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Passes Composes
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« Le 27, j'ai vu la première patrouille russe pénétrer dans la ville, suivie de soldats en rang serré. Un seul sentiment m'a envahi. Entièrement, égoïstement, impérieusement. Je ne suis pas mort. Je suis parmi ceux qui ont survécu et qui pourront témoigner. Je suis vivant, vivant, vivant... » C'est en ces termes que Jacques Greif, déporté encore présent à Auschwitz, décrivait l'arrivée des premiers soldats soviétiques, le 27 janvier 1945, aux abords du camp. Evacué par les SS le 18 janvier, les soviétiques vont mettre plusieurs jours à comprendre ce qu'ils découvrent. Jamais un livre ne s'était intéressé spécifiquement à cette « libération », à ce que trouvent et comprennent les soviétiques (pas grand-chose tant le complexe d'Auschwitz ne se laisse pas appréhender aisément), aux souffrances encore endurées par les déportés, aux opérations de « nettoyage » opérées par les SS pour masquer leur crimes... Pour comprendre ce qui se joue en ce mois de janvier 1945, Alexandre Bande raconte les journées centrales des 18 et 27 janvier, offre une « visite » fascinante du complexe Auschwitz et montre comment les SS tentèrent de faire disparaître les traces de l'assassinat de plus d'un million d'hommes, de femmes et d'enfants. Un livre nécessaire en cet année de commémoration et dans un contexte de monter de l'antisémitisme.
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Histoire de l'Europe Tome 1 : origines et héritages, de la préhistoire au Ve siècle
Violaine Sebillotte, Anca Dan, Jean-Paul Demoule, Antoine Pietrobelli, Lucia Rossi
- Passes Composes
- 4 Septembre 2024
- 9782379336607
Pour la plupart des spécialistes, l'Europe aurait pris naissance au Moyen Âge. L'Europe
du général de Gaulle, qui s'étend de l'Atlantique à l'Oural, serait une extension de
l'Europe chrétienne dont la création pourrait remonter au sacre de Charlemagne, en
l'an 800. Dans ce premier volume, nous faisons le choix de faire commencer l'histoire de
l'Europe dans l'Antiquité et, surtout, d'élargir cette période en y incluant la préhistoire.En
effet, l'Europe des institutions étatiques et du droit, de la culture visuelle et romanesque, de
la science et des techniques, de l'alphabet et du plurilinguisme, de la psychanalyse et
de la philosophie, des fêtes et des plaisirs, et de tant d'autres choses encore, doit
beaucoup à l'Antiquité. Les parois peintes de Lascaux, les mégalithes de Stonehenge,
l'Acropole d'Athènes et le Colisée de Rome, Spartacus et Astérix le Gaulois font partie
de la mémoire collective, celle qui transforme le passé par l'art, l'humour, les intérêts
économiques ou nationaux. L'Antiquité celte, grecque, phénicienne ou romaine, fait bien
partie intégrante de l'imaginaire des Européens du xxie
siècle, et plus encore, de tous
ceux qui s'affirment comme des Occidentaux. Ceux-là, où qu'ils soient, s'approprient
l'Antiquité comme le terreau de leur propre histoire, voire de leur identité.
Une série en 4 volumes dirigée par Benjamin Deruelle, professeur d'histoire moderne à
l'Université du Québec à Montréal et chercheur à l'IRHIS (UMR 8529 - CNRS-Université
de Lille). Ses travaux portent sur l'histoire de l'État, de la guerre et des élites, ainsi que
sur la culture et les pratiques martiales. Il est notamment l'auteur de De papier, de fer et
de sang : chevaliers et chevalerie à l'épreuve de la modernité (ca. 1460 - ca. 1620 )
(2015), des chapitres sur la première modernité de L'histoire militaire de la
France (2018) et a contribué à l'histoire globale de la guerre, Mondes en guerre (2019).
Il codirige les collections Guerre et paix (Éditions de la Sorbonne) et War
Studies (Presses Universitaires du Septentrion).
