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Belin
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L'europe de gutenberg ; le livre et l'invention de la modernité occidentale
Frédéric Barbier
- Belin
- 17 Novembre 2006
- 9782701142036
Les grandes phases de transformation des sociétés s'accompagnent de transformations parallèles dans les systèmes de communication sociale - ce que nous appelons les médias.
La première " révolution des médias " est, en Occident, celle de l'invention de l'imprimerie par Gutenberg, au milieu du XVe siècle. Cet ouvrage montre comment l'accroissement des besoins en documents écrits fait s'engager, dès les XIIe et XIIIe siècles, des logiques de changement qui culmineront avec Gutenberg. Le XVe siècle est le " temps des start-up " : des capitalistes investissent dans la recherche-développement pour mettre au point et exploiter des techniques innovantes, parmi lesquelles l'imprimerie.
Puis sont évoqués les principaux traits de cette première révolution des médias " : essor de la technique, organisation du champ littéraire moderne, développement de la surveillance et de la censure et invention du processus même de la médiatisation. Cette relecture de la révolution gutenbergienne permet non seulement de mieux comprendre un certain nombre de problèmes relatifs à l'histoire culturelle du monde occidental, mais elle introduit aussi à de nombreuses comparaisons avec les phénomènes les plus contemporains.
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L'Europe, ce continent ancien, est aujourd'hui un nouveau m'onde, à redécouvrir dans sa modernité, effet d'une convergence historique sans précédent et d'une nouvelle géographie en train de se faire.
L'unité, construite dans la diversité des Etats-nations, figure un bien commun, " la République européenne ". Elle se veut pôle de réorganisation du continent, une oeuvre de longue durée. Renversant la perspective classique de l'interaction entre espace et politique (la politique des Etats est dans leur géographie, (lisait Napoléon), l'auteur avance que la géographie de l'Europe moderne dépend de sa politique : de ce que les Européens, instruits de l'histoire - dans ses progrès et ses régrès - attachés aux vertus du doute comme du débat public, décident d'en faire.
C'est dans cette perspective que la question, réactivée, des frontières finales de l'Europe, doit être abordée, comme décision politique.
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Géopolitique de la violence ; les Balkans
Michel Sivignon
- Belin
- Mappemonde
- 20 Janvier 2009
- 9782701149394
Devant les dix années de violence extrême qui se sont déroulées dans les Balkans, l'opinion occidentale manque de repères. D'une part, elle souhaite vivement rester à l'écart d'évènements dont elle comprend mal le déroulement et la logique. Mais en même temps elle constate que dans le cadre de l'OTAN et de l'Union Européenne, des troupes venues des diverses armées européennes sont engagées durablement dans le conflit. Ensuite et de façon paradoxale, dans le même temps où le scepticisme monte vis-à-vis de l'Union européenne, tous les Etats des Balkans se pressent à sa porte. Enfin, et comme le montre l'actualité récente, cette histoire n'est pas finie et les braises couvent sous la cendre. L'auteur, après avoir analysé l'histoire récente - l'indépendance du Kosovo en 2008 et la guerre des Balkans (1991-1999) - retrace l'originalité historique des Balkans. Seule région de l'Europe où un empire extérieur, non européen, a disputé aux nations européennes une part du continent, dans une période récente, c'est aussi la seule région où les Européens n'étaient pas maîtres chez eux mais dépendaient d'un centre extérieur, en l'occurrence Istanbul, capitale de l'Empire Ottoman. Cette histoire particulière en fait la seule région d'Europe qui fut partiellement islamisée, après avoir été partagée entre un christianisme occidental et un christianisme oriental.
L'auteur nous éclaire également sur les nations balkaniques elles-mêmes, pour qui la domination ottomane a été vécue comme illégitime et néfaste, la Turquie ayant coupé l'Europe balkanique des contacts avec l'Ouest à un moment où se développaient la Renaissance et les Lumières.
