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Comme l'ont montré l'affaire Zemmour en 2014 et la campagne électorale de 2017, pas une année ne passe sans que le souvenir de Vichy ne fasse irruption dans le débat public et politique. Les éditorialistes comme les politiques utilisent souvent le souvenir de ces quatre années si importantes et mal connues comme marqueur idéologique, ou simplement objet de polémique voire de pouvoir. Il s'agit donc ici de comprendre ce que fut le régime du Maréchal Pétain, ses singularités, ses continuités et ruptures, son absence de démocratie, mais aussi les causes profondes de son succès initial auprès de Français épuisés par la débâcle. Ainsi pourrons-nous comprendre les fluctuations de sa mémoire, la fabrique de son histoire et son omniprésence actuelle, même à travers le déni ou les relectures commodes. Car son déroulement comme sa mémoire sont révélateurs des ambivalences du rapport du pays à son histoire et, surtout, de son incapacité à affronter pleinement les brûlures et tragédies de son passé, à l'heure du retour du « roman national ». En cela, Vichy comme sa mémoire fluctuante sont une histoire très française entre dénis, résilience, amnisties, relectures, instrumentalisation et mythes concurrents. En ces temps de crise identitaire, alors que toutes les certitudes sont remises en cause par la mondialisation et la crise sociale, il importe plus que jamais d'affronter lucidement ce « passé qui ne passe pas », ses heures honteuses longtemps tues (la collaboration, la dictature, les compromissions, la Shoah) au profit de réalités minoritaires mais surévaluées (la Résistance) et ainsi mieux affronter les défis du siècle nouveau.
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Qu'elle est donc jeune, belle et enjouée l'archiduchesse d'Autriche, Maria-Antonia de Habsbourg-Lorraine, qui arrive à Versailles en 1770 épouser Louis-Auguste, duc de Berry, dauphin de France et devenir, au décès de Louis XV en 1774, reine de la plus brillante monarchie d'Europe. Ravie d'échapper aux pesanteurs de Vienne et au regard soupçonneux de sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, la jeune fille ensorcelle la cour de Versailles, privée de reine depuis le décès de Marie Leszczynska en 1768. Amoureuse de la mode, coquette autant que séductrice, passionnée par les arts et les jeux, elle fascine par son élégance et son audace, qui fait jaser autant que ses coiffures sont hautes ! Au XVIIIe siècle naît un "style Versailles", qui est un style Marie-Antoinette aux yeux de toute l'Europe. Pourtant, elle n'oublie pas de jouer son rôle de reine, se rend dans les hôpitaux auprès des pauvres - et va même jusqu'à adopter et soigner l'éducation de plusieurs d'entre eux. Son goût pour les bijoux a crédibilisé le piège organisé par une aventurière au nom de l'un de ses soupirants, le cardinal de Rohan et, lorsque le scandale de l'affaire dite du « collier de la reine » éclate, elle trouve refuge dans son cher petit Trianon, ouvert aux seuls intimes, met des rubans au cou de moutons bien propres venus de la Bergerie royale de Rambouillet, lit Rousseau et joue du Beaumarchais au théâtre sans se soucier des remontrances de son royal mari ni mesurer la puissance des critiques formulées dans ces oeuvres. Chassée de Versailles en octobre 1789, elle devient grave aux Tuileries, tente d'arrêter le cours de l'Histoire en aidant la contre-révolution avant d'être recluse au Temple et guillotinée le 16 octobre 1793.
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Figure fascinante, la sorcière a imprégné l'imaginaire collectif au fil des siècles. Tour à tour laide, terrifiante et séductrice, elle prend de multiples formes, parfois antagoniques on la décrit aussi bien monstrueuse que charmante, victime ou meurtrière, guérisseuse ou cannibale, sage-femme ou tueuse d'enfants... Avant tout, elle se targue de posséder des pouvoirs surnaturels : elle est magicienne, compose des philtres et peut jeter des sorts, envouter et désenvouter, connaître l'avenir et changer d'apparence. Au Moyen Age, elle s'associe au Diable dont elle tire son pouvoir de nuisance et signe avec lui un pacte de sang. Mais comment appréhender ces figures au-delà des stéréotypes et d'ailleurs, ces derniers, que nous enseignent-ils ? Dans ce livre, Isabelle Durand analyse les différentes représentations de la sorcière, en détermine l'origine et le développement, et met au jour les divers mécanismes imaginaires liés à l'élaboration de cette figure. Finalement, la sorcière, symbole de la liberté et de l'autonomie, ne cristallise-t-elle pas les peurs et les projections que suscite la femme elle-même ?
