Le tissu social et éducatif est marqué par une pluralité dans les formes de socialisation, de culture, d'éducation, de langage, de modes d'être au monde et aux autres... L'autre, l'étranger, l'étrangéité sont omniprésents et font partie de l'environnement proche et du quotidien. L'école est devenue un lieu de confrontation symbolique entre les différentes normes. Elle était déjà au coeur des enjeux politiques et sociaux, elle est désormais aussi au centre des enjeux culturels.
Si la diversité culturelle s'impose dans les faits, l'éducation interculturelle se propose d'en comprendre et d'en maîtriser les effets en s'inscrivant non pas dans un paradigme différentialiste mais dans la perspective d'un humanisme du divers.
Qu'est-ce qu'un média ? un discours ? un réseau ? la liberté d'expression ? Voilà quelques exemples qui donnent une idée de l'étendue du champ couvert par les sciences de l'information et de la communication, une discipline encore jeune qui offre des formations très diverses (journaliste, médiateur culturel, webmestre, chargé de communication...). Croiser les approches (sociologique, juridique, historique, économique, sémiologique) est la meilleure façon de construire ces sciences qui cherchent à penser le monde en mettant la communication au coeur de la réflexion. En 100 mots, un collectif d'auteurs se propose de relever ce défi en privilégiant l'entrée « médias ».
Grand oral, concours d'éloquence, exposé PowerPoint en entreprise... L'éloquence, cet art de bien parler, naguère enseigné au lycée et peu à peu délaissé, connaît un regain d'intérêt. Elle est même devenue un atout-clé de la réussite.
En passant en revue les mots de l'éloquence - de la captatio benevolentiæ de la rhétorique ancienne au pitch et à la punch line - et en brossant le portrait d'orateurs célèbres (de Lysias à maître Dupont-Moretti), Éric Cobast se propose de vous familiariser avec l'art oratoire. Sa conviction ? À une époque où les spin doctors sont les avatars des sophistes de l'Antiquité, les règles d'hier valent plus que jamais pour aujourd'hui !
Agrémenté d'anecdotes, de clins d'oeil historiques et de nombreux exemples, ce petit dictionnaire à l'usage de tous ceux qui doivent parler en public (ou de ceux qui veulent déjouer les pièges des discours) vous aidera à devenir vraiment éloquent, sans être grandiloquent...
Au-delà des débats et controverses que les modalités de l'enseignement - trop souvent réduites à l'opposition traditionnel/non traditionnel - ne manquent pas de susciter, comment discerner les lignes directrices qui structurent l'ensemble foisonnant des méthodes en pédagogie ? Dans cet ouvrage, les acquis de l'expérience des pédagogues, les apports des autres disciplines des sciences humaines et sociales, la diversité des systèmes de classification des méthodes, les réalisations inventives des acteurs de l'éducation sont examinés à la fois comme contributions à la conception méthodologique pour l'action éducative et comme contributions à la pensée critique en pédagogie. Est également présentée une synthèse des travaux consacrés à l'évaluation des méthodes pédagogiques et - question sensible - à l'appréciation de leur efficacité.
Alors que le public dispose de moins en moins de temps pour assimiler une information et que le journalisme s'exerce sur des supports sans cesse plus variés, quelles sont les règles de base pour se faire comprendre ? L'écriture journalistique, bien qu'elle soit souvent l'objet de critiques, est une grammaire très exigeante. Elle est la charpente des échanges entre professionnels. Jacques Mouriquand nous donne l'ensemble des repères qui permettent d'écrire correctement pour la presse, la télévision, la radio ou encore les nouveaux médias. Il analyse aussi les courants qui traversent l'expression journalistique.
Les médias jouent un rôle chaque jour plus important, tant en matière d'information et de communication que de loisir et d'éducation. Presse, cinéma, radio, télévision, sites et plateformes en ligne : ces moyens d'expression et de création multiplient les passerelles entre les personnes, les peuples et les cultures.
Francis Balle éclaire les défis lancés par Internet et l'intelligence artificielle, et propose un panorama historique et actuel des différents médias. Il examine leurs objectifs ou leurs finalités pour mieux souligner les enjeux majeurs dont ils sont aujourd'hui porteurs : les nouveaux ne sont-ils pas en passe de supplanter les anciens ? Les médias d'information, si volontiers critiqués, représentent-ils un « quatrième pouvoir » ? Soumis aux lois de l'économie marchande, mettent-ils la culture en péril ? Annoncent-ils, avec le numérique, l'avènement du village planétaire ?
« C'est à vous d'être lacaniens, si vous voulez. Moi, je suis freudien », déclare Jacques Lacan (1901-1981). C'est de s'être voulu - radicalement - « freudien » que son nom se retrouve homologué dans l'histoire de la psychanalyse et, au-delà, par les effets de ce geste, dans la pensée contemporaine, mise à l'épreuve de l'hypothèse de l'inconscient.
Il s'agit ici d'introduire à et dans la « pensée-Lacan », celle des Écrits et du Séminaire, véritable work in progress par lequel s'accomplit son « retour à Freud » en une oeuvre à la fois complexe et vivante. À partir de la présentation systématique de ses catégories majeures (imaginaire/symbolique/réel, signifiant, « objet a »...) se trouvent restitués le mouvement de sa recherche et le remaniement inlassable de son écriture. Ainsi devient lisible le passage de Freud à Lacan.