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Lors de polémiques qu'il a menées, le plus souvent victorieusement, pour réhabiliter des accusés sans doute condamnés injustement (Calas, Sirven.) ou beaucoup trop sévèrement (La Barre), Voltaire a présenté de la justice du XVIIIe siècle, volontairement ou pas, une image inexacte, voire mensongère : : la justice pénale d'Ancien Régime est une monstruosité. À la suite de Voltaire, cette image semble admise. En effet, pendant les deux siècles suivants, les historiens n'ont pas contesté, ou rarement, cette vision et l'ont reprise sans vérification. La condamnation de la justice pénale d'Ancien Régime est devenue sous leur plume une évidence que nul n'aurait songé à contester. Rares sont ceux qui, à l'image de Tocqueville, donnent une vision exacte et nuancée du fonctionnement de la justice. Alors pourquoi Voltaire a-t-il présenté de cette justice un visage tellement différent de la réalité qu'on pourrait aller jusqu'à parler d'une imposture intellectuelle ?
Pour tenter de l'expliquer, l'auteur examine tour à tour les compétences juridiques de Voltaire, son faible et tardif intérêt pour les affaires judiciaires, ses opinions sur l'organisation de la procédure, puis sur les peines et enfin sur les magistrats. Voltaire peut-il être considéré comme un théoricien de la justice ?
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La couleur du pouvoir ; géopolotique de l'immigration et de la ségrégation à Oakland, Californie
Frédérick Douzet
- Belin
- 12 Septembre 2007
- 9782701144986
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L'assistance en democratie. - les politiques assistantielles dans la france des xixe et xxe siecles
Colette Bec
- Belin
- Socio-histoires
- 26 Mars 1998
- 9782701123677
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L'invention de l'homme politique moderne - mackau l'orne et la republique
Eric Phelippeau
- Belin
- Socio-Histoires
- 1 Mai 2004
- 9782701130583
Se faire élire ne va pas de soi.
Aujourd'hui et plus encore hier, les candidats ont eu à imaginer tout un travail spécifique de conquête des suffrages. Entre le Second Empire et la Première Guerre mondiale, les transformations de la politique électorale ont pesé sur cette invention. L'analyse des archives privées jamais exploitées d'Armand de Mackau, conseiller général et député bas-normand 60 ans durant, de ses alliés et de ses adversaires, permet d'éclairer ces transformations et de comprendre l'émergence d'un nouveau type de " professionnels " en politique.
En même temps que ces sources historiques placent au premier plan les liens entre argent et politique, elles font ressurgir la question présente du coût de la démocratie, le problème de l'accroissement du fossé entre professionnels de la politique et profanes, tout comme celui de l'apathie électorale. Cette plongée en archives, mobilisant au coeur de la réflexion la boîte à outils d'une science politique ouverte à l'histoire comme à la sociologie, restitue le spectacle de l'invention de la publicité politique et de la lente maturation d'un savoir-faire spécialisé de la mobilisation électorale.
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Des moyens de gouvernement et d'opposition dans l'état actuel de la France
François Guizot
- Belin
- 18 Avril 1988
- 9782701112015
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Le ferment nationaliste ; aux origines de la politique extérieure aux États-Unis : 1789-1812
Rossignol M-J.
- Belin
- 31 Mai 1994
- 9782701114972
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L'état social allemand ; représentations et pratiques
Sandrine Kott
- Belin
- 27 Octobre 1995
- 9782701115887
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Citoyennete et nationalite en france et en allemagne
Brubaker Rogers
- Belin
- Socio-histoires
- 28 Janvier 1997
- 9782701119861
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Le communisme au quotidien - les entreprises d'etat dans la societe est-allemande
Sandrine Kott
- Belin
- Socio-histoires
- 9 Avril 2001
- 9782701127309
Comme les autres pays socialistes, la RDA fut une dictature politique qui eut des ambitions totalitaires, mais il est impératif de comprendre comment cette dictature a fonctionné au quotidien et comment les gens y ont vécu.
C'est à ces questions que cet ouvrage veut apporter une réponse en utilisant l'entreprise comme un observatoire privilégié de la société est-allemande. L'auteur souligne que dans l'entreprise, comme dans l'ensemble de la société, une domination et une surveillance de plus en plus rigoureuses coexistent avec une impuissance croissante et une disparition progressive du rapport au réel. C'est dans cet apparent paradoxe que s'affirme le communisme au quotidien.