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Histoire de la guerre en infographie
Vincent Bernard, Julien Peltier, Laurent Touchard
- Passes Composes
- 2 Octobre 2024
- 9791040400028
Voici le tableau historique le plus large et, grâce à l'infographie, attractif, compréhensible et ludique possible, du phénomène guerrier tout au long de l'histoire, en dépassant les perceptions jugées classiques de « l'histoire bataille » se contentant de juxtaposer les événements, sans pour autant négliger les grands « rendez-vous » incontournables du genre, de la légion romaine à la Blitzkrieg en passant par la chevalerie médiévale ou la « geste » impériale napoléonienne. Parmi les questions posées, page après page, époque après époque, thème après thème : de qui et de quoi sont constituées les armées ? Comment vivent elles ? Avec quoi combattent elles ? Selon quels objectifs ? Quels archétypes militaires dominent leurs époques ?
L'ouvrage est ainsi divisé en six grandes parties dont les grands thèmes renvoient aux césures majeures de l'histoire de la violence armée, depuis les outils de pierre et d'os des premiers âges jusqu'aux technologies contemporaines, en passant par les premiers métaux forgés, l'apparition de la poudre, l'atome, le drône... Tout au long de ces pages, le lecteur pourra ainsi s'arrêter tour à tour d'un seul regard et parmi mille autres choses sur l'organisation de la flotte athénienne à Salamine, la carrière du général Mongol Subotaï, la composition d'une lance médiévale, le système des maisons militaires de la Chine Ming, l'équipement de combat du guerrier jaguar aztèque, l'armement d'un vaisseau de guerre de premier rang à Trafalgar...
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De conquête en conquête, entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, Gengis Khan et les siens s'emparent de plus de terres et soumettent plus de populations que Rome en 400 ans. L'armée mongole fait de la guerre une affaire mondiale, les cavaliers issus des steppes traversant le désert de Gobi et le fleuve Jaune jusqu'aux royaumes de Chine ou assujettissant les régions d'Asie centrale dominées par les Turcs et les Perses. À sa mort en 1227, après une vie épique, le Grand Khan laisse un empire aux bases assez solides pour lui permettre de s'agrandir encore pendant 150 ans. Ce sera l'oeuvre de ses fils et petit-fils, Djaghataï, Ögödeï, Toloui, Mongka...
Au-delà de la guerre, où excellent, y compris par la terreur, les Mongols, l'héritage de cet empire nomade et de son fondateur est immense : il réalise la première unification du monde par son centre, bien avant que les Européens ne se lancent sur les océans. C'est à comprendre la construction de cet ensemble unique que Jack Weatherford convie le lecteur, en relatant la fascinante épopée de l'un des plus grands conquérants de l'histoire mondiale. -
Le grand livre d'Alessandro Vanoli plonge le lecteur dans un passé infini, s'ouvrant il y a
quatre milliards d'années, racontant la géologie ancienne et les débuts de la vie, les
dinosaures et les poissons primitifs, la disparition des mers et les abysses, pour
ressurgir entre récifs coralliens, zones marécageuses ou plages de sable. Et puis vient
l'histoire. Celle des premières colonisations, des navires anciens, de la naissance des
ports... L'histoire des grands mythes, bibliques et homériques aussi. Et des
civilisations : les Phéniciens, les Grecs, les Romains, les Vikings et les Chinois. Sans
bien sûr oublier les mythes, entre Odyssée, trésors cachés et légendes du kraken, du
maelström, du Hollandais volant, ou tout ce qui a nourri l'imaginaire de la mer depuis
des siècles.
En somme une histoire de la mer et de la géologie, des hommes et des découvertes,
des navires, des guerres, des mythes et des rêves. Mais aussi, et surtout, des
créatures marines. Bref, une histoire qui tient tout ensemble, terre, hommes et animaux,
à travers un récit formidablement littéraire. -
En 1990, un pays a disparu. Lorsque le rideau de fer est tombé, l'Allemagne de l'Est a tout simplement cessé d'exister et son souvenir s'est progressivement dissipé. Pendant plus de quarante ans, du lendemain de la Seconde Guerre mondiale à l'aube d'un nouveau millénaire, la RDA a pourtant présenté une identité allemande radicalement différente de tout ce qui l'avait précédée, et de tout ce qui existe aujourd'hui. Solidarité socialiste, police secrète, planification centrale, barbelés : c'était une Allemagne forgée sur les lignes de fracture d'une idéologie et de la géopolitique de la guerre froide.