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Machiavel : ce nom semble maudit, tant il évoque la manipulation, le mensonge, la cruauté, la violence, la jouissance du pouvoir, les machinations, l'absence de scrupule et le cynisme de la bonne conscience. C'est surtout son ouvrage le Prince, véritable apologie du mal, qui symbolise ces attitudes diaboliques : se fondant sur une connaissance neutre de la nature humaine, Machiavel expose en effet dans ce livre, et de façon froidement méthodique, le principe créateur de l'efficacité et de l'ordre politique.
Autrement dit : comment imposer durablement sa puissance de faire obéir d'autres hommes, quitte à sacrifier sa propre humanité et assumer la nécessité de fonder les lois et les vertus sur un mal... Après de nombreux siècles de débats sur cette oeuvre provocatrice qui a fait exploser la philosophie politique, Robert Damien propose ici des interprétations décisives pour nous aider à mieux comprendre cette pensée réputée aussi "saisissante qu'insaisissable", comme le dit Louis Althusser.
Une mise au point magistrale, qui met en évidence notre obligation de réexaminer à neuf les conditions effectives d'une moralité publique capable de nous gouverner selon des lois communes, reconnues et efficaces ce qui nous amène tout droit à la question peut-être la plus sensible : quel en est le prix à payer ?
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Le devoir de mémoire et l'approche purement fonctionnaliste de la Shoah escamotent le fait qu'une connaissance de la Shoah dans ses structures constitue un véritable réquisitoire de la modernité, dans son rapport à la raison comme rationalité pure, indépendamment du raisonnable, de la question du sens, et de l'autre sens du rationnel comme relationnel. Les approches les plus aiguës de la Shoah ont profondément modifié la manière d'appréhender, de penser l'événement historique jusqu'à en faire un moment phare, un moment époqual qui résume et condense la modernité. Nous n'en avons pas fini avec la Shoah comme telle, nous avons, à vrai dire, à peine commencé à en dire quelque chose. Non seulement le renversement de la raison qui a rendu possible la Shoah est encore à l'oeuvre aujourd'hui, mais ce renversement s'impose comme un paradigme planétaire. Cette première génération, qui fera face à l'absence de survivants de la Shoah, prendra-t-elle la mesure du danger et de sa planétarisation ? Après la Shoah, qui peut nier que l'homme a la charge de l'homme ? Je suis le gardien de mon prochain.
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Comment celle que son beau-père Louis XV avait affectueusement surnommée "la petite rousse" à son arrivée à Versailles en 1770 est-elle devenue "la rousse royale" sur une caricature diffusée en juin 1791 (fuite à Varennes) ? Est-ce en raison de moeurs, réelles ou fantasmées, puisqu'on traite successivement de "catin", "tribade", "Messaline moderne" une femme qui ne pouvait être qu'une "Nouvelle Médicis", donc, à la fin, une "créature de l'Enfer" ? La légende noire de Marie-Antoinette est fondée sur des raisons politiques, car elle personnifiait un choix diplomatique honni, le traité d'alliance avec l'Autriche de Marie-Thérèse, signé en 1756, lorsqu'elle n'avait qu'un an. Elle est donc une "garce autrichienne, fléau et sangsue des Français", dont on observe sans se lasser tous les faits et gestes. Les critiques les plus virulentes portent sur son appétence pour l'argent, elle devient vite la "Poulle d'Autry/uche" qui dit, sur une autre caricature, « Je digère l'argent avec facilité/ Mais la Constitution je ne puis l'avaler ». La déroute finale de la monarchie et la Révolution française auraient-elles été causées par "Louis le traitre et sa putain", "Madame Déficit", "Madame veto" ? L'opinion publique a joué un rôle crucial dans le déclenchement et le déroulement de la Révolution française, les attaques contre la reine y occupant une place de choix. Elle-même n'est pas dupe puisque, dans une lettre à son frère Léopold, elle écrit qu'elle a perdu la guerre d'opinions qui lui est faite...
