150 journalistes, 300 photographes, 128 numéros, 3 700 pages de reportages spectaculaires, d'entretiens décisifs, de portraits fouillés mêlant les grandes figures et les témoins anonymes, de tribunes et de commentaires de tous bords, superbement choisis et illustrés : telle est la collection spéciale que la revue Historia commande, en 1971, à Yves Courrière dont le quatrième tome de La Guerre d'Algérie vient d'être couronné par l'Académie française. Le prix Albert-Londres s'entoure d'experts français et algériens. Ensemble, sur quatre ans, ils vont bâtir une somme inégalée.
Récits, photos, paroles, visages, lieux, faits, quotidiennetés, événements, destinées : à chaque page, c'est le choc. Un monument dont, sous la forme d'une suite chronologique et thématique, La Guerre d'Algérie en direct offre le meilleur.
Si l'Amérique a produit une profusion d'albums et de films sur le Vietnam, en France, sur l'Algérie, les études abondent mais les récits et les images manquent. L'hypermnésie des acteurs ou de leurs héritiers rivalise avec l'amnésie dans la conscience collective et populaire. L'absence de représentation commune nourrit l'oubli des événements, creuse l'ignorance de l'histoire, nuit à l'apaisement des nouvelles générations. C'est ce vide que comble cet album sans précédent.
Qu'est-ce véritablement que l'islamisme ? En quoi constitue-t-il une menace planétaire qu'il faut combattre ? Comment progresse-t-il en France, mine-t-il la République, gagne-t-il les banlieues et par-delà ? Quels sont ses protecteurs étrangers et ses relais hexagonaux ? Quels sont ses moyens et ses méthodes ? La réponse de l'État à cette menace est-elle efficace ? Qu'est-ce qui a été bien fait ? Mal fait ? Reste à faire ? Et pourquoi revient-il à l'entière société de vaincre ce fléau ?
Renvoyant dos à dos tabous et préjugés, récusant les mainmises idéologiques de toutes sortes, ce livre sans précédent est aussi sans concession. Attentif au devenir de nos compatriotes musulmans, au maintien de l'État de droit, mais aussi à la nécessaire remobilisation des appareils politique, sécuritaire et diplomatique, il instruit la riposte que réclame l'urgence. Et réunit, à cette fin, parmi les meilleurs experts français.
À la fois théoriciens et praticiens, engagés sur le front des idées et sur le terrain des réalités, ces spécialistes exposent ici clairement le plan indispensable et stratégique, concret et pratique, qui faisait jusqu'à présent défaut.
Le livre-vérité sur aujourd'hui, le livre-programme pour demain.
Avec la collaboration de : Amélie M. Chelly, Antoine Jardin, Béatrice Brugère, Bernard Rougier, Camille Potier, Dominique Trinquand, Éric Delbecque, Jean-François Colosimo, Mohamed Sifaoui, Nadjet Cherigui
Jean-Luc Nancy nous a quittés avant la publication de ce livre d'entretiens auquel il tenait. Il porte sur l'antisémitisme et le rejet des Juifs. Pourquoi hait-on les Juifs ? Comment le judaïsme a-t-il survécu à la pulsion d'extermination ? Comment vivre avec l'antisémitisme quand on est juif ?
Autant de questions, et bien d'autres, que ces entretiens soulèvent : les origines de l'antisémitisme, sa singularité irréductible, le rôle du christianisme dans sa constitution, la distinction entre antijudaïsme et antisémitisme, l'impensé que l'exclusion des Juifs représente dans l'histoire de la philosophie, le cas Heidegger depuis la sortie des Cahiers noirs, le phénomène de banalisation, les questions théologico-politiques, ou encore le renouveau de l'antisémitisme. La haine des Juifs semble être un fait civilisationnel avéré, que Jean-Luc Nancy analyse ici sous la forme d'un dialogue sans concession avec Danielle Cohen-Levinas.