De l'expérience amère des marxistes allemands exilés en URSS sous le nazisme, futurs ténors du régime est-allemand, en passant par la construction du mur de Berlin en 1961, la relative prospérité des années 1970, puis le développement de l'économie de marché jusqu'à l'effondrement des fondations du socialisme au milieu des années 1980, Katja Hoyer retrace l'histoire de la RDA et affirme qu'en dépit de l'oppression et des difficultés fréquentes, l'Allemagne de l'Est abritait un paysage politique, social et culturel riche, bien plus dynamique que la caricature que l'Ouest en a dessiné pendant la guerre froide.
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De Sable et d'Acier : Nouvelle histoire du Débarquement
Peter Caddick-Adams
- Passés composés
- 24 Avril 2024
- 9791040405320
L'un des plus grands historiens militaires britanniques s'appuie sur une décennie de recherches dans les archives et sur des milliers d'entretiens pour offrir un nouveau récit panoramique de l'invasion de la France par les Alliés. Le résultat est stupéfiant : Peter Caddick-Adams plonge le lecteur au coeur du carnage d'Omaha Beach, face aux tirs de mitrailleuses, après avoir expliqué comment les généraux alliés ont choisi la Normandie en juin 1944 et décritles subterfuges extraordinaires qui ont permis de garder la décision secrète. Ses découvertes offrent de nouvelles perspectives. De Sable et d'Acier est le seul ouvrage à aborder les expériences de toutes les grandes forces militaires : non seulement les fantassins sur les plages, mais aussi les parachutistes, les marins et le personnel navigant, les résistants en France, les femmes sur le front intérieur et même la Wehrmacht. Il offre la première analyse complète des préparatifs de l'invasion, qui ont duré un an, et révèle que plus d'hommes sont morts lors des exercices d'entraînement que lors du débarquement proprement dit. Il rend surtout hommage aux soldats de toutes les nationalités, démontrant que les troupes britanniques et canadiennes, souvent négligées, comme les acteurs français, ont joué un rôle tout aussi crucial dans la victoire que les forces américaines.
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Le dernier Napoléon : 1819-1821
Michel Dancoisne-Martineau
- Passés composés
- 2 Janvier 2025
- 9791040402886
De l'exil de Napoléon, on croit tout savoir. Et on part bien souvent du principe que, rendu à Sainte-Hélène, il était condamné à y mourir. Cette lecture a posteriori est partiellement fausse. En réalité, l'Empereur a longtemps pensé qu'il pourrait revenir et reprendre sa carrière où il l'avait laissée. D'ailleurs, il passait ses journées, entre stratégie et comédie, à susciter ce retour auquel il croyait tant. Il faut attendre 1818, soit trois ans avant sa mort, pour que les puissances européennes statuent définitivement sur son sort : il resterait à Sainte-Hélène jusqu'à ce que sa célébrité perdure, qu'il soit mort ou en vie. Cette décision retire à Napoléon la dernière chose qu'il lui reste : l'espoir. Commence alors une vie qu'il n'avait jamais expérimentée, celle, selon ses propres termes, d'un « homme et rien que cela ». C'est le récit de ces deux dernières années, quasiment jour par jour et heure par heure, que fait Michel Dancoisne-Martineau, le conservateur des Domaines français de l'île de Sainte-Hélène depuis 1987. Il dévoile un Empereur totalement méconnu, qui dépense désormais son temps et son énergie à la création et à l'aménagement d'un jardin qu'il conçoit dans les moindres détails, à la lecture, cette passion qui jamais ne l'avait quittée, même au sommet de sa gloire, à des promenades à cheval, à l'organisation et à la décoration de son intérieur, bref c'est un Napoléon pour ainsi dire « domestique », redevenu, pour la première fois depuis l'enfance, homme parmi les hommes, qui ne court plus ni après la gloire, ni après le pouvoir, que l'on découvre. Voici enfin révélée l'histoire la plus intime de l'homme le plus célèbre du XIX e siècle.