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De la gauche en commun aux nouveaux possibles
Collectif
- Uppr
- Carte Blanche
- 12 Novembre 2018
- 9782371682610
Le commun délimite la ligne d'opposition entre le populisme, dans ses errements d'une identité factice, et les espérances du social-humanisme. La démocratie n'est respectée que par sa promesse d'un enrichissement qualitatif de tous. Ce que l'on nomme de manière rapide « le progrès » ! Lorsque ce progrès n'est plus partagé, qu'il s'avère particulièrement inégalitaire et va jusqu'à saper le bien commun le plus fondamental qu'est la Nature, la voie est libérée pour le populisme par cette impuissance de la démocratie à être désirée. Le commun populiste peut alors rassembler autour d'une autorité, d'un autoritarisme, dans lequel chacun abandonne sa singularité dans une uniformisation. Le commun social-humaniste repose, au contraire, sur la sublimation individuelle d'une espérance collective qui se nourrit des singularités. C'est le sens même du progressisme. A l'heure où la démocratie représentative risque de basculer dans le populisme (en raison des excès de l'individualisme de l'homme libéral) et que se révèle le besoin d'une démocratie de la responsabilité qui réponde aux angoisses devant l'avenir (dégâts écologiques et climatiques, inquiétudes liées à la bioéthique ou à l'intelligence artificielle, crise identitaire...), le commun est le seul chemin pour réconcilier désirs individuels et intérêt collectif. Lui seul permet de répondre à la fracture de confiance, lui seul permet de faire communauté sans céder aux périls d'une dictature. Sans doute la survie de l'espèce humaine, mise en cause par le pillage de la planète par la techno-finance, constitue-t-elle un enjeu suffisamment fédérateur pour réconcilier l'ambition d'émancipation individuelle, qui n'est plus suffisante à elle seule, avec une espérance collective responsable qui en permet le dépassement.
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Le thème de la connaissance de soi thème privilégié de la philosophie et de la spiritualité pose question à de nombreux égards. Par exemple : quel est le « soi » à connaître ? Est-ce l'âme, le moi, l'individu, la personne ? Comment, d'ailleurs, les Anciens comprenaient-ils cette exigence, alors même qu'ils ignoraient notre conception moderne du « moi », du « sujet » ? On demandera également : quelle peut être la nature d'une telle connaissance et comment un « sujet » (moi) pourrait-il être en même temps « objet » de connaissance ? Et puis, se connaître soi-même, à supposer que cela soit possible, est-ce vraiment souhaitable ? Dans cet ouvrage, la philosophe Anne Devarieux démêle minutieusement la pelote de ces diverses questions et nous entraîne avec elle dans l'exploration passionnante de notre histoire philosophique et spirituelle.
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En cette époque où le christianisme occidental se voit progressivement aplati en un simple humanisme dévitalisé de ses racines spirituelles et où l'on vante, depuis un rationalisme étroit, une « spiritualité sans Dieu » ou, comble du paradoxe, « sans Esprit », Jean-Yves Leloup partage ici son expérience et sa compréhension du Chemin proposé par Jésus. C'est dans un style aussi direct que poétique qu'il nous plonge dans les profondeurs de l'enseignement du Christ, nous invitant à cheminer avec lui vers une compréhension plus vaste de ce que signifie véritablement être. Être chrétien, c'est ainsi être Un avec la Source : celle de la conscience, celle de la vie, celle de l'amour. Et c'est également être Un avec Cela même qui donne : la vie, la conscience, la vérité, la beauté, la liberté et le silence. Dans ces lignes, nous retrouvons l'Esprit comme on retrouve la fraîcheur d'une source.
