 1. Le sujet aime et tue quand il parle, 2. Rencontres, 3. Avoir des oreilles et 4. La confusion des langues. L'intitulé de Le sujet aime et tue quand il parle a été choisi pour mieux se rendre compte qu'on ne sait pas quand on parle si ce que l'on dit est constructif ou destructif. Les parties Rencontres et Avoir des oreilles mettent en relation l'écoute de soi, celle des autres, des affects en soi et affects chez les autres. La confusion des langues évoque la situation de confusion dans laquelle nous sommes quand nous parlons.
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L'année 1995 est vouée à faire le point sur les psychoses, avec d'abord la schizophrénie, puis le rôle du diagnostic, la valeur clinique de la classification nosographique, le fonctionnement de l'interprétation, les bouleversements de l'imaginaire et l'aménagement d'une cure psychanalytique ou d'une psychothérapie. Pour cela, le tome 9 commence avec le cours magistral sur les schizophrénies qui reproduit fidèlement le programme de l'enseignement et les discussions avec les étudiants. Une réflexion de fond se trame à travers les textes de Pierre Fédida au sujet du besoin et de la nécessité de poser un diagnostic et de se représenter le fonctionnement psychique d'un patient. L'auteur discute du rôle de la schizophrénie dans la psychopathologie et notamment du besoin chez Bleuler de penser en terme de « clivage ». Cela conduit à poser la question de la stabilité ou non d'une structure psychique, ce qui est discuté ici, et surtout à qui cela sert-il de penser en ces termes ? Cette réflexion révèle beaucoup de positions différentes aussi bien du côté du clinicien (transfert/ contre-transfert), du statut d'une observation d'une production psychique, du fonctionnement de l'inconscient, d'une hygiène mentale et, en fin de compte, de la neurobiologie et du cerveau tout court. C'est une époque où la psychopharmacologie est déjà bien avancée et complète- ment intégrée au traitement dans les consultations en médecine générale ou en psychiatrie. Cette nouvelle variable dans la psychothérapie et dans l'observation du psychique est discutée. En même temps, P. Fédida fait le rapprochement avec les addictions qu'il considère comme une sorte d'automédication qui correspond, en quelque sorte, à la réponse selon une logique médicale. Il s'efforce enfin de distinguer la position du psychologue clinicien ou du psychanalyste par rapport à ce nouveau terrain clinique.
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Ce troisième volume des oeuvres complètes de Pierre FÉDIDA comporte les textes parus entre 1977 et 1982. Ils sont le reflet des préoccupations de la recherche en psychanalyse, en France. Mais l'auteur affirme son style et des angles de vue qui lui sont propres ; ceux-ci vont sillonner son oeuvre comme l'avait pressenti Jean-Bertrand Pontalis et exprimé dans Le Monde des livres à l'occasion de la soutenance de la thèse d'État de P. Fédida, passage obligé pour devenir professeur des universités. La même année, P. Fédida a publié trois livres (Le concept et la violence, Corps du vide et espace de séance et L'absence) et des articles de réflexions figurant dans ce volume sur le fait clinique dans la psychanalyse, sur le rapport entre l'écriture et la clinique, sur la question du corps, du somatique et du sexuel dans une psychanalyse, sur la notion d'états limites ainsi que sur le cas limite par rapport aux cas réputés difficiles. À cette époque étaient posés, pour la première fois des questions essentielles : comment définir la « spécificité de la preuve dans le cas clinique » ? Que peut-on attendre de la collaboration entre le travail psychanalytique et la consultation médicale ainsi que de la prescription du médicament ? Quel est l'intérêt de la consultation en génétique dans une perspective de la filiation en rapport avec la symbolisation psychique ? Autrement dit ce qui est encore d'actualité aujourd'hui. En 1979, il était déjà question du « retour à Freud » dans un climat marqué par la forte influence de Jacques Lacan, en France, et par la psychanalyse anglaise et américaine. Le psychanalyste était alors appelé à se situer par rapport à ces références et il devait se questionner par rapport à l'indication ou non d'une cure psychanalytique chez un patient. Celui-ci n'était pas facilement admis en psychanalyse et la notion du borderline constituait, en quelque sorte, un point d'orientation, d'une part, sur ce que l'on pouvait espérer ou non d'une psychanalyse et, d'autre part, sur le danger de basculer dans une psychothérapie bienveillante, avec un certain profil de patients, au risque de les installer dans leurs symptômes. Enfin, ce tome trace le début d'une période très féconde d'une synergie entre l'organisation de la recherche au sein du laboratoire de l'UFR de Sciences Humaines Cliniques à l'Université Paris 7, le développement d'une activité de publication et de recherche qui a été exemplaire (en particulier par la qualité des débats entre collègues), et une collaboration nationale entre les universités et les équipes de recherches, prenant également une tournure internationale. Ce fort potentiel de recherche a permis une envolée de la productivité en matière d'échanges scientifiques et de publications.