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Charles Pasqua : Dans l'ombre de la République
Pierre Manenti
- Passés composés
- 15 Janvier 2025
- 9791040402565
« Corsaire », « flic », « voyou », « mafieux », rien n'a été épargné à celui qui a pourtant été un serviteur loyal du général de Gaulle, de Georges Pompidou avant d'être l'homme-lige de Jacques Chirac. Dix ans après sa mort, c'est grâce à des archives inédites, déposées aux Archives nationales, encore jamais ouvertes, et celles que sa famille a bien voulu lui laisser consulter, que Pierre Manenti lève le voile sur la vie passionnante et sulfureuse de Charles Pasqua. Ce petit-fils de berger corse et fils de policier, résistant dès l'âge de 16 ans puis commercial chez Ricard, s'est fait tout seul, devenant tour à tour député, eurodéputé, sénateur et même deux fois ministre de l'Intérieur, toujours sous l'étendard du gaullisme. Outre sa brillante carrière politique, son nom est bien évidement lié à des dossier pour le moins sensibles, notamment sa participation au SAC, soit la police parallèle du gaullisme, qui n'hésitait pas à donner du coup de poing contre les communistes, ses relations sulfureuses avec des chefs d'Etat africains, ses liens étroits avec les services de renseignement de la République. Pasqua, c'est aussi le nom d'une certaine droite, que certains qualifiaient de « droite Pasqua », d'obédience gaulliste, de tradition bonapartiste, souverainiste, mais aussi sociale et populaire, depuis devenu une marque que nombreux rêvent aujourd'hui d'adopter. Voici, pour la première fois racontée par un historien, une des carrières les plus controversées de la Cinquième République, au croisement de laquelle on retrouve les fractures et les divisions de notre droite contemporaine.
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Crimes de femmes : chronique de quatre affaires sulfureuses
Julie Duruflé, Etienne Manchette, Alice Tillier-Chevallier
- Passés composés
- 16 Octobre 2024
- 9791040409663
Les femmes tuent. Depuis toujours et aujourd'hui encore. L'ambition de ce livre n'est pas de retracer la réalité de la criminalité féminine, mais plutôt d'interroger le regard qui s'est posé au moment des faits sur celle qui a tué. De questionner, surtout, ce que la presse a pu provoquer de fascination, de marginalisation, d'attirance ou de dégoût pour la femme criminelle ; ce qui tend, dans l'imaginaire collectif, à faire des crimes de femmes des crimes à part. Des crimes souvent passionnels, où l'amour, la sexualité, la jalousie, voire la folie sont des motifs de prédilection dans des affaires qui mêlent bien souvent meurtre et alcôve.
Il est donc question dans cet ouvrage du crime de Germaine Berton, l'anarchiste qui a voulu venger la mort de Jaurès en 1923. Des affaires Borlet et Nozière également, qui font entrer en 1891 puis en 1934 le lectorat dans l'intimité la plus sordide de deux familles présumées incestueuses. Du cas, enfin, du procès retentissant de l'agence d'avortement des Batignolles en 1891, avec en ligne de mire à la fois la « femme Thomas » (qui procède aux avortements alors illégaux), et l'assemblée de celles qui sont passées entre ses mains et que la justice est parvenue à identifier.
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D'où vient Staline ? Qui était-il avant de devenir le dictateur que l'on connaît tous ? Et surtout, comment est-il devenu cet autocrate ? Ce sont là les questions auxquelles tache de répondre Simon Sebag Montefiore, en mettant au service d'un sujet si foisonnant sa plume incomparable.
Issu d'un milieu populaire, Joseph Staline est un jeune homme curieux, séducteur, et déjà attiré par le pouvoir. Un temps poète, passé par le séminaire, il trouve finalement sa voie dans le banditisme, le terrorisme, et finalement l'action révolutionnaire, qui le mènera, des années après, à la tête de l'URSS.
Fruit de dix ans de recherches dans les archives ouvertes après la chute de l'URSS et nourrie de témoignages d'acteurs de l'époque, cette biographie dépeint avec brio le personnage complexe qu'était Staline. Cela explique sans doute le succès retentissant qu'elle connut lors de sa première publication en 2008, aussi bien public que critique (Grand prix de la biographie politique 2008).
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Sparte contre Athènes : 510-322
Manuel Rodrigues de Oliveira
- Passés composés
- 9 Octobre 2024
- 9791040401551
Et si l'Antiquité avait connu une première guerre froide ? Un affrontement bloc contre bloc, semblable à la célèbre opposition entre les États-Unis et l'URSS ? C'est à partir de cette idée neuve et stimulante que Manuel Rodrigues de Oliveira raconte l'histoire totale de l'opposition, de style comme de modèle, de Sparte contre Athènes entre 510 et 354 av. J.-C.