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La transition energetique en afrique - construire ensemble notre futur africain
Andrieu Priscillia
- Uppr
- 2 Mai 2017
- 9782371681255
A la veille d'un décollage démographique, urbain et économique sans précédent, l'Afrique subsaharienne ne dispose pas des moyens financiers, techniques et matériels suffisants pour répondre à ses nouveaux besoins et, faute de solution adaptée, les atouts africains d'aujourd'hui représenteront assurément demain la plus grande menace sécuritaire, migratoire et environnementale de la planète. Dans ce livre, Priscillia Andrieu analyse les multiples vecteurs, souvent associés, d'espoirs et de risques que porte l'Afrique, et montre que l'électrification massive du continent africain représente la priorité du XXIe siècle cette électricité qui conditionne les autres droits fondamentaux : accès à l'eau, à l'eau potable, à l'éducation et à la formation, à la santé, à l'emploi,... L'Afrique sera-t-elle donc notre plus grand échec, ou saurons-nous faire en sorte qu'elle soit notre plus grande opportunité ? Un ouvrage fondamental sur un sujet décisif.
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De la bienveillance envers soi-meme - et autres discours
Elsa Godart
- Uppr
- 15 Février 2017
- 9782371682047
Disposition naturelle qui tend librement vers le bien, la bienveillance est aussi cette vertu politiquement hyper-correcte que notre société convoque pour justifier les injonctions les plus nauséeuses : « sois bienveillant », « agis avec bienveillance », « adopte un management bienveillant », jusqu'au fameux impératif indigeste : l'incontournable « regard bienveillant ». Or, nous dit Elsa Godart, le sentiment d'humanité ne se décrète pas et le danger des injonctions, c'est que, bien souvent, on les applique sans les penser. Aussi demande-t-elle : que vaut la bienveillance quand elle est expression d'une injonction derrière laquelle il est facile de se cacher pour agir sans réfléchir ? Loin de renoncer à la bienveillance, Elsa Godart propose ici de penser l'impensé de la bienveillance, ce dernier bastion de notre humaine condition dans un monde où les valeurs ont chuté dans l'innommable. Aussi nous invite-t-elle à faire tomber le masque de notre conscience morale hypocrite et mielleuse pour agir en amitié avec les autres et avec soi-même, le renoncement aux « devoirs-être » nous engageant finalement à « être » vraiment. La bienveillance envers soi-même devient par là le chemin d'une ouverture à soi et au monde ouverture qui prend la forme tendre d'une authentique rencontre.
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« Le pire n'est pas toujours sûr. » Pour un esprit raisonnablement optimiste, de surcroît de fibre républicaine et sociale, cette profession de foi de Paul Claudel aura cruellement sonné en ce début d'année 2019. Séismes. Entre l'angoisse de la fin de mois révélée par « les gilets jaunes » et l'effroi de la fin du monde, entre la vague grandissante des régimes autoritaires partout dans le monde, y compris en Europe, et l'impuissance des politiques réformistes à proposer un autre modèle, les branches sont rares auxquelles s'accrocher. Si l'on ajoute la place grandissante des algorithmes dans les objets de notre vie quotidienne et une course folle vers un isolement des individus dans le grand tout digitalisé d'une époque sans conscience, c'est vers un sentiment d'étouffement que nous conduit la description de Pierre Larrouy.
Mais ce livre, Après., est d'abord un appel à la mobilisation. Au grand large des idées nouvelles. Oui, un acte de foi. La réforme comme projet politique est possible dans le cadre de l'économie de marché. Séismes, certes, mais nouveau contrat social en vue aussi, pour peu que le pouvoir politique reprenne les choses en main à bonne distance du territoire, que les entreprises et « les forces vives » comprennent que l'économie cohésive est le seul modèle durable et que les individus se lient pour faire société. Pas d'incantation ni de voeux pieux. Après. se veut une réponse concrète aux dérèglements du monde...et à tous les partisans du tout ou rien.
Gérard Desportes.
Journaliste et écrivain, ancien rédacteur en chef de Libération et co-fondateur de Mediapart.
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Depuis la nuit des temps, l'homme sait que, sans émerveillement, ni êtres ni pensées ne viennent au monde. Tout naît là, dans cette étincelle, dans cette stupeur, cette surprise, cet inédit, cet inattendu, cette découverte ! Que nous soyons logiques et rationnels ou que notre approche soit plus mystique et spirituelle, chacun peut se laisser rejoindre et emporter par l'émerveillement. Pour nous y aider, ce livre propose deux portes d'entrée. L'une pose les bases d'une réflexion réaliste sur les potentiels et les handicaps qui surgissent face à l'accueil de l'émerveillement, l'autre traduit une vision spirituelle de l'homme et du monde. Et si l'émerveillement irriguait progressivement le quotidien d'une force intérieure inégalable et surprenante ? Et s'il s'agissait en fait de nous donner à nous-mêmes la chance de voir une autre partie de l'univers, insoupçonnée jusque-là, ou plutôt de voir le même monde, mais avec un autre regard ? Notre vie ne pourrait-elle pas en recevoir un relief inattendu ?