Dans ce document choc, le plus médiatique des médecins, invité sur tous les plateaux télé, dévoile les vérités cachées sur la crise de la Covid, livre le récit de son combat contre la technocratie et lance l'alerte sur les dérives de notre démocratie.
Si on avait écouté Martin Blachier, ses modélisations et ses prévisions, nous aurions anticipé les vagues et les variants, limité les confinements à répétition, accéléré les vaccinodromes et les autotests, contenu le désastre économique, politique et psychologique des milliards partis en fumée, des dépressions collectives, des doutes et des fureurs de tous bords.
Mais, pour masquer leur incompétence et leur impuissance, pour couvrir leurs indécisions et leurs erreurs, pour poursuivre leur confiscation du pouvoir, les ministères et les agences, les administrations et les corporations ont tout fait pour le bâillonner. Et ce n'est que grâce aux médias qu'il a pu briser l'omerta des institutions.
Des manoeuvres secrètes des apparatchiks aux consultations clandestines des dirigeants, Martin Blachier révèle ici les rouages et les coulisses d'un pays qui tue son talent.
À lire absolument pour ne pas répéter, demain, le méga-gâchis français.
À l'heure du grand torrent communicationnel, les informations semblent toutes se valoir et devoir être toutes soumises à caution. Ce qui fait le lit du complotisme contemporain, la forme la plus virulente, la plus massive de ce travers humain. Il a pris force désormais de religion. Son credo ? On nous cache la vérité.
C'est en spécialiste des mouvements subversifs que Christophe Bourseiller nous raconte et nous explique l'origine et le développement de ce courant qui, grâce aux nouveaux médias, rassemble des millions d'individus de sensibilités politiques et de cultures différentes dans un même culte. Il en établit la généalogie, en dresse les portraits des grands acteurs, en analyse les récits primordiaux, en décrypte les mécanismes et les raisons du succès, en identifie, éclaire et critique les vrais dangers.
Son actuelle prospérité est également le lieu d'un questionnement, à travers l'analyse de la pensée des principaux complotistes contemporains : John Robison, Nesta Webster, Myron Fagan, Milton William Cooper, Boyd Graves, ou Ernst Zündel.
D'Augustin Barruel à Thierry Meyssan, des illuminati aux extraterrestres, de l'incendie du Reichstag au réchauffement climatique, et du 11 septembre au coronavirus, voici l'enquête sans précédent et le manuel de prévention contre l'autre grande pandémie planétaire.
Terriblement actuel, diablement pertinent, hallucinatoirement passionnant.
Un athée, un croyant. Deux philosophes.
Une leçon d'humanité.
Renouant avec les disputes médiévales, le penseur André Comte-Sponville et le philosophe-théologien Philippe Capelle-Dumont entrent en dialogue. Au fil de leurs argumentations rigoureuses et vivantes, exigeantes et claires, ils nous montrent la voie du débat intellectuel où se fondent ensemble le respect à l'égard de l'autre et la loyauté commune envers la vérité.
BIRD, FMI, OMC, GATT : le système financier mondial est né avec les accords de Bretton Woods en juillet 1944, lorsque l'Amérique a imposé le dollar contre l'étalon-or. Ce sont les dessous de ce mécano planétaire et de ses conséquences que dévoile ce grand livre d'histoire.
Voici, mené tambour battant à la manière d'un grand thriller, le récit historique qui révèle les secrets de la guerre de l'or après 1945.
Quelle a été la page la plus occulte de l'affrontement entre l'Est communiste et l'Ouest capitaliste ? Comment cette lutte a-t-elle entraîné une crise sourde parmi les Alliés ? Pourquoi la France s'est-elle opposée souterrainement aux États-Unis et au Royaume-Uni ? Comment a-t-elle clandestinement utilisé l'Afrique pour préserver son or ? Pourquoi la pensée dominante à Washington a-t-elle attribué à la haine du général de Gaulle envers le dollar la fin du système de Bretton Woods ? Et en quoi cette page oubliée éclaire-t-elle l'affirmation de l'indépendance poursuivie par Paris lors de l'essor des Trente Glorieuses ?