Entre 510 et 432, c'est bien Sparte qui perd l'hégémonie sur le monde grec au profit d'Athènes. Durant cette période, Sparte, à la tête de la ligue du Péloponnèse, se montre très proche des États-Unis et de l'OTAN de la guerre froide en assurant une hégémonie qui respecte la liberté et la souveraineté de ses alliés ; là où Athènes développe, à partir de 477, une démocratie radicale à la tête d'un empire maritime qui se nourrit de ses alliés transformés en sujets, à l'image de l'URSS et des signataires du pacte de Varsovie. La guerre du Péloponnèse, entre 431 et 404, constitue le point culminant de ce duel. Face à l'agression d'Athènes et à son empire en expansion, Sparte et ses alliés mettent fin à l'impérialisme athénien et à l'empire. Sparte, grisée par sa victoire, se laisse à son tour tenter par l'impérialisme. Sa chute et son incapacité à restaurer son hégémonie, comme l'échec de la seconde confédération athénienne après 354, conduisent à la fin de la logique du bloc contre bloc.
Un livre stupéfiant de maîtrise et d'originalité sur un des plus fameux duels de l'histoire de l'humanité.
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Nouvelle histoire économique du Consulat et de l'Empire
Collectif
- Passes Composes
- 4 Septembre 2024
- 9791040401865
L'aventure napoléonienne n'a pas été qu'une épopée militaire. Ces quinze années de règne ont aussi
connu des bouleversements économiques, politiques et sociaux d'ampleur, bien souvent omis au profit
de l'Empereur, de sa personne, de ses campagnes, de ses soldats. Qui de mieux que Thierry Lentz
pour renouveler une fois encore l'histoire du Consulat et de l'Empire en comblant ce manque ? Ce travail
titanesque, fruit de plusieurs années de recherche avec les meilleurs historiens et économistes, est
aujourd'hui enfin publié.
De la prise de pouvoir du général Bonaparte en 1799 à sa chute en 1815, ce sont toutes les étapes du
règne qui sont ici relues par le prisme de l'économie au sens large du terme : de la micro à la
macroéconomie, de l'interventionnisme présupposé au libéralisme revendiqué, de la production au
commerce, de la finance à l'industrie, des hommes aux faits, de la terre à la mer, du long au moyen
termes, de la conjoncture aux accidents, de la guerre à la paix, de la banque de France au blocus
continental, du coût et des bénéfices des victoires et des défaites, etc. Une analyste financière a même
évalué le « risque souverain » de la France napoléonienne en 1806, à la manière dont procéderaient
aujourd'hui les agences de notations. Les conclusions de ce travail permettent de corriger bien des
idées reçues et de relire une période fondatrice de la modernité à l'aune de ce que cette dernière est
aussi : une révolution économique, industrielle et sociale. La France de Napoléon ne se résume pas à un
homme, mais concerne aussi une société dans son ensemble : en voici le récit inédit et fascinant. -
Aventuriers, pelerins, puritains - les mythes fondateurs de l'amerique
Delahaye Agnes
- Passes Composes
- 23 Octobre 2024
- 9782379333750
John Smith, aventurier au service de la couronne britannique, aux côtés de Pocahontas ; les Pèlerins du Mayflower , emblèmes d'une communion nationale autour de Thanksgiving ; enfin les Puritains de la Compagnie de la Baie du Massachusetts, épris tout à la fois d'austérité et de liberté. Chacun leur tour, ils se sont engagés dans l'entreprise de colonisation anglaise en Amérique invoquant volontiers Dieu. Dans la première moitié du XVII e siècle, hommes et femmes - des settlers - se sont installés de façon pérenne en terre amérindienne, dans la Baie de la Chesapeake et en Nouvelle-Angleterre, à des milliers de kilomètres d'une Europe qu'ils avaient quittée pour ne plus jamais y revenir. Au plus près des expériences des uns et des autres, Agnès Delahaye met en lumière les motivations professionnelles et économiques de ces agents et promoteurs du peuplement, les fantasmes de domination qu'ils ont élaborés, la banalisation de la violence dans leurs sociétés et dans leurs écrits, et l'invisibilisation progressive des acteurs amérindiens à des fins promotionnelles et géopolitiques délibérées. Autant d'éléments mobilisés par leurs héritiers américains pour construire un passé colonial digne des valeurs de la République et de la nation.