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Souvent, la philosophie est perçue comme une activité purement cérébrale, sans lien réel avec la vie. Pur jeu conceptuel, échafaudage peut-être génial, mais vain, d'idées abstraites, technique intellectuelle au service d'une névrose de domination... Que n'a-t-on pas dit de la philosophie ? Pourtant, les premiers philosophes, déjà, mettaient en garde contre la fascination de l'abstrait et l'utilisation stérile du langage. Or, dans cet ouvrage nous est proposé un retour aux sources - ou plutôt à la source : celle, bouleversante, de la prise de conscience du mystère de l'existence, d'où éclot l'étonnement philosophique. Par là, Sophie Geoffrion nous initie à l'aventure philosophique. Elle nous rappelle que la pensée n'est pas la négation de l'action et que la philosophie est avant tout une pratique, un mouvement qui s'enracine dans le mouvement même de la vie. Loin d'être une fuite dans l'abstraction ou une complaisance vis-à-vis de la complication, elle est plutôt accueil de l'énigme, retour à soi, ouverture à l'autre, effort de simplicité. Bref, cet éloge de la pratique philosophique est aussi l'éloge d'une façon de vivre intensément sa vie.
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Aujourd'hui, la guerre et ses représentations sont devenues polysémiques ; il est donc urgent de sortir de cette ambiguïté. La question qui sous-tend cet ouvrage collégial devient : Sommes-nous en guerre ? Cependant, une telle heuristique impose, épistémologiquement et méthodologiquement, de poser une autre question fondamentale : la guerre peut-elle être étudiée ? Tel est en fin de compte l'axe de cette étude collégiale, qui doit être aussi entendue à l'aune de ces deux dimensions : d'une part, comment sait-on quelque chose sur la guerre ? Et, d'autre part, quels sont les outils intellectuels, la ou les méthodes actuelles pour décrire le « phénomène guerre » ? Cette réflexion est aussi un plaidoyer pour une meilleure intégration des dimensions universitaire et militaire. Ainsi cette étude s'articule-t-elle autour de 6 chapitres où tour à tour philosophes, historiens, sociologues, économistes, sciences politiques et praticiens apportent des regards croisés sur cette problématique brûlante d'actualité. Dirigée par Olivier Entraygues, Docteur Habilité à Diriger des Recherches en Histoire contemporaine, cette étude regroupe 23 contributeurs - Professeurs d'université, docteurs, doctorants, officiers, policiers et médecins. Parmi eux et chronologiquement : le Professeur Eric Werner, la Capitaine de Frégate Audrey Herrison, Benoit Olié, la Professeure Béatrice Heuser, le Colonel-Docteur (e.r) Michel Goya, le Docteur Guillaume Lasconjarias, le Professeur Sébastien Jakubowski, le Professeur Mathias Thura, le Docteur Anthony Dabila, le Docteur Aude-Emmanuelle Fleurant, les Docteur Josselin Droff et Julien Malizard, Hugues Esquerre, Pierre Menheld, le Professeur Bernard Wicht, le Colonel et doctorant Hervé Pierre, le Docteur Mathieu Chillaud, le général de division Bellot des Minières et le chef de bataillon Guihlbaud, le lieutenant-colonel Remy Nollet, le Docteur Mathieu Langlois, Médecin Chef du Raid, le commissaire divisionnaire Jean-Luc Taltavull et le lieutenant-colonel Alain Baerizwyl.