Il est fait d'arrangements locaux informels et de jeux avec les limites du pouvoir, de bricolages et d'ajustements. La dictature politique a finalement accouché d'un monde nouveau particulier, atomisé et communautaire, divisé et solidaire, qui en assure la stabilité, tandis que la dimension utopique a pu constituer un puissant vecteur de propagation et d'intériorisation des valeurs du régime et contribuer à l'émergence d'un " sujet " communiste.
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De 1717 à 2002, la franc-maçonnerie éclaire et interroge de manière incomparable trois siècles d'histoire et d'identité européenne, de Lisbonne à Saint-Pétersbourg, de Stockholm à Zagreb.
Europe des Lumières, Printemps des peuples, nationalisme et pacifisme, Société des Nations, guerre froide et construction européenne, après-communisme : les francs-maçons, unis ou divisés, écoutés ou exécrés, sont de tous les combats, présents sur tous les chantiers qui rythment l'histoire du continent. Ce livre fait le choix de rompre avec une juxtaposition d'histoires nationales pour proposer une perspective résolument européenne.
Il mobilise les recherches les plus récentes, et s'appuie sur l'exploitation des principaux fonds d'archives maçonniques européens, ainsi que sur l'ouverture en janvier 2002 des " Archives russes " du Grand Orient de France de retour de Moscou.
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Dans le panthéon des écrits politiques contemporains, rares sont les femmes, longtemps exclues de la citoyenneté.
En voici une, et des plus grandes, hésitante pourtant sur sa légitimité et même sur l'opportunité d'accorder le droit de vote aux femmes. Lorsque Michel Lévy, en 1875, lui propose d'éditer en un volume ses écrits politiques dans le cadre de ses oeuvres complètes, George Sand refuse, " parce que je n'ai pas fait de politique proprement dite ". Lorsqu'en 1848 on lui propose la candidature à la députation, elle se récuse alors qu'elle est " dans la politique jusqu'au cou ".
" Une manière d'homme politique ", disait Tocqueville. La Seconde République marque le sommet de son engagement. Elle mit sa plume au service du Gouvernement provisoire, rédigea les Bulletins de la République dont certains firent scandale, publia les Lettres au Peuple, créa l'éphémère Cause du Peuple et donna à la Vraie République de Thoré de vivants reportages, au centre de l'événement, et des analyses percutantes qui éclairent ses relations avec la République et le socialisme, la propriété et la violence, le peuple et les femmes.
On trouvera ici l'intégralité des textes politiques de Sand, réuni dans un ordre chronologique qui vise à donner une idée de son parcours et des formes de son intervention. Nous avons accompagné cette publication d'une lecture de sa correspondance (édition Georges Lubin), qui permet de suivre au jour le jour les mouvements de sa pensée et de son coeur. Dans cette dualité du public et du privé, inséparables, on saisit l'expérience singulière d'une femme, actrice et témoin de la grande aventure du siècle : l'invention de la démocratie.
(Michelle Perrot)
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Une republique imaginaire - amiens pendant les troubles de religion (1559-1597)
Olivia Carpi
- Belin
- 15 Novembre 2005
- 9782701132396
Bien qu'elle n'ait pas été le théâtre d'un déchaînement de violence, Amiens n'a pas été épargnée par les " troubles de religion ".
Confrontée à la fracture confessionnelle, aux progrès de l'État royal et à une conjoncture calamiteuse, la ville fait le choix, en 1588, de se ranger sous la bannière de la Sainte Union. Au mépris de la fidélité qu'elle devait à la couronne et du traitement de faveur que lui avait valu son statut de ville frontière, Amiens a tenu tête au monarque jusqu'à l'été 1594, au prix d'une véritable guerre d'usure dont elle est sortie épuisée mais pas vaincue.
En fait, ce n'est qu'en 1597 que sonne l'heure de la soumission, quand la ville perd toutes ses libertés, après avoir été prise et reprise par les Espagnols et le premier Bourbon. En s'appuyant largement sur les archives communales, ce livre s'attache à comprendre l'expérience ligueuse de l'ancienne municipalité amiénoise, dans laquelle les royalistes n'ont voulu voir qu'une " république imaginaire ", vouée à l'échec.
