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Éditeurs
Gallimard
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L'enracinement ; prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain
Simone Weil
- GALLIMARD
- Espoir
- 1 Juin 1949
- 9782070266364
TL'enracinement est peut-etre le besoin le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine. C'est un des plus difficiles ´r définir. Un etre humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle ´r l'existence d'une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d'avenir. Participation naturelle, c'est-´r-dire amenée automatiquement par le lieu, la naissance, la profession, l'entourage. Chaque etre humain a besoin d'avoir de multiples racines. Il a besoin de recevoir la presque totalité de sa vie morale, intellectuelle, spirituelle, par l'intermédiaire des milieux dont il fait naturellement partie.t Simone Weil.
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«Pour mieux comprendre ce qui lui reste d'emprise sur les esprits, il faut rendre à l'idée sublime d'Union européenne son aura d'origine. Et rappeler à ceux de ses vingt-sept membres qui l'auraient oublié d'où vient la bannière bleue aux seulement douze étoiles d'or : du Nouveau Testament, Apocalypse de saint Jean, 12. L'emblème qui flotte au-dessus de nos têtes qui ne croient plus au Ciel remonte à l'an 95 de notre ère et célèbre l'imminent avènement du Royaume. Vision mystique engrisaillée, projet politique encalminé : les deux ne sont pas sans rapport.» Régis Debray.
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Peuplecratie ; la métamorphose de nos démocraties
Ilovo Diamanti, Marc Lazar
- GALLIMARD
- Hors Serie Connaissance
- 21 Mars 2019
- 9782072833922
La dynamique conquérante des populismes, particulièrement en Europe, est le symptôme d'un problème démocratique. Elle reflète ce phénomène considérable de l'antipolitique qui est à la fois le rejet de toute politique et l'aspiration à une autre forme de régime.
Après l'ère de la démocratie des partis et des parlements au sortir de la guerre, puis au tournant du siècle, la démocratie du public, marquée par le déclin des cultures politiques traditionnelles, le recul des grands partis et le personnalisation du pouvoir, sa présidentialisation et sa médiatisation, nous entrons dans une nouvelle ère, qu'Ilvo Diamenti et Marc Lazar appellent la « peuplecratie ».
La peuplecratie résulte d'un double processus. D'une part, l'ascension des mouvements et partis populistes ; de l'autre, par effet de contamination, la modification des fondements de nos démocraties. Les populistes sacralisent le peuple souverain dans le même temps où ils s'attaquent aux représentants politiques et se livrent à une critique radicale des formes institutionnelles organisant cette même souveraineté populaire. Le peuple est systématiquement valorisé en tant qu'entité homogène, porteur de vérité et considéré comme fondamentalement bon, par opposition aux élites supposées sans racines nationales. Cet antagonisme, à l'heure de la prise immédiate de parole numérique, donne une nouvelle vigueur et une toute autre dimension à la vieille idée de l'expression directe, voire référendaire, de l'opinion vraie des « vraies gens ». Ainsi, est altérée la signification de la démocratie en tendant à récuser la représentation et les contre-pouvoirs ; ainsi est favorisée la montée en puissance des figures, pour le moins autoritaires, de l'incarnation.
Cet ouvrage, qui a eu en Italie un formidable écho, réfléchit à partir de la France et de l'Italie à l'émergence sous nos yeux de la peuplecratie.
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L'idée de socialisme ; un essai d'actualisation
Axel Honneth
- GALLIMARD
- Nrf Essais
- 14 Septembre 2017
- 9782070178834
II y a moins de cent ans, le socialisme était un mouvement si puissant au sein de la société moderne qu'il n'y avait guère de grands représentants de la théorie sociale qui ne jugeât nécessaire de lui consacrer une étude approfondie, tantôt critique, tantôt sympathisante, mais toujours respectueuse de son objet. C'est John Stuart Mill qui, encore XIXe siècle, s'était le premier engagé dans cette voie, suivi par Émile Durkheim, Max Weber et Joseph Schumpeter, pour ne citer que les principaux. Malgré d'importantes différences dans leurs opinions personnelles et leur programme théorique, tous ces penseurs s'accordaient pour voir dans le socialisme un défi intellectuel qui sans aucun doute accompagnerait durablement le capitalisme. II n'en est plus de même aujourd'hui.