Sources inédites et archives déclassifiées : c'est une vision totalement rénovée du jeu français dans le face-à-face entre les camps américain et soviétique que livre ici Arnaud Manas en s'emparant, pour le décrypter, du baromètre de la puissance qu'était l'or.
Une lecture palpitante entre Goldfinger et Docteur Folamour qui fait plonger dans les dessous économiques mais aussi culturels de la géopolitique. Et qui montre comment le monde d'hier a façonné la planète d'aujourd'hui.
Comment évoquer une administration qui bafoue sa propre constitution par sa gabegie ? Qu'en déduire quand tout un peuple dénonce l'absence de démocratie d'un régime et la corruption endémique qui le gangrène ?
C'est l'histoire politique occultée de l'Algérie depuis l'Indépendance que raconte ici Mohamed Sifaoui, ainsi que les sombres secrets de la clique qui l'a asservie pendant des décennies, s'imposant par la force au nom d'une prétendue légitimité historique.
Oui, il nous faut demander où va l'Algérie, et nous interroger sur les risques encourus par la France en cas de déstabilisation de l'autre côté de la Méditerranée.
Un essai fondamental, informé et prospectif sur la dernière révolution algérienne et ses conséquences pour la France.
Les marins ne sont-ils pas connus pour faire le coup de poing, manier le couteau, contester les ordres, se mutiner, déserter pour un oui ou pour un non ? Et glisser naturellement en piraterie ? Ne méritent-ils pas le gibet, ces libertins dangereux qui troublent la vie à bord des navires et au sein des villes portuaires ouvertes sur l'ailleurs, réceptacles de populations louches, territoires de turbulences où fleurissent tavernes, tripots, bordels et dont les quais regorgent de voleurs et de coupe-jarrets ?
Scrutant l'Europe occidentale des xvii e et xviii e siècles, cet ouvrage majeur et passionnant décrypte notre mémoire collective, façonnée hier par la littérature, aujourd'hui par le cinéma et la bande dessinée. Mais les navires et les ports d'antan étaient-ils vraiment des repaires et des fabriques de gibiers de potence ?
C'est à une minutieuse relecture de ces légendes, mais aussi de la mer comme aventure, que nous invitent Alain Cabantous et Gilbert Buti.
Le 24 juin 1922, il y a cent ans, le ministre libéral et pacifiste Walter Rathenau était assassiné par un groupuscule d'extrême droite. Son meurtre, en pleine rue, dans Berlin, annonçait l'ascension future et inexorable de la révolution conservatrice et de Hitler.
Dix années terribles vont alors s'écouler. Dix années de malheur et de renoncement, pendant lesquelles la République démocratique de Weimar devra faire face à des attaques sans précédent de la part des extrémistes ; des attaques qui vont d'ailleurs grandissant, et qui restent impunies. Dix années encore au cours desquelles, malgré la clairvoyance de quelques-uns, la masse des Allemands préfère rejeter la liberté, mépriser l'État de droit, et appelle de ses voeux la dictature.
Alexis Lacroix nous raconte cette montée des périls et cette marche à l'abîme. En convoquant le regard des philosophes et des écrivains de l'époque, de Thomas Mann à Raymond Aron en passant par Stefan Zweig ou encore Joseph Roth, il nous montre comment s'est opéré le grand basculement de la civilisation européenne et son effondrement dans la barbarie.
Seize siècles de Chrétienté s'achèvent. Le temps présent connaît une inversion normative et philosophique qui nous engage dans une ère nouvelle.
La transition est brutale. Elle est difficile à accepter pour les défenseurs de l'âge qui s'efface.
De même que le vieillard tend à colorer le monde de sa propre décrépitude et à le voir décadent, de même il est des chrétiens qui, aujourd'hui, se plaisent à contempler le déclin du monde dans leur propre déclin.