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Le début des années 1990, chez Pierre Fédida, est particulièrement riche en collaborations internationales, éditoriales et rencontres scientifiques sous forme de colloques et congrès. Le lecteur trouvera ici des photos rares de la rencontre entre phénoménologues sur le plan international : Jacques Schotte avec Pierre Fédida, Arthur Tatossian, Hubertus Tellenbach, Wolfgang Blankenburg, Roland Kuhn. Les contributions dans ce tome 7 traitent les problématiques transfert/contre-transfert sous différents angles par rapport à l'imaginaire de la théorie et de la métapsychologie, notamment la publication remarquée en collaboration avec Patrick Lacoste. On retrouve aussi ici la collaboration avec Georges Didi-Huberman sur la fonction de l'image et cela depuis les études sur l'hystérie de Charcot à Freud.Il y est également question du lien entre médecine et psychanalyse. Pour donner au lecteur la possibilité de comprendre les contributions de Fédida, présentées ici, il faut savoir que la Revue Internationale de Psychopathologie qu'il codirigeait avec Daniel Widlöcher, avait pour principe d'éditer des documents d'archives sur lesquels reposaient les débats publiés. En effet, les observations des patientes hystériques à la Salpêtrière au temps de Charcot avaient déjà incité à une collaboration entre Pierre Fédida et Georges Didi-Huberman, laquelle a été reconduite dans cette revue, le débat étant orienté sur l'aspect visuel. C'est la raison pour laquelle ces documents d'archives de Charcot à l'Hôpital de la Salpêtrière-Piété sont reproduits ici en reprenant l'observation de Bourneville et Régnier de Célina, patiente internée jusqu'à sa mort. Afin de mieux comprendre le caractère dynamique que prenait la réflexion autour de la psychopathologie dans les cours magistraux de Pierre Fédida, ainsi que l'enthousiasme manifesté par les étudiants, nous avons estimé utile de reproduire les transcriptions (corrigées par l'auteur) de son cours de Psychopathologie en Maîtrise (Master 1). Bien qu'elles n'aient pas eu vocation à être publiées, ces transcriptions de cours ont continué à circuler très largement et sont considérées comme précieuses. C'est la raison pour laquelle il nous a semblé intéressant de les publier pour montrer le caractère vivant de sa recherche où la transmission et la formation constituaient un volet qui lui était important. Ainsi, on croirait l'entendre parler !
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Né juif : Le prix de la coupure ; Lecture freudienne de l'indicible
Robert Samacher
- Mjw
- 3 Octobre 2023
- 9782491494964
À quoi s'expose un sujet lorsqu'il est né juif ? De quelle faute, de quel crime son peuple honni et persécuté à travers les siècles s'est-il rendu coupable pour provoquer une telle haine, une telle vindicte qui menèrent à la Shoah ? Quelle responsabilité incombe au sujet, héritier de cette histoire et de cette mémoire? Fort de son expérience personnelle, Robert Samacher s'engage dans une enquête pluridisciplinaire sur les fondements de l'identité juive, afin de cerner cet insaisissable, cet indicible qui la constitue. Il approfondit l'enquête menée par Freud dans Totem et Tabou puis dans L'Homme Moïse et la religion monothéiste, montrant l'importance de la Loi pour les Juifs et valorisant la figure du Père. L'auteur examine les ingrédients qui composent l'antijudaïsme puis l'antisémitisme, en scandant les moments de rupture, tant historique qu'épistémologique, que constituent l'appel de saint Paul, les harangues de Luther, les théories raciales, l'arrivée au pouvoir de Hitler. À travers les discriminations, les persécutions et le génocide, il s'agit toujours d'éliminer ce reste inassimilable qui confronte l'homme à l'altérité et à l'insupportable de sa propre castration. De nos jours, par le biais des réseaux sociaux, rumeurs et fake news connaissent des diffusions incontrôlables. Antisionisme musulman et négationnisme se combinent aux délires complotistes pour mettre à mal tout rapport à la vérité; de nouveaux dictateurs poursuivent leurs guerres, s'appuyant sur la peur des populations et les méfaits de la propagande. Quand le Père symbolique n'est pas reconnu ni accepté, le Père de la «horde primitive », sans foi ni loi, fait son grand retour. L'appel à la responsabilité du sujet, troquant ses préjugés et ses certitudes morales pour le champ de l'éthique délestée des impératifs du Surmoi, n'en devient que plus indispensable.
