Cet ouvrage aborde de manière pédagogique les grands domaines de la philosophie des sciences.
Pour en présenter les développements récents, il couvre aussi bien les questions relevant de la philosophie générale de l'activité scientifique (qu'est-ce qu'une explication scientifique ? l'unité des sciences est-elle un mythe ou un idéal ?...) que celles portant sur l'épistémologie des sciences particulières (de quoi les mathématiques sont-elles l'étude ? l'économie est-elle une science empirique comme les autres ?...). Ce précis constitue, pour les étudiants de Licence 3 et de Master en philosophie et en sciences, un support d'approfondissement de leurs cours mais aussi de préparation aux épreuves d'épistémologie des CAPES scientifiques. Il sera également utile aux doctorants et aux chercheurs confirmés qui souhaitent élargir ou actualiser leur savoir dans ce domaine.
On oppose souvent aux sciences « dures », comme les mathématiques et, généralement, les sciences naturelles, les sciences humaines (les « humanités » de nos aïeux) qui deviennent ainsi des « sciences molles ». Les auteurs montrent ici qu'en fait les outils et les méthodes des sciences de la nature sont communs aux sciences humaines sans que les unes ou les autres y perdent quoi que ce soit. En même temps, ils mettent en évidence la spécificité des sciences humaines, notamment pour la part qu'y tient l'Histoire. L'objectif est de se montrer l'unité du champ scientifique autant que la diversité des domaines. De ce point de vue, l'ouvrage est complémentaire de L'unité des sciences.
Nouvelles perspectives (Th Martin dir) publié dans la même collection en 2009. Sont plus spécialement étudiées : la psychologie cognitive, la sociologie, la théorie de la décision, l'histoire, l'anthropologie, la géographie et l'économie. On n'a pas affaire à une juxtaposition d'études particulières, mais à une même question sur les critères de scientificité des disciplines et sur les instruments méthodologiques.
Cet ouvrage présente, pour la première fois en France, un panorama de la recherche contemporaine en philosophie de la physique, domaine extrêmement actif dans la tradition philosophique anglo-saxonne.Il réunit les contributions de seize spécialistes français et étrangers sur les grandes questions en physique et notamment celle de la constitution fondamentale de l'Univers.Ce précis constitue, pour les étudiants en Licence 3 et en Master en sciences physiques et en philosophie des sciences, un support d'approfondissement du cours mais aussi de préparation à la nouvelle épreuve d'épistémologie du CAPES de sciences physiques. Il sera également précieux aux doctorants et aux chercheurs confi rmés qui souhaitent élargir ou actualiser leur savoir dans ce domaine.
Un panorama de la recherche contemporaine en philosophie de la biologie La philosophie de la biologie est un domaine extrêmement actif de la recherche dans la tradition philosophique anglo-saxonne. Elle réunit philosophes et biologistes autour de la question de la définition des concepts fondamentaux : gène, cellule, organisme, espèce, développement, évolution, adaptation, etc. Ce livre, qui rassemble les contributions d'une trentaine de spécialistes français et étrangers, présente en 24 chapitres l'état de la recherche actuelle dans tous les principaux domaines de la biologie.
Il peut être utilisé comme manuel pour les cours de philosophie des sciences au niveau Master.
Sommaire :
Introduction : Qu'est-ce que la philosophie de la biologieI. Le cadre théorique de la biologie 1. Structuration intra-disciplinaire 2. Structuration inter-disciplinaire 3. Biologie et philosophie générale des sciencesII.
Ontologie de la biologie 1. Le mobilier du monde biologique 2. Dynamiques et processus
Un présupposé fondamental traverse l'ensemble des sciences contemporaines : la connaissance scientifique doit être neutre sur le plan métaphysique. Autrement dit, elle doit s'abstenir de recourir à des entités invérifiables et utilisées dans des discours relatifs à une forme de transcendance. Ce principe d'« abstinence métaphysique » n'a pas surgi subitement dans les cerveaux des savants. L'auteur montre comment cette idée est apparue en histoire naturelle au XVIIIe siècle.
L'examen de sa naissance éclaire les représentations actuelles de la science. Il permet à la fois de ne plus considérer l'abstinence métaphysique comme un principe éternel et de démonter la mécanique des créationnismes modernes.
En jouant sur l'ignorance de l'histoire de cette idée, les créationnistes actuels présentent l'abstinence métaphysique comme une fermeture à certaines hypothèses - les leurs. Ils relativisent ainsi le principe d'abstinence métaphysique pour donner à leur braconnage intellectuel l'allure d'une pratique autorisée. En montrant comment l'indépendance de l'histoire naturelle vis-à-vis de la théologie a correspondu en fait au succès d'une métaphysique alternative, on en finit aussi bien avec le mythe du combat de la vérité contre l'erreur que de celui du relativisme opportuniste des créationnistes. Le principe d'abstinence métaphysique évacue Dieu des énoncés, tout en autorisant ou bien un certain type de Dieu détaché de la nature, ou bien son inexistence.
Au cours de ce qu'il est convenu d'appeler l'Âge classique (notre XVIIe siècle), deux domaines majeurs de la pensée - la philosophie et les mathématiques, déterminants dans tous les registres du savoir - vont être profondément renouvelés par l'émergence d'une question jusqu'alors laissée de côté : celle de l'infini.