Si le socialisme est encore évoqué dans le cadre de la théorie sociale, il semble entendu qu'il a désormais fait son temps. On ne le croit plus capable ni de susciter l'enthousiasme des foules, ni d'apporter des alternatives innovantes au capitalisme contemporain. Du jour au lendemain - Max Weber n'en croirait pas ses yeux -, les rôles semblent s'être inversés entre les deux grands adversaires du XIXe siècle - la religion comme force éthique semble avoir l'avenir devant elle, le socialisme, en revanche, est désormais perçu comme une réalité du passé.
Honneth démontre que le socialisme contient encore une étincelle vivante, à condition que l'on en ressaisisse résolument l'idée directrice, en la dégageant d'une structure de pensée enracinée dans les premiers temps de l'industrialisme, et en la replaçant dans le cadre d'une théorie sociale nouvelle.
« Premièrement, je veux rechercher les raisons soit internes, soit externes, pour lesquelles les idées du socialisme ont perdu d'une manière apparemment si irrévocable leur potentiel de stimulation ; deuxièmement, à la lumière des réponses données à la question précédente, je veux me demander quelles modifications conceptuelles il faudrait apporter aux idées socialistes pour qu'elles retrouvent leur virulence perdue. »
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Martin Heidegger ; la vérité sur ses Cahiers noirs
Friedrich Wilhelm Von Hermann, Francesco Alfieri
- GALLIMARD
- L'infini
- 22 Mars 2018
- 9782072730085
Martin Heidegger. La vérité sur ses Cahiers noirs propose la première étude systématique des Cahiers noirs de Martin Heidegger. Lire sérieusement et rigoureusement les Cahiers noirs ou « carnets » de Heidegger sans idée préconçue et sans précipitation, loin de toute l'instrumentalisation politique et médiatique dont ils ont été le prétexte sans même avoir été lus ni abordés, en tentant de dégager patiemment l'économie de leur propos, en pointant leur critique constante de la « barbarie » du national-socialisme, quitte à devoir rappeler qu'il n'y a pas trace en eux d'antisémitisme (que Heidegger lui-même qualifie d'« insensé et condamnable »), telle est l'ambition de cet ouvrage appelé à faire date dans les études heideggériennes.
La majeure partie de cet essai est constituée d'une analyse philologique très précise des liens entre les Cahiers noirs et les oeuvres de Heidegger, déjà connues par ailleurs, qui entend montrer la cohérence entre les deux. Cette étude est précédée d'une mise au point sur la nature des Cahiers noirs et leur place dans la réflexion de Heidegger qui - et c'est ce que souhaitent rappeler les auteurs -, malgré ses engagements, n'a pas produit une pensée antisémite. On y trouvera également des correspondances jusqu'à présent inédites entre F.-W. von Hermann, Heidegger et Gadamer.
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Marx, Engels et la politique internationale
Miklós Molnar
- GALLIMARD
- Idees
- 15 Octobre 1975
- 9782070353378
Philosophes et économistes, sociologues et historiens, Marx et Engels étaient aussi journalistes, brillants commentateurs et théoriciens passionnés des relations internationales de leur temps. L'auteur, professeur à l'Institut universitaire des hautes études internationales et historien de la Première Internationale, présente cet aspect peu connu de leurs activités. Il s'est livré le premier à une interrogation globale de leurs textes sur les guerres et la diplomatie, les mouvements nationaux et l'Europe, sur la Russie, la Chine, les États-Unis et l'univers «asiatique» des pays colonisés, n'hésitant pas à bouleverser les idées reçues, à rétablir les véritables concepts de Marx et d'Engels en montrant leur vision à la fois troublante et prophétique de l'avenir.
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«Des civils sont tués au Vietnam, tout le monde le sait ; mais que ces bombardements soient massifs et systématiques, qu'ils soient destinés à briser le moral de la population et que la politique du gouvernement américain envers le Vietnam constitue ce qu'on appelle en droit international une agression, le Tribunal en a été peu à peu convaincu par l'audition des rapports minutieux d'experts de tous pays et des commissions d'enquête qi'il avait désignées, ainsi que par les dépositions et les interrogatoires des victimes vietnamiennes, brûlées au napalm ou blessées par ces armes nouvelles, de caractère antipersonnel, les bombes à billes. C'est l'essentiel de ces travaux, témoignages et documents, tels qu'ils furent présentés, jour après jour, au Tribunal, qui est porté à votre connaissance aujourd'hui, pour que vous jugiez à votre tour. La volonté d'impartialité et d'universalité ne suffit pas à légitimer le Tribunal international contre les crimes de guerre. C'est à vous qu'il appartient, en approuvant ce jugement, de contribuer à cette légitimation.»