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Vivre de son art - crowdfunding : les cles du succes
Nicolas Dehorter
- Uppr
- 15 Février 2017
- 9782371681484
La révolution numérique offre les outils nécessaires pour exprimer sa créativité, même sans apport financier. Derrière le crowdfunding, que l'on appelle financement participatif, se cache le retour d'un système sain, concret et viable de financement. Nicolas Dehorter, considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de la question, nous avertit toutefois : il n'y a pas de bons artisans sans bons outils, comme il n'y a pas de solution miraculeuse ou de formule magique. C'est pourquoi il propose ici un guide précieux pour réussir : expliquant qu'à l'ère du numérique il est plus que jamais possible d'être créatif et d'innover, du moins si l'on accepte qu'il ne suffit plus uniquement de vouloir raconter une histoire unique, mais aussi d'être heureux de devoir le faire d'une manière unique, en étant l'architecte de son univers narratif et de sa carrière. Vous trouverez dans ce guide une marche à suivre détaillée pour mettre en place une stratégie sociale média adaptée, ainsi que de nombreuses pratiques essentielles notamment sur l'art de demander... A vous de jouer : soyez acteur de votre réussite !
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Les grands enjeux géopolitiques de l'eau Tome 2 ; conflits et acteurs dans un monde en changement
Ariane de Palacio, Frédéric Lasserre
- Uppr
- 1 Juin 2017
- 9782371681514
Les grands enjeux contemporains de l'eau s'articulent tous autour d'une relation à la fois politique, sociale et culturelle, qui unit les sociétés et une ressource particulière, spécifique et essentielle l'eau. Les problématiques complexes qui en résultent sont présentes à toutes les échelles : depuis le local jusqu'au global et dans l'ensemble des domaines et des aspects d'une société. Cette capacité de l'eau à exprimer les dynamiques et les enjeux d'une société en fait ainsi un objet d'étude particulièrement décisif. Dans cette perspective, Ariane de Palacio et Frédéric Lasserre ont construit cet ouvrage autour de six des principaux défis qui se dégagent pour la ressource en eau en ce début de XXIe siècle et qui font écho à d'autres dynamiques et enjeux plus larges, qui concernent toutes les sociétés humaines à toutes les échelles d'espace et de temps. Dans ce deuxième tome, ils étudient trois défis majeurs : d'abord, celui des mécanismes de gouvernance et de la formation des dynamiques de conflit et de coopération, qui s'articulent autour de la ressource en eau ; ensuite, celui qui s'attache aux statuts juridique de l'eau, à géométrie variable et sources de conflits ; enfin, celui de l'impact des changements climatiques sur les ressources en eau, notre manière de les percevoir et de les gérer, ainsi que l'urgence d'adopter un mode de relation responsable, durable et résilient avec cette ressource essentielle.
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Notre vie commune est faite de centaines d'actes quotidiens dont nous avons le sentiment d'être les auteurs et les responsables. Bien peu de ces actes engagent d'intenses réflexions, des conflits moraux torturants, des vérifications méticuleuses, des précautions extrêmes, ou des conséquences gravissimes. Parfois pourtant, ces actes d'une grande banalité deviennent pour certaines personnes la source de grandes souffrances. Si par exemple elles jettent une poubelle, ce n'est pas sans en avoir vérifié le contenu 10 fois, et jusqu'après que le sac ait été jeté dans la benne à ordures. Parfois, cela prend tant de temps que les poubelles s'accumulent dans une pièce du logement. Étrangement, ce ne sont pas là des choses qu'elles choisissent vraiment de faire ; elles ont plutôt le sentiment de ne pas pouvoir ne pas les faire. Plus étrange encore, elles n'y sont pas contraintes par quelque délire qui altérerait leur jugement ou leur sens de la réalité. Elles ont parfaitement conscience de l'absurdité et du caractère excessif et pathogène de leurs comportements. Pour autant, il persiste. Comment comprendre ces phénomènes, que la psychiatrie contemporaine désigne sous le nom de "Troubles Obsessionnels-Compulsifs" ? D'où viennent-ils ? Comment peut-on éviter qu'ils surviennent ? Lorsqu'ils sont présents, comment y mettre un terme ? Ce sont les principales questions qu'abordent dans cet ouvrage deux chercheurs en santé mentale, Margot Morgiève et Xavier Briffault, en présentant de façon très vivante, à partir d'une situation typique de trouble obsessionnel-compulsif, les grandes connaissances scientifiques dont nous disposons actuellement en psychologie, en psychiatrie, en neurosciences, en épidémiologie, en sciences sociales pour comprendre ces problématiques, leurs manifestations, la manière dont elles se développent de l'enfance à l'âge adulte, les approches thérapeutiques disponibles pour y remédier, et les modalités sociales de gestion du retentissement qui leur est associé.