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Conan Doyle est déjà un écrivain renommé dans les années 1890, notamment grâce à son Sherlock Holmes né en 1887, qui le fait connaître internationalement. Suite aux différends entre Britanniques et Boers en Afrique du Sud en octobre 1899, Conan Doyle part pour l'Afrique du Sud, en tant que superviseur et médecin suppléant d'un hôpital privé. Après avoir passé un certain temps en opérations au nord avec l'armée, l'écrivain quitte le Cap le 11 juillet 1900. Peu de temps après son retour, la première édition de The great Boer war paraît et va connaître seize éditions jusqu'à la fin de la guerre en 1902. Ce texte, ici traduit pour la première fois en français, fut écrit en grande partie en Afrique du Sud puis avec l'aide de témoins et de correspondants de guerre. The Great Boer war est une oeuvre unique dans sa conception : texte protéiforme, qui passe du livre d'histoire aux témoignages et de la glorification de l'armée britannique à sa critique, c'est toute la puissance narrative de Doyle qui se met ici au service de l'histoire.
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Le Saint Empire romain germanique : de la fin du Moyen âge à 1806
Barbara Stollberg-Rilinger
- Passes Composes
- 18 Septembre 2024
- 9791040407799
Le Saint Empire romain germanique, structure politique qui s'est progressivement
développée au cours du Moyen Âge et qui a duré 1000 ans, fait partie de l'imaginaire
de tous les lecteurs d'histoire. Mais de quoi s'agit-il concrètement ? Cette association
de membres très différents, couvrant un territoire trois fois plus important que
l'Allemagne actuelle, placés sous l'autorité d'un chef commun, l'empereur, compte des
souverains ecclésiastiques et laïcs, peu de puissants et beaucoup de moins puissants,
des électeurs et des princes, des prélats, des comtes, des chevaliers et des villes.
Vers 1500, cette association s'est dotée de structures institutionnelles plus solides
permettant de gouverner - avant tout des diètes impériales, le tribunal de la chambre
impériale et le conseil de la cour impériale. Au-delà des épreuves internes provoquées
par les divisions religieuses puis la guerre de Trente Ans, ces institutions communes
ont encore subsisté pendant trois siècles, avant que l'ensemble de l'association ne soit
victime de la volonté d'expansion politique des membres les plus puissants, en
particulier le Brandebourg-Prusse et l'Autriche. Dans cette remarquable synthèse,
Barbara Stollberg-Rilinger propose enfin une introduction claire et accessible à l'histoire
du Saint Empire romain germanique. -
Pour Ibn Khaldûn, immense historien arabe du XIIIe
siècle, l'État "civilise" au plein sens
du terme, il crée une société civile, pacifique, désarmée et, dans une certaine mesure,
asservie. L'État trace une limite claire entre la société sédentaire, qui vit sous sa
protection, et la société bédouine, tribale, qu'il ne contrôle pas. Mais il a besoin des
deux mondes, puisqu'il tire du monde tribal la violence dont il a besoin pour imposer sa
paix dans le monde sédentaire, dont il tire ses richesses à travers l'impôt. Si on donne
à ces termes, "sédentaire" et "bédouin", leur véritable sens, c'est-à-dire "sous le
contrôle d'un État" et "hors du contrôle d'un État", la pertinence de la théorie peut être
étendue très au-delà de l'Islam et du Moyen Âge.
Pour comprendre cette riche théorie utile à notre temps, Gabriel Martinez-Gros, avec
toute la finesse et l'érudition qui lui sont coutumières, a sélectionné et traduit de larges
extraits de l'oeuvre d'Ibn Khaldun, qu'il a également, grâce à son long compagnonnage
avec l'oeuvre, commenté pour mieux en donner la logique et l'intérêt. -
Histoire du baptême : du Moyen âge à nos jours
Vincent Gourdon
- Passés composés
- 16 Octobre 2024
- 9791040400882
Au Moyen Âge et à l'époque moderne, rares étaient les enfants nés en France qui ne recevaient pas le baptême, à la fois premier rite religieux dans la vie du chrétien et moment d'intégration d'un nouveau membre dans la communauté locale. Cet unanimisme baptismal est révolu dans la France actuelle. Pour autant, plus de 400 000 baptêmes par an ont été célébrés par l'Église catholique dans les années 1990, et au moins 200 000 dans les années 2010. Si l'on y ajoute les cérémonies protestantes et orthodoxes ainsi que les parrainages civils en mairie, il faut se rendre à l'évidence : le recul du nombre de baptêmes dans la société française contemporaine ne signifie pas que la demande rituelle y a perdu son caractère massif.