Nous assistons en fait à une métamorphose. Le temps païen qui s'ouvre restaure les anciennes sagesses en même temps que les anciennes sauvageries. Le grand Pan est de retour.
L'ère chrétienne qui s'achève avait vécu sur le mode de la domination. Le christianisme doit inventer un autre mode d'existence. Celui du simple témoin. De l'agent secret de Dieu.
Qui fut réellement Beria ? Bourreau en chef de l'URSS ? Maître-espion de Staline ? Simple larbin ? Fin politique ? Réformateur précurseur de la perestroïka ?
Le mystère entourant le tout-puissant ministre de l'Intérieur de l'URSS de Staline reste entier. Que cachait cet énigmatique Janus du Kremlin ?
L'historienne Françoise Thom nous livre ici une étude complète et rigoureuse sur celui qui connut une ascension aussi fulgurante que sa chute, et qui finit arrêté et exécuté dans des circonstances encore troubles.
Un ouvrage majeur, nourri par des archives inédites, qui nous plonge dans les coulisses d'un des régimes les plus sanglants de l'histoire.
Les totalitarismes, dont Hannah Arendt a dévoilé la logique de terreur, auraient-ils inventé une forme de bonheur ?
L'audace de cet ouvrage est d'oser cette question. Qu'ils aient été combinés au mécanisme de l'illusion et nourris par une propagande promettant un avenir radieux ne suffit pas à expliquer la fascination, l'enthousiasme et l'obéissance qu'ont suscités les régimes hitlérien et stalinien.
Quel est en effet le plus grand paradoxe que présentent la terreur nazie ou communiste ? Que prévaut en parallèle un modèle social de promotion scolaire ou professionnelle. Qu'abondent les mécanismes de reconnaissance et de gratification. Que se déploie la protection d'un État-parti « providentiel ». Que s'éprouve au quotidien la joie d'une communauté nouvelle. Autrement dit que la terreur promet le bonheur, celui du Volk ou du Prolétariat.
Bénéficiant de la crise des années 1930, les totalitarismes ont réalisé certaines des promesses non tenues de la démocratie libérale, même si le « bonheur totalitaire » profite d'abord aux inclus de ces systèmes qui vouaient conjointement à l'enfer tous les exclus de la race ou de la classe élue.
Un essai brillant qui vient bousculer beaucoup d'idées reçues.
Mère de Saint Louis, épouse de Louis VIII, petite-fille d'Aliénor d'Aquitaine... Blanche de Castille semble réduite à demeurer dans l'ombre de sa prestigieuse lignée. Pourtant, cette reine courageuse, cultivée et autoritaire a été une régente remarquable, qui a su réprimer d'une main de fer la révolte des féodaux et faire prospérer le royaume, tout en assurant l'éducation de son fils, futur roi saint.
Loin des clichés sur le Moyen Âge et du portrait idéalisé qu'en a fait la Troisième République, Philippe Delorme réhabilite la figure d'une souveraine au destin exceptionnel, qu'il replace dans le cadre rayonnant du xiii e siècle, époque somptueuse des cathédrales, des premières universités et de la croisade contre les cathares.
La peinture magistrale d'une femme de pouvoir exceptionnelle.
Gloire à la famille Casadesus ! En cent cinquante ans, sept générations d'artistes se sont succédé sur les planches. De l'actrice Francesca, l'aïeule catalane, à Jean-Claude, chef d'orchestre, en passant par Gisèle, la grande comédienne décédée en 2017, la smala Casadesus s'est illustrée dans tous les domaines artistiques. Luis, le fils de Francesca, musicien autodidacte, ne l'entendait de toute façon pas autrement: ses enfants devaient être artistes !
C'est l'un des leurs, Frédérick Casadesus, qui nous conte la saga de cette famille haute en couleur, riche de musiciens, de chanteurs et de comédiens. D'une plume aussi brillante que sincère, à distance de l'hagiographie comme du dénigrement, il réussit, à travers le roman de sa famille, bien des exploits : dire l'ineffable, capter l'esprit de tout un clan, raconter la France.