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Bataclan - l'enquete verite - par le president de la commission d'enquete parlementaire sur les atte
Georges Fenech
- Uppr
- 30 Octobre 2017
- 9782371682351
L'enquête-vérité menée par l'ancien juge d'instruction et président de la commission d'enquête parlementaire sur la tragédie du Bataclan s'attache à répondre aux nombreuses questions qui hantent toujours les survivants, les familles des victimes et la nation tout entière :
Pourquoi la Justice n'a-t-elle pas alerté les exploitants des menaces précises qui pesaient sur le Bataclan quand il en était encore temps ?
Pourquoi nos services de renseignement n'ont-ils pas été en capacité d'empêcher le passage à l'acte d'individus pourtant fichés « S » ?
Pourquoi n'a-t-on pas donné l'autorisation aux militaires de la force « Sentinelle », présente sur les lieux, d'engager le feu contre les terroristes ?
Pourquoi les forces d'élite ont-elles mis plus de 2h20 avant de neutraliser les terroristes ?
Pourquoi les services de secours n'ont-ils pu immédiatement pénétrer dans la zone d'exclusion pour pratiquer les premiers soins d'urgence aux victimes grièvement blessées ?
Comment, depuis des décennies, a-t-on pu laisser prospérer le fléau de la délinquance, de la radicalisation et du communautarisme ?
Georges Fenech, expert de la lutte antiterroriste, nous livre ici un témoignage inédit qui a valeur de document.
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La laïcité ; une vocation civilisatrice et universelle
Jean-francis Dauriac, Collectif
- Uppr
- 15 Février 2017
- 9782371680722
Pourquoi la laïcité est-elle redevenue d'actualité ? Voici quelques années à peine, beaucoup n'y voyaient qu'un combat d'arrière-garde, d'autres un anticléricalisme dépassé, quelques-uns un particularisme franco-français qui ne devait résister ni à l'Europe, ni à la mondialisation. Sans doute la résurgence d'un fanatisme religieux voulant régir le monde selon ses préceptes n'y est-elle pas étrangère. Mais les mouvements migratoires de populations, de religions ou même de cultures différentes bousculaient déjà depuis quelques temps les compromis fragiles que nombre de pays avaient pu établir entre l'État, les institutions et la ou les religions historiquement dominantes. Tous aujourd'hui s'interrogent sur les moyens de faire vivre ensemble et cohabiter durablement des hommes et femmes de religions et de cultures différentes. En tant que liberté absolue de conscience, la laïcité n'appelle pas le renoncement à nos convictions ou à nos croyances, mais à leur dépassement libre et consenti pour le besoin de vivre ensemble. Parce que l'enfermement et le repli sur soi finissent presque toujours par des « ghettos », et que l'assimilation tend à uniformiser quand elle ne finit pas « en uniforme », n'est-il pas temps de transposer la laïcité au domaine culturel ? Aussi faut-il rappeler qu'elle est universelle car liée à une conception de l'Homme et de la Liberté valable pour tous et partout et que, bien comprise, elle est même civilisatrice et parfaitement exportable dans tous les pays, tous les régimes, et toutes les cultures qui veulent permettre aux êtres humains de vivre pacifiquement et respectueusement ensemble. Dans ce deuxième Cahier de Francs-Maçons, la loge Roger Leray nous invite à réfléchir à ces questions cruciales en nous tenant à distance des fausses évidences. Une mise au point sans concession et d'une radicalité nécessaire l'enjeu étant tout simplement, à l'échelle du monde, de vivre ensemble librement, harmonieusement et dignement, dans le respect mutuel de nos différences.