Partant de ces constats, Vincent Gourdon retrace l'histoire de la pratique du baptême en France de la fin du Moyen Âge à nos jours : un récit plus complexe et surprenant que la simple description du passage récent d'un geste unanime dans un pays catholique à un rite minoritaire dans une société plurielle et sécularisée. À partir d'une bibliographie fournie, de sources foisonnantes (notamment les livres de baptêmes) et de recherches encore inédites, l'auteur propose une vision synthétique de l'histoire de la vie de famille des Français, mais surtout un éclairage essentiel sur la place qu'y occupent alors l'enfant et la mère.
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Infographie de l'empire napoléonien
Vincent Haegele, Nicolas Guillerat, Frédéric Bey
- Passes Composes
- 4 Octobre 2023
- 9782379330865
La richesse des formes de l'infographie, alliant récit et modélisation des données historiques, permet de renouveler en profondeur l'histoire de l'empire napoléonien. C'est le pari des auteurs de ce livre conjuguant la finesse d'analyse de Frédéric Bey et Vincent Haegele au talent du data designer Nicolas Guillerat. À travers une nouvelle narration aussi ludique qu'esthétique mêlant considérations globales et singulières, concepts et émotions, c'est toute la complexité d'une période fascinante qui est restituée. L'Empire français et ses caractéristiques politiques, économiques et territoriales, la Grande Armée ou la marine impériale et leurs ennemis, les guerres et les coalitions, l'action et le poids de Napoléon, la chute de l'Empire et son bilan, autant de sujets que cette approche aussi rigoureuse qu'originale espère mettre en lumière grâce au supplément de sens porté par l'infographie.
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La traîne des empires : impuissance et religions
Gabriel Martinez-Gros
- Passes Composes
- 31 Août 2022
- 9782379335907
Islam, christianisme et bouddhisme, les trois religions milliardaires - qui représentent aujourd'hui environ 4,8 des 7,8 milliards d'humains - sont des créations d'empires. Ou plus exactement des fins d'empires, les traînes des trois empires-mondes nés entre la fin du III siècle avant notre ère et le VII siècle, et qui n'ont cessé depuis, par le biais des religions issues de leur expérience historique, de s'étendre à une part toujours croissante de l'humanité, en se heurtant, en se combinant, entre elles et avec les pouvoirs politiques héritiers de la réalité impériale. Ces trois empires sont bien sûr la Chine, Rome et l'Islam.
Ainsi du christianisme, de l'Islam et du bouddhisme, l'auteur ne retiendra qu'un point commun, très largement étranger aux complexités des dogmes et de la dévotion des fidèles, c'est-à-dire le lien généalogique qui attache ces religions aux empires où elles sont nées. L'idée principale de ce livre tient ainsi en une phrase : ces religions milliardaires se cristallisent lorsque l'impuissance croissante des empires dissocie leur action politique de leur système de valeurs, lorsque les empires passent de l'Agir (militaire et politique) au Dire (religieux). -
Savonarole, l'arme de la parole
Jean-Louis Fournel, Jean-Claude Zancarini
- Passes Composes
- 11 Septembre 2024
- 9782379339219
Probablement le plus connu des prêcheurs de la Renaissance, Savonarole, en italien
Girolamo Savonarola (14521-1498), frère dominicain de son état, prédicateur et
réformateur, mort exécuté, fut un homme d'une grande complexité malgré son apparent
manichéisme. Il fallait tout le talent du duo Fournel-Zancarini pour donner des éléments
de compréhension neufs et percutants sur cet homme qui, de 1494 à 1498, a dirigé un
régime théocratique à Florence. Prêchant de façon véhémente contre la corruption
morale du clergé catholique, sans remettre en cause le dogme, particulièrement connu
pour son « bûcher des vanités » dans lequel ont disparu de nombreux livres et oeuvres
d'art, la dimension apocalyptique du temps est, par exemple, un élément original pour
comprendre Savonarole. C'est enfin un monde exceptionnellement riche, celui de la
Toscane, et de la Florence des Médicis en particulier, que restituent les deux auteurs -
Le 15 août 1944, à 8 heures, les troupes alliées débarquent en Provence. Armée
américaine, commandos britanniques et une armée française réarmée, menée par le
général de Lattre de Tassigny, s'élancent depuis les navires de guerres qui les
transportent des côtes italiennes et d'Afrique du Nord vers les plages du Sud de la
France. À Hyères, Toulon puis Marseille, la défense allemande cède rapidement devant
l'avancée fulgurante des forces alliées, rejointes par les résistants de l'intérieur.