Grâce à un examen approfondi de ce " corps de ville " et en reconstituant tout le cheminement qui l'a conduit de l'obéissance à la révolte, on constate que cet engagement ligueur n'avait rien d'une aberration. Il s'inscrivait, au contraire, dans la logique d'un système spécifique de gouvernement, dans une certaine conception de la " chose publique ", de moins en moins compatible avec celle que la monarchie s'efforçait de faire prévaloir.
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Libérez la patrie ! patriotisme et politique en grèce ancienne
Sebillotte Cuchet V.
- Belin
- 23 Août 2006
- 9782701143613
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Cet ouvrage est une contribution à l'histoire de l'État en France.
Au-delà des ministres eux-mêmes, il s'agit d'une véritable histoire du ministère de la Guerre, la première à reposer sur un ample dépouillement des archives de ce département et d'autres institutions en même temps que sur l'exploitation d'une vaste bibliographie, la première aussi à s'inscrire résolument dans le "temps long" cher à Fernand Braudel. Le présent volume part du Moyen Âge pour arriver à la chute de la monarchie, le 10 août 1792.
Une première partie retrace la genèse et les avatars de l'administration centrale de la Guerre depuis le XIIIe siècle, époque où apparaissent les prémices de ce qu'il est convenu d'appeler l'"État moderne", jusqu'aux premières années de la Révolution. Les biographies des trente-neuf ministres et secrétaires d'État de la Guerre qui se sont succédé entre 1570 et 1792 sont ensuite données dans l'ordre chronologique des nominations.
L'ambition des auteurs a été de fournir aux historiens un outil de travail aux bases solides, à la fois bilan des recherches les plus récentes et invitation à en lancer de nouvelles, mais qui soit aussi, pour un large public, un volume de référence. Un second volet sera consacré au ministère et aux ministres de la Guerre et de la Défense de 1792 à nos jours.
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Malgré les doutes qu'inspirait à ses partisans eux-mêmes la capacité du régime à affronter une crise grave, la République a surmonté l'épreuve inouïe de la Grande Guerre sans modifier ses institutions.
La prédominance du Parlement dans la répartition des pouvoirs, qui s'était instaurée depuis le début des années 1880, paraissait pourtant incompatible avec l'unité de décision et le secret que nécessitait l'état de guerre, tandis que la mobilisation d'une partie de ses membres risquait d'amputer gravement la représentation nationale. Or si le Parlement s'est ajourné en août 1914, laissant le champ libre au gouvernement d'Union Sacrée que dirigeait Viviani, il est convoqué dès le mois de décembre 1914.
À compter de janvier 1915, il siège sans interruption jusqu'à la fin de la législature, en octobre 1919. A-t-il alors été réduit à un rôle de figurant, les décisions se prenant ailleurs, au sein du gouvernement ou du Grand Quartier général ? L'examen des archives parlementaires révèle que, loin de s'effacer, le Parlement a défendu ses prérogatives et participé à la conduite de la guerre. En utilisant principalement le cadre de ses commissions et la procédure des comités secrets, il a contrôlé et stimulé l'action des gouvernements, qui ne se maintiennent d'ailleurs au pouvoir que le temps qu'il leur accorde sa confiance.
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État, nation et immigration : Vers une histoire du pouvoir
Gérard Noiriel
- Belin
- Socio-Histoires
- 7 Mars 2001
- 9782701127590
Gérard Noiriel met en oeuvre, dans ce livre, les outils de la socio-histoire pour éclairer les grandes questions qui ont été au centre de l'actualité depuis vingt ans : la crise du mouvement ouvrier, les problèmes de l'immigration, la recrudescence du nationalisme, la place de l'Etat dans la société...
En s'appuyant sur Max Weber, Norbert Elias, Michel Foucault et Pierre Bourdieu, il ouvre une réflexion sur l'histoire du pouvoir qui est aussi une invitation au débat : " Le souci de dresser un bilan des connaissances accumulées dans le domaine de la recherche naît lorsque s'impose le sentiment que la conjoncture a changé et qu'il devient difficile pour les plus jeunes de se faire une idée du contexte dans lequel leurs prédécesseurs ont été formés et les enjeux auxquels ils ont été confrontés.
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