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Pensée conspirationniste et théories du complot
Pierre-André Taguieff
- Uppr
- 12 Décembre 2016
- 9782371681064
Depuis la fin des années 1980, Pierre-André Taguieff a consacré une grande partie de ses travaux de recherche et de ses réflexions au phénomène conspirationniste. Ses travaux, marqués par les analyses pionnières de Karl R. Popper, Hannah Arendt, Richard Hofstadter et Léon Poliakov, ont été ponctués par la publication de plusieurs ouvrages de référence, de sa somme sur les Protocoles des Sages de Sion (Un faux et ses usages dans le siècle, 1992 et 2004) à son Court Traité de complotologie (2013), en passant par La Foire aux "Illuminés" (2005) et L'Imaginaire du complot mondial (2006).
Dans le présent essai, Pierre-André Taguieff nous livre une magistrale synthèse des recherches conduites en Europe et aux Etats-Unis sur le complotisme et nous propose ses propres réflexions critiques sur ce phénomène multidimensionnel appelant des approches pluridisciplinaires. Multipliant les exemples et les études de cas, à distance des polémiques stériles entre complotistes et anticomplotistes, il nous offre une introduction claire et argumentée aux problèmes posés par la globalisation contemporaine des croyances conspirationnistes, dans une langue accessible à tous ceux que la question intéresse.
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Dans cet ouvrage, le philosophe Didier Deleule met en évidence la difficulté sinon l'impossibilité de fixer la notion de travail dans une définition simple. À l'occasion d'une réflexion sur le statut du travail dans son rapport à l'effort, à l'utilité et à la technique, Didier Deleule nous invite à le suivre dans l'étude de multiples figures célèbres portées par la tradition philosophique, mythique, religieuse et littéraire. Ainsi surgissent Diogène, Ulysse et Pénélope, Robinson, Hercule et ses fameux « travaux », Prométhée, ou encore Adam : autant de symboles savamment choisis qui, chacun à leur manière, éclairent, enrichissent et parfois incarnent une subtile idée du travail. Finalement, c'est la question du sens de notre représentation de la nature mais aussi de la collectivité et de ce qui au fond la cimente que soulèvent ces analyses magistrales.
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La question de Dieu est sans doute l'une des questions les plus décisives de l'existence humaine. Elle concerne chacun de nous, athée ou croyant, dans la mesure où à travers elle se dessinent les enjeux de l'existence elle-même. Depuis Kant, qui a mis en lumière les antinomies de la Raison pure, on sait que la seule démonstration rationnelle ne peut suffire à prouver l'existence d'un Être parfait, éternel, créateur du monde et des hommes. L'auteur, à partir d'une anthropologie philosophique originale et de portée historique, élabore dans cet ouvrage une méthodologie nouvelle, susceptible d'aborder cette question sous un jour nouveau, sans céder à l'idéalisme qui consisterait ériger en absolu un système de valeurs sublimes et de croyances en Dieu. Cette réflexion s'adresse aussi bien aux partisans de l'athéisme qu'aux croyants, quelles que soient leurs confessions.
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Sauf exception rarissime, jusqu'au XVIIIe siècle, les républiques qui ont laissé des traces historiques sont des régimes à caractère oligarchique qui assurent la prépondérance des «meilleurs» sur le pouvoir politique, c'est-à-dire des plus riches qui sont aussi les plus cultivés et, par conséquent, s'estiment les plus capables de gouverner : aristocrates de la cité athénienne qui monopolisent les magistratures, Optimates de la république romaine, doges de la république de Venise, grands marchands de la république des Provinces-Unies aux XVIe et XVIIe siècles. Pour tous ces systèmes oligarchiques, la république n'a d'autre signification que celle de son étymologie, la Res publica, autrement dit l'État qu'il s'agit de dominer pour y défendre les intérêts dont sont porteurs les groupes dirigeants. Il en ira différemment à la fin du XVIIIe siècle en Amérique et en France où la fondation de la République repose sur le principe que la souveraineté est l'apanage de la «nation» tout entière. Aussi la république ne représente-t-elle pas seulement une forme de gouvernement, mais une véritable culture politique et un ensemble de valeurs profondément ancrées dans la population. Dans cet ouvrage, Serge Berstein analyse minutieusement les cinq expériences républicaines qu'a connues la France entre la fin du XVIIe siècle et le début du XXIe siècle, mettant en lumière l'évolution des diverses formes politiques qui étaient susceptibles de mettre en oeuvre les «immortels principes» républicains portés par la révolution de la pensée des Lumières.