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«Le Tribunal de Nuremberg avait été institué par les Alliés vainqueurs pour punir les crimes contre l'humanité, c'est-à-dire l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux... (Statut de Nuremberg, article 6). C'est par des condamnations réelles qu'il avait confirmé la fin de la terreur nazie sur l'Europe. Mais le peuple vietnamien, contre lequel de tels crimes sont commis, n'a pas de recours ; il n'attend son salut que de sa résistance, et le Tribunal Russell ne châtiera personne : le génocide qui se commettait à l'heure de son verdict continue de se commettre impunément. Le but de ces travaux, c'est de faire que l'opinion publique comprenne que ce que les forces amées des U.S.A. accomplissent au Vietnam constitue bien un génocide selon le droit international. Et qu'elle réagisse.»
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Depuis 1969 le pouvoir en France hésite devant la décentralisation du vieil appareil d'État. Pendant ce temps le malaise régional s'accroît. À cette charnière du destin français, Robert Lafont confirme ses analyses de 1967 (La Révolution régionaliste) et de 1971 (Décoloniser en France). Il les prolonge de vues constitutionnelles, opposant une véritable stratégie de l'autonomisme démocratique et socialiste où l'on passe d'une régionalisation que souhaite maintenant la majorité des Français au projet d'une société autogestionnaire.
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«Ces pages sont peut-être les écrits les plus pénétrants sur l'esprit politique britannique. En effet, Tocqueville fut le Montesquieu du XIX? siècle, comme John Stuart Mill le caractérisa, surtout si l'on pense à la situation irlandaise actuelle. Ses observations politiques devaient s'étendre au futur, maintenant notre présent.» J.-P. Mayer.
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La monumentale Histoire en 12 tomes d'Arnold Toynbee a assuré à son auteur une place à part parmi les historiens contemporains. Ce volume réunit ses textes principaux sur le militarisme, des Assyriens jusqu'aux conquérants Mongols, en passant par Sparte. Toynbee scrute avec angoisse ce problème capital pour l'histoire du monde et aussi pour notre époque. Il cherche à tirer des leçons des enseignements du passé qui lui permettraient de définir notre avenir. Ses conclusions, sans être d'un optimisme absolu, restent réconfortantes. Les forces pacifiques peuvent triompher de celles de la guerre, nous dit Arnold Toynbee, grand historien et brillant écrivain qui sait évoquer et ressusciter les grandeurs et les souffrances d'un monde révolu.
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Le marxisme soviétique : Essai d'analyse critique
Herbert Marcuse
- GALLIMARD
- 4 Octobre 1963
- 9782070350353
Quelles sont les différences entre la doctrine de Marx et la théorie et la pratique du communisme exposées et appliquées par Lénine, Staline et Kroutchev ? Herbert Marcuse, professeur à l'université de Brandeis, analyse la conception soviétique sur les grands problèmes - la dialectique, le passage au socialisme, la morale communiste, l'idéologie, etc. - du marxisme.
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«Mettant la dernière main à ce livre, je m'aperçois que je suis ce que l'on peut appeler un Juif-Arabe et un sioniste de gauche. Je découvre du même coup que notre témoignage, à nous Juifs nés dans les pays arabes, n'a pratiquement pas été entendu. Or ce témoignage est tout de même capital. Les masses musulmanes ont été parmi les plus pauvres de la terre : et les nôtres ? Qui a pu visiter l'un de nos ghettos sans effroi ? Les Arabes musulmans furent colonisés : et nous donc ! Qu 'avons-nous été durant des siècles, sinon dominés, humiliés, massacrés ? Et par qui, sinon par les Musulmans ? La vérité est que, pour la première fois depuis des siècles, solidairement avec les autres Juifs, nous osons parer aux coups, et cela s'appelle le sionisme.» On voit l'originalité du propos de Memmi, et la place évidente de ce livre dans l'ensemble de son oeuvre : après avoir réclamé justice pour les Arabes, lorsqu'ils étaient victimes des colonisateurs, l'auteur du Portrait du colonisé et de L'homme dominé demande justice pour les siens, qui furent, demeurent, et risquent d'être plus cruellement encore, les victimes des Arabes qui ne se résignent pas à voir échapper à leur emprise leurs anciens dominés. Contrairement à un préjugé trop répandu, l'État d'Israël n'est pas le seul fait des Juifs occidentaux, mais le résultat de la condition juive tout entière, y compris dans les pays à majorité arabo-musulmane. Cependant Memmi croit, malgré tout, à la vertu du dialogue, pour lequel il n'a jamais cessé de militer, surtout entre deux groupes humains si voisins, si pareillement battus par l'Histoire.