Discutée depuis des mois, l'opération Anvil-Dragoon est un franc succès, malgré des
combats éprouvants et meurtriers, y compris pour la population civile.
Pour la première fois, au plus près des événements et à l'appui d'archives
photographiques saisissantes et souvent inédites, Claire Miot retrace ces deux
semaines de combats à l'issue desquels les forces en présence se portent désormais
vers l'Allemagne, sans plus rencontrer de résistance majeure -
Le Parlement, temple de la République : de 1789 à nos jours
Benjamin Morel
- Passes Composes
- 1 Juillet 2024
- 9782379339820
Institution marginalisée, parfois méprisée de la V République, le Parlement montre
pourtant depuis juin 2022 que rien ne peut se faire sans lui. Source de légitimité
populaire et démocratique, son histoire se confond avec celle de la République.
Toutefois, son rôle et la manière dont on conçoit sa fonction ont évolué. Représentation
imparfaite d'un peuple qui devait le contrôler, il est devenu un rouage administratif sous
l'Empire. Chambre d'aristocrates puis de notables, c'est par la délibération qu'il
acquiert, au XIX siècle, un rôle central. Chargés de définir l'intérêt général, députés et
sénateurs développent les techniques de débat et d'éloquence, participant à créer une
culture parlementaire.
Derrière cette histoire chaotique réside pourtant celle de la République et de la
démocratie. Même quand, comme sous la Restauration, les chambres se voulurent
parangon de la réaction, leur délibération et action poussèrent à une libéralisation du
régime. Même quand le Second Empire voulut les réduire, il comprit qu'il ne pourrait
survivre qu'en s'appuyant sur les assemblées. Le fait parlementaire est têtu. Attaquées
ou données pour mortes, les Chambres ont survécu aux rois et aux empereurs, aux
guerres et aux crises politiques. Fil rouge et force dynamique de l'histoire de France
depuis deux siècles, le Parlement est au centre de notre modernité politique. En voici,
pour la première fois, son histoire, publique, secrète, intime, vivante, totale, en un
volume.
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Les nouveaux martyrs : XVIIIe-XXe siècle
Pierre M. Delpu
- Passés composés
- 6 Novembre 2024
- 9782379338816
L'avènement de la modernité n'a pas aboli le sacré, dans le sens le plus religieux du terme. Même si la sécularisation a conduit à une mise à l'écart de l'Église, les différents régimes politiques ont repris à leur compte des méthodes comparables. À commencer par celle, fameuse et efficace, du martyr. Autrefois morts pour Dieu, aujourd'hui morts pour la nation, pour la vertu, pour la morale, bref, pour « la cause ». C'est le récit de cette révolution des moeurs et de la société que fait ici Pierre-Marie Delpu. Du XVIII e au XX e siècle, il revient sur ce phénomène en s'attachant à la figure des nouveaux martyrs, femmes et hommes, en France bien entendu, mais aussi en Espagne, en Italie et plus généralement dans l'Europe entière. Leur « sacrifice » pour la collectivité sera mis au service de la construction de récits nationaux, et parfois même transnationaux. Ce phénomène s'est évidement accéléré et renforcé avec les vagues insurrectionnelles et le début des mouvements internationalistes placés sous le sceau de la « fraternité ». En somme, c'est la préhistoire de l'ère des « victimes » à laquelle s'intéresse ce livre, sur le temps long, en faisant la part des discours édifiants, des hagiographies, des déformations produites pour les besoins des causes auxquelles les martyrs sont rattachés. Sont ainsi interrogés les représentations, la commémoration, le cycle de vie des martyrs, de leur invention par les contemporains à l'obsolescence de leur mémoire.
Une contribution fondamentale à l'histoire de notre temps, un sujet d'avenir compte tenu du retour fulgurant du « religieux » dans des sociétés qui n'y étaient pas préparées.