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Introduction a la psychopathologie phenomenologie tii
Georges Charbonneau
- Mjw
- 14 Octobre 2010
- 9782952457347
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Psychopathologie fondamentale ; abécédaire de Pierre Fédida
Mareike Wolf-fédida
- Mjw
- 12 Décembre 2008
- 9782952466899
Alors que la psychopathologie fondamentale a acquis une renommée internationale, que sa qualification s'est trouvée facilement adoptée par la communauté scientifique, et que ses recherches dépassent les frontières de sa propre discipline, il se trouve que sa définition n'a jamais été clairement établie. Cet ouvrage, rappelant d'abord les conditions de la création du premier Laboratoire de Psychopathologie fondamentale par Pierre Fédida et s'appuyant sur de nombreux documents, propose donc une définition de son objet et de ses méthodes, et en détermine des champs d'application et des exemples de recherche. Cet ouvrage s'adresse aux lecteurs avertis ayant déjà le goût de la recherche, et au-delà de son propos, aborde aussi la question de l'avenir de la recherche en sciences humaines. L'abécédaire des publications de Pierre Fédida montre à la fois l'étendue de ses collaborations et la stabilité de ses investigations sur quarante années de travaux scientifiques.
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La particule fondamentale de l'être ; neuropsychologie, dissonances, radicalismes et adhésion émergentiste
Yannick Bressan
- Mjw
- 18 Février 2019
- 9791090590700
Cet ouvrage présente, pour la première fois, le concept clef de l'adhésion émergentiste en détail ainsi que ses applications concrètes dans de nombreux champs d'activités tel que la neuro-éducation à la santé ou le renseignement. Écrit à la première personne, il présente l'aventure scientifique qui a permis de mettre en évidence ce phénomène neuropsychologique en 2008. C'est un phénomène expérimenté par nous tous au quotidien à travers l'adhésion aux valeurs d'un produit, d'une idée religieuse ou sociale, des propos de collègues, d'amis ou de la famille. Pourtant, il est important d'avoir connaissance de ce phénomène pour se prémunir d'effets néfastes ou pour user de ses bienfaits concrets. Les applications que l'adhésion émergentiste peut offrir dans les domaines de la transmission des savoirs, de la santé ou même dans le cadre de la sécurité nationale sont présentées de manière détaillée, avec rigueur et surtout avec la volonté d'être accessible au grand public. Ce concept, venant de la neuropsychologie, devient un outil précieux pour la compréhension de l'humain et de son engagement par rapport à une réalité. La réflexion portera sur la constitution même de nos réalités. Ainsi, à la lecture, on comprendra mieux comment émergent les réalités auxquelles nous sommes soumis par notre entourage au quotidien. Celles-ci peuvent être induites par les publicitaires ou les propagandistes divers et variés qu'ils soient politiques, professionnels ou religieux. C'est notre façon d'être-au-monde qui est posé par l'adhésion émergentiste mais aussi la racine même de l'émergence de nos réalités perçues qui est expliqué dans cet essai de neuropsychologie appliquée.
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Bilinguisme et maîtrise de la langue française
Collectif
- Mjw
- Culture Et Langue
- 18 Octobre 2016
- 9791090590526
La maîtrise de la langue française est une préoccupation datant de plusieurs décennies, mais elle ne semble plus viser le même public et le même contexte. Aujourd'hui, la maîtrise de la langue française se présente comme un problème dans un environnement de bilinguisme et de plurilinguisme. La cohabitation de langues et de cultures semble interférer avec la langue du pays, le français. Différentes recherches sont présentées ici pour faire le point sur l'origine de la langue française, la tradition de la dictée en français, le caractère diplomatique du français, l'apprentissage de la langue en milieu scolaire auprès des enfants ou de ceux qui sont en « vulnérabilité linguistique », la survivance d'une langue abandonnée, la rivalité entre langues, la transmission ou non d'une langue, la spontanéité de se saisir d'une langue, le caractère oral et écrit d'une langue, et le potentiel de communication et d'intégration par rapport à sa propre identité dans la pratique des langues. Tous ces aspects laissés de côté quant à la maîtrise de la langue française jouent pourtant un rôle important dans l'envie de s'exprimer en français et de l'écrire. Ceux-ci sont examinés d'un point de vue psychologique en se plaçant du côté de ceux qui sont réellement concernés et en cherchant à éclairer certains préjugés et malentendus au sujet de la langue française et du concept de maîtrise d'une langue.