LA FÉCONDITÉ D'UNE NOTION MATHÉMATIQUE ET PHILOSOPHIQUE, DE GIORDANO BRUNO AUX LUMIÈRES Au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles en Europe, la pensée s'est affranchie des anciennes hiérarchies théologiques et métaphysiques qui, depuis l'Antiquité, imposaient leur vision du monde comme celle d'un univers limité, fini.
La raison à l'oeuvre en sciences comme en philosophie (Pascal, Descartes, etc.) a introduit un nouveau questionnement et transformé la conception des connaissances. Ces changements qui reposent sur la notion d'infini ont eu des répercussions sur la société : des notions fondatrices comme la liberté se sont renouvelées en entraînant de nouveaux droits.
Cette nouvelle façon d'être au monde, sans Dieu ni théologie, correspond aux Lumières - une période de quelques dizaines d'années seulement dont on sait qu'elle fut le creuset de la Révolution française puis du Romantisme - « cette interrogation critique sur le présent et sur nous-mêmes » (dixit Michel Foucault) au coeur de la pensée rationnelle moderne.
Un ouvrage qui renouvelle les débats sur la conscience, le rôle des intuitions en philosophie, la moralité, le déterminisme et la liberté.
La philosophie expérimentale est un mouvement récent qui tente de faire progresser certains débats philosophiques grâce à l'utilisation de méthodes expérimentales. À la différence de la philosophie conventionnelle qui privilégie l'analyse conceptuelle ou la spéculation, la philosophie expérimentale préconise le recours aux études empiriques pour mieux comprendre les concepts philosophiques. Apparue il y a une dizaine d'années dans les pays anglo-saxons, cette approche constitue actuellement l'une des branches les plus dynamiques de la philosophie contemporaine. L'objectif de cet ouvrage est d'offrir un contact direct avec les travaux les plus connus et les plus discutés des philosophes expérimentaux. Il regroupe ainsi dix textes représentatifs de ce domaine jeune, mais déjà florissant, et couvre une large partie du champ philosophique contemporain (philosophie du langage, théorie de la connaissance, conscience, théorie de l'action, éthique et philosophie des sciences).
Depuis l'an 2000, les nanotechnologies et, plus précisément, leur convergence avec d'autres technologies de pointe suscitent une effervescence de la part des milieux de la recherche comme du grand public et des ministères.
Partout, l'on entend parler de nanotubes, de laboratoires sur puces, de médicaments vectorisés, d'implants, etc. , et l'on s'interroge sur leurs implications. pour ne pas répéter l'expérience malheureuse des ogm, la recherche en bio- et nanotechnologies est accompagnée par une recherche en amont sur leurs impacts sociaux, éthiques et culturels. cet ouvrage, issu de rencontres entre chercheurs en sciences humaines et chercheurs en sciences chimiques ou biologiques, se concentre sur les impacts philosophiques.
En se plaçant au carrefour de l'épistémologie et de l'éthique, il tente de ri quelques interrogations essentielles: sur quoi repose cette convergence? qu'en est-il des partages entre naturel ciel, inerte et vivant, technique et société? quelle nouvelle humanité se prépare, modifiée, clonée, augmentée? quelle éthique peut-on envisager?.
« Je t'aime... moi non plus ». Le titre de la fameuse chanson de Gainsbourg reflète de manière exquise ce que la vie a de beau et d'amer à la fois. À défaut de parler d'amour, voici une analyse des méandres de l'aide à sens unique : l'altruisme.
Comportement de don sans attente de retour, l'altruisme est étudié ici de manière scientifique et philosophique plutôt que poétique et littéraire. Nous en traquerons les mécanismes sous-jacents, ceux qui échappent à tout romantisme et se traduisent souvent en termes de coûts et de bénéfices. Nous approfondirons ensuite les diverses manières de comprendre l'altruisme et de le pratiquer. Souvent considéré comme une des plus grandes vertus humaines, objet de nombreux écrits philosophiques et psychologiques, ce comportement existe-t-il chez les abeilles ou les marmottes ? Posez la question à un biologiste de l'évolution, il vous répondra que oui Nous verrons donc que, s'ils emploient le même mot, les philosophes et les biologistes ne parlent pas exactement de la même chose. Notion aussi complexe que difficile à saisir, l'altruisme est pourtant le pivot de trois débats examinés ici : tantôt il semble menacer la théorie darwinienne de l'évolution (chapitre 1), tantôt c'est un cheval de bataille dans la croisade contre l'homo oeconomicus, un idéal souvent prôné en économie (chapitres 2 et 3), tantôt c'est l'énigme qui demeure dans le labyrinthe de nos motivations intimes (chapitre 3). L'altruisme peut ainsi être compris au sens biologique, comportemental ou psychologique. Les diverses approches de ce phénomène nous procurent le moyen d'interpréter le comportement social, chez l'animal comme chez l'homme.
L idée que la science occupe une place majeure dans l édifice de nos savoirs n est pas nouvelle. Le terme grec épistèmè que l on traduit par « savoir » ou par « science » s oppose à la doxa, « l opinion », c est-à-dire à une connaissance qui n est pas assurée. Un savoir scientifique serait donc un savoir qui dit le vrai, exhibe les raisons qui lui permettent de l énoncer et se prête à la vérification. Mais peut-on se contenter de cette déclaration d intention ?