Retour à la presse de Gutenberg. Une grande feuille, pliée en quatre, à déplier à deux mains, à lire, à poster, à partager. Retour au placard des Guerres de religions, au libelle de la Révolution, à l'affiche de la Résistance, au samizdat russe, au dazibao chinois. Un débat crucial, une parole originale, incisive et décisive, un penseur, un écrivain, un savant éclairant autrement l'actualité. Retour à La Vie intellectuelle, la revue fondatrice du Cerf en 1928. Une collection périodique afin de renouer avec l'imprimé comme instrument de liberté et de débat.
Tous les quinze jours en librairie.
Retour à la presse de Gutenberg. Une grande feuille, pliée en quatre, à déplier à deux mains, à lire, à poster, à partager. Retour au placard des Guerres de religions, au libelle de la Révolution, à l'affiche de la Résistance, au samizdat russe, au dazibao chinois. Un débat crucial, une parole originale, incisive et décisive, un penseur, un écrivain, un savant éclairant autrement l'actualité. Retour à La Vie intellectuelle, la revue fondatrice du Cerf en 1928. Une collection périodique afin de renouer avec l'imprimé comme instrument de liberté et de débat.
Tous les quinze jours en librairie.
Dans la première grande révolution du xxe siècle, celle du Mexique, les femmes jouèrent un rôle décisif. Qui furent-elles ? Comment justifièrent-elles leur combat ? Quelle place prirent-elles dans la lutte armée ? Cette grande enquête historique et inédite qui se lit comme un roman constitue une contribution majeure au récit mondial féminin.
Pas de révolution au Mexique sans les femmes. C'est cette vérité cachée que nous révèle cette rigoureuse et passionnante saga historique qui déconstruit l'histoire officielle, écrite par les hommes.
Spécialistes du Mexique, Rosario Acosta Nieva et Éric Taladoire dépeignent avec talent plusieurs figures de femmes qui accompagnent les guérilleros, dont la célèbre Adela Velarde Pérez, dite Adelita, d'où le surnom usuel des soldaderas. Au front comme à l'arrière, les Adelitas se révèlent essentielles : combattantes, militantes, cuisinières, infirmières, messagères. Aristocrates ou plébéiennes, quel rapport entretiennent-elles avec la lutte armée ? Et avec les hommes qu'elles ont accepté de rejoindre tout en leur étant, en principe, assujetties ? Comment justifient-elles leur combat et quelle place ont-elles dans la lutte armée ? Et surtout, pourquoi et comment le pouvoir qui émerge de la révolution et qui leur doit tant efface-t-il leurs noms et leur mémoire ?
Une grande enquête historique et inédite qui se lit comme un roman.
Une contribution majeure au récit mondial féminin.
Grand reporter, Jean-Marie Montali a couvert l'Afghanistan en guerre depuis la fin des années 1980. Il a vu partir les Soviétiques puis les Américains. Il a connu un grand nombre de chefs et les clans rebelles toujours prêts à se dévorer dans des luttes intestines sans fin. Il a vécu avec les humbles de ce pays splendide, en a partagé les vertus et les malheurs, l'extrême abandon et l'indéracinable espérance. Il a partagé l'intimité, la conversation et le combat du Commandant Massoud. Et il a assisté à la naissance puis à l'essor des talibans.
Ce livre est tout à la fois un traité de géopolitique, un carnet de voyage, une chronique historique, un récit d'aventure, un précis de civilisation, un hommage vibrant à des hommes, des femmes et des enfants aux noms propres et aux visages singuliers, une investigation sur les erreurs de l'Occident, un éloge de l'humanité concrète et un appel à la conscience universelle.
On le lira comme on verrait un documentaire en technicolor tant les Afghanes et les Afghans y sont restitués dans leur vérité existentielle. Celle, depuis quarante ans, du conflit le plus long que le monde ait connu. Celle, pour longtemps, de la dictature la plus fanatique que l'islamisme ait produite. Et l'on versera alors, à son tour, des larmes sur Kaboul engloutie par la nuit.