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Manger pour deux ; maigrir pour l'autre ; les secrets des troubles alimentaires
Jeannette Abou nasr daccache
- Mjw
- 1 Novembre 2012
- 9791090590083
Lorsqu'il est question de troubles du comportement alimentaire, la personne se sent vite stigmatisée et responsable d'un dysfonctionnement qu'elle aurait, de surcroît, provoqué elle-même. Être obèse ou anorexique est une étiquette qui est vite apposée par l'entourage, et l'on finit par s'identifier à ce jugement. Au-delà d'un conflit insurmontable, cette personne souffrira donc de l'image qu'elle donne à voir. En consultation, le psychothérapeute assiste souvent à une alternance de deux manifestations : la prise de poids et l'amaigrissement. De fait, cette alternance est bien plus présente qu'on ne le croit dans l'épreuve psychique, et ce livre est là pour le démontrer. Car l'amaigrissement ne trouve son sens que dans la comparaison avec un état antérieur, celui de la prise de poids, et inversement. L'ouvrage décrit cette complexité du vécu de patients suivis pendant des années. On verra à quel point l'envie de manger jusqu'à engloutir, ou au contraire la répulsion ou le dégoût pour la nourriture, obéit à des secrets bien gardés. Si bien gardés, et pour ainsi dire incorporés, qu'ils ne sont souvent pas accessibles au patient lui-même. Dans cet ouvrage, trois cas construisent le fil de la réflexion et sous-tendent une théorie de la clinique, révélatrice de l'importance du rapport à l'autre, celui que l'on porte en soi. Cette présence de l'autre est ici si forte, omniprésente, qu'elle " commande " de manger ou de maigrir. " Pour qui est-ce que je mange ? " s'interroge la première patiente. Cette dépendance des patients s'élabore à travers le processus de la psychothérapie et le transfert au psychothérapeute. C'est ainsi que se révèle l'interaction entre " être à deux" et la confusion entre la présence de l'autre et l'autre en soi. Depuis cette particularité relationnelle, la personne s'est vouée à " vivre pour l'autre " comme si l'acte de manger ou de ne pas manger était l'enjeu principal pour maintenir l'autre en vie et pour le faire exister pour soi.
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Introduction à la psychopathologie phénoménologique Tome 1
Georges Charbonneau
- Mjw
- 17 Juin 2010
- 9782952457330
Travail de synthèse longtemps attendu, cet ouvrage se veut une introduction progressive à la psychopathologie phénoménologique.
Il en expose les grands thèmes et les principaux courants en se référant aux auteurs majeurs - E. Minkowski, K. Jaspers, L. Binswanger, E. Straus, E. von Gebsattel, H. Ey, puis H. Tellenbach, W. Blankenburg, A. Tatossian, H. Maldiney, Kimura B., G. Pankow, P. Fédida, A. Kraus, J. M. Azorin, J. Naudin, J. Oury, P. Jonckheere, M. Richir, A. Huygens, D. Pringuey, entre autres -, ainsi qu'aux travaux de l'École Française de Daseinsanalyse et de l'équipe " Phénoménologie, Psychanalyse et Psychopathologie fondamentale " (dirigée par M.
Wolf-Fédida à l'Université Paris 7 - Denis Diderot). Cette psychopathologie est au coeur de la phénoménologie psychiatrique, de la Daseinsanalyse, de l'anthropologie phénoménologique et de l'analyse existentielle des troubles mentaux et psychologiques, et des grandes situations limites de l'homme. Elle propose une compréhension d'ensemble des troubles cliniques psychiatriques et psychologiques à partir du concept de Soi (l'ipséité).
Le Soi constitue la plus intime continuité de notre être, indépendamment des identités de rôle qu'il peut épouser. L'ouvrage analyse l'énigmatique institution et surtout les déstructurations de cette ipséité. La compréhension de cette déstructuration est d'un apport scientifique indiscutable pour l'appréhension des psychoses. Les paradigmes proposés nourrissent la psychiatrie clinique et la psychothérapie.
Ils concernent également les sciences cognitives, les neurosciences et la psychanalyse. Outre les psychoses (exposées systématiquement dans le tome II), cette psychopathologie analyse en profondeur dans ce premier tome les troubles névrotiques, la fatigue et les personnalités pathologiques.