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Choisir de donner la vie : colloque international de «Choisir» des 5, 6, 7 octobre 1979 à l'Unesco
Collectif
- GALLIMARD
- Idees
- 22 Novembre 1979
- 9782070354207
«... Oui, mon corps m'appartient. Mais s'il m'appartient c'est avant tout que je suis plus qu'un corps. C'est que je suis aussi une raison, un coeur, une liberté, une Histoire. Que, donc, je suis responsable du plus important des choix d'un être humain:donner - ou non la vie. Cette vie qui ne devient la vie que par le désir que j'en ai. Et qui, à l'inverse, ne sera jamais la vie contre ma propre volonté... «Pour celles qui croient au ciel, pour celles qui n'y croient pas, donner la vie est la liberté des libertés, celle dont dépendent toutes les autres... Conquérir l'égalité dans le travail, exister à part entière dans la vie politique, culturelle, sociale de la Cité exige, pour les femmes, un préalable:s'appartenir... Toutes les luttes de libération sont vaines si les femmes restent dans un état de non-pouvoir sur leur propre corps...» Gisèle Halimi. Choisir de donner la vie:le Colloque international de CHOISIR (5, 6, 7 octobre 1979 - UNESCO - Paris) marque un changement qualitatif dans la lutte pour la cause des femmes. L'intégralité des débats, rapportés ici, constitue une somme de documents et d'éléments de réflexion exceptionnelle.
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«Le régionalisme change de contenu. Longtemps habité de nostalgies, voici qu'il se met à regarder l'avenir et s'affirme progressiste et même révolutionnaire. S'il est vrai, comme beaucoup aujourd'hui le pensent, que le malaise économique des régions de France est à envisager comme une situation de type colonial, la décolonisation du territoire métropolitain est un processus d'histoire que le terme banal de décentralisation ne peut recouvrir. Dépassant l'antinomie des nationalismes provinciaux et du nationalisme français, celle du fédéralisme et du jacobinisme, Robert Lafont propose ici des analyses et des solutions qui définissent un destin français renouvelé et une morale de la citoyenneté.»
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Qu'est-ce que l'idéologie ? Ni une insulte ni un concept passe-partout mais la manière dont les hommes pensent, parlent et écrivent dès qu'ils font de la politique. Jean Baechler, chargé de recherches au C.N.R.S. et auteur du Suicide et des Origines du capitalisme, montre qu'il ne saurait y avoir de vie politique sans idéologie et que l'idéologie change avec les sociétés. Jadis l'idéologie pouvait accomplir ses fonctions par un simple parasitage de la mythologie, de la religion ou de la morale. Aujourd'hui , avec la disparition de toute langue commune, l'idéologie s'est transformée en système totalisant qui cesse de servir la politique pour asservir tout à la politique. Somme toute, l'idéologie est le prix que les hommes doivent payer pour pouvoir forger leur destinée au milieu des conflits et des incertitudes. Il arrive que ce prix soit excessif lorsque l'idéologie envahit et corrompt tout.
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L'évolution de la pensée politique Tome 2
Cyril northcote Parkinson
- GALLIMARD
- Idees
- 16 Avril 1965
- 9782070350698
Le professeur Parkinson examine dans ce volume les deux formes de gouvernement qui se combattent dans le monde moderne : la démocratie et la dictature. Il montre leur origine, leur évolution et les doctrines qui tentent de les justifier. Il insiste sur les transformations de ces deux notions de l'Antiquité à nos jours.