1934. Réfugié en France, travaillant sous l'architecture de fer de la Bibliothèque nationale, l'écrivain et penseur allemand Walter Benjamin reprend son ancien projet de consacrer un ouvrage aux passages parisiens. Il l'avait conçu quelques années plus tôt comme une féérie dialectique proche, par l'inspiration, des déambulations surréalistes de Breton et surtout d'Aragon. Mais l'Europe tourne à l'abîme. Désormais, ce sera un livre constituant non seulement une histoire sociale de Paris au xixe siècle, comme l'annonçait l'institut de recherche sociale d'Adorno et Horkheimer, mais encore un essai d'interprétation globale du xxe siècle et de son équivoque modernité.
À partir des passages de la capitale française, Benjamin déchiffre les figures équivoques d'un rêve qui meurt sous ses yeux sur fond de verre et d'acier. Il décrypte des concepts tels que la ville, la construction, la communication, le transport. Des catégories telles que la distraction, la mode, l'oisiveté, l'intérieur, le miroir, l'ennui. Des événements tels que l'inauguration, l'exposition, la manifestation, l'incendie. Des figures telles que le passant, le joueur, le collectionneur.
Revenant au commencement des phénomènes et des techniques de masse, mesurant leur portée philosophique et politique, brossant un extraordinaire hommage critique à une cité capitale, à son architecture, à ses artistes et à ses écrivains, c'est une fragile aspiration utopique et une promesse oubliée de liberté qu'exhume Walter Benjamin. Car ce sont d'ores et déjà celles d'un monde révolu, prêt à plonger dans l'horreur.
Une contribution essentielle au patrimoine universel de la littérature.
Été 1944. L'Épuration commence, dans le sillage de la Libération. Une page sombre de l'histoire de France est en train de s'ouvrir. En Haute-Savoie, quatre-vingt-dix-sept miliciens sont arrêtés et jugés. Soixante-seize d'entre eux seront fusillés dans les heures suivantes. Nulle part ailleurs l'Épuration n'aura été si radicale, si sanglante. Avec effroi et minutie, Jacques Dallest en restitue l'horreur et l'ampleur.
C'est avec l'oeil du magistrat, mais aussi de l'enfant du pays, qu'il revient sur les événements troubles de la période et sur le plus grand procès, par le nombre des accusés, jamais ouvert alors. La Milice de Haute-Savoie, police paramilitaire de Vichy, a été l'une des plus actives de France. Mais cette sentence, quoique attendue, était-elle juste ?
Pour la première fois, un procureur général s'empare du dossier et réalise une étude factuelle, sans parti pris, s'appuyant sur de nombreuses archives et des témoignages inédits.
Un grand livre d'histoire contemporaine aux fortes résonances actuelles.
Notre temps est marqué par les bouleversements sans doute les plus importants que l'humanité ait jamais connus, et cela dans tous les domaines : les sciences, les techniques, l'environnement, la société, la morale et les moeurs, l'économie, la politique, le droit, etc.
Or nous pouvons prendre la mesure de ce qui est en train de se passer par le seul biais des modifications linguistiques, à la fois terminologiques et sémantiques. Certains mots ont été inventés pour désigner des objets, des représentations, des vécus, des processus, des actions, des images, des formes, qui soit n'existaient pas, soit étaient négligés auparavant. D'autres mots ont changé de signification.
D'abus à woke, ce Dictionnaire du temps présent définit, de manière raisonnée et critique, quatre cent quarante-cinq termes qui configurent nos discours et nos représentations du monde, de 1960 à nos jours.
Face à une pléthore d'informations qui contribuent à rendre notre monde opaque au lieu de l'éclairer, à lui retirer du sens au lieu de lui en donner, ce Dictionnaire a pour ambition de constituer à la fois un répertoire et un guide.