«?Parce que la forme est contraignante, l'idée jaillit plus intense?», écrit Baudelaire. De plus en plus, c'est le poète qui se donne ses contraintes, mais, encore de nos jours, la référence au modèle établi par le classicisme reste fondamentale?: c'est elle qui donne sens aux innovations et permet de les analyser. Prosodie, métrique, rythme, rime, formes fixes...
À l'aide de nombreux exemples, Michèle Aquien propose une vision complète de la versification, discipline rigoureuse qui s'est sans cesse modifiée au cours des âges.
Notre environnement physique, médiatique et culturel est tellement saturé de nombres et de données chiffrées que leur sens, leur origine et leur histoire finissent par être oubliés. On concède généralement que les nombres constituent l'un des instruments efficaces qui aide à appréhender individuellement et collectivement le monde. On leur fait naturellement confiance en leur conf érant une rationalité, une universalité et une objectivité. Mais c'est occulter un peu vite les usages dont ils dépendent...
Or, si les nombres sont de nos jours des outils au service de la rhétorique journalistique, politique ou scientifique, dans plusieurs sociétés anciennes ils appartenaient à la sphère sacrée ou bien au monde des marchands. Penser, utiliser et écrire un nombre, tout cela ne va pas de soi !
D'où vient le zéro ? Qui a inventé notre système de numération ? En posant quelques questions classiques, Grégory Chambon nous invite à partir à la découverte de la fabuleuse histoire des nombres, faite avant tout d'hommes et de pratiques.
Les politiques d'éducation concernent directement près de 15 millions d'élèves et d'étudiants, plus de 800 000 enseignants et environ 260 000 membres du personnel administratif, technique, d'éducation et de surveillance, de la maternelle à l'Université, et s'appliquent à une grande variété de domaines, de la formation des enseignants à l'évaluation des apprentissages des élèves.
Les missions assignées au système scolaire se multiplient en même temps que les critiques à son encontre. Les réformes se succèdent, laissant pourtant le sentiment d'une inertie profonde des structures et des pratiques. Comment comprendre alors l'action publique dans le domaine si familier et néanmoins si complexe de l'éducation ?
En analysant les idées et valeurs qui orientent les choix éducatifs, les instances qui participent à leur élaboration, ainsi que les différents acteurs qui les impulsent et les mettent en oeuvre, ce livre offre une grille de lecture rigoureuse et pertinente des intentions et des réalisations.
En France, chacun passe en moyenne quinze ans à l'école. L'école est devenue un énorme système, une part essentielle de notre société. En retraçant son histoire, on peut observer que, si les contenus de l'enseignement sont issus d'une longue tradition remontant à la Grèce antique, les institutions et la forme de cet enseignement ont subi, à partir du XVIe siècle, des transformations radicales liées aux évolutions politiques, sociales et économiques.
Cet ouvrage fait la synthèse de l'histoire de l'éducation en France au travers d'interrogations thématiques qui mettent en perspective les relations des pouvoirs institutionnels, des acteurs (maîtres et élèves) et de la demande sociale (familles, monde du travail) autour de la question scolaire.
L'éducation intéresse la société tout entière pour une raison évidente : l'école nourrit la civilisation avant qu'elle n'en procède. Il n'est pas d'activité professionnelle, sociale, politique, morale, qui ne relève à quelque degré de l'action éducatrice.
Cet ouvrage présente l'évolution de l'éducation de la Préhistoire à nos jours, expose les objectifs et méthodes de l'école et montre comment, entre réformes et routines, l'action des institutions éducatives s'est peu à peu étendue à tous les enfants.
François Dufour a choisi 100 mots pour défendre et illustrer un journalisme pur et dur :
100 % de faits, 0 % d'opinions, guerre contre le « conditionnel de précaution », respect de la vie privée et de la présomption d'innocence... De A comme Affaire Grégory (symbole de très mauvais journalisme) à W comme Wikipédia (encyclopédie bourrée d'infos à ne pas recopier bêtement) en passant par C comme Capa et K comme Kessel (ses héros), il rappelle quelques règles indépassables de ce beau métier.
Au risque de ne pas se faire que des amis parmi ses confrères, François Dufour livre un plaidoyer qui sera utile aussi bien à l'étudiant de Sciences Po qu'au journaliste en herbe, à l'attaché de presse comme au citoyen soucieux de s'informer correctement.
Une lecture indispensable à l'époque de l'invasion mondiale des fake news sur Facebook et de l'autre invasion, celle des médias par les éditorialistes et des réseaux sociaux par les non-journalistes. En fermant ce livre, vous n'écouterez plus les infos, à la radio ou la télé, comme avant...
Enfant, étudiant, parent, enseignant, décideur... chacun est concerné par les questions d'éducation. Celles-ci font l'objet d'analyses multiples et croisées de la part de philosophes, d'historiens, de sociologues, de psychologues, de didacticiens, mais aussi de praticiens.
Cet ouvrage rassemble ces diverses approches autour de 100 mots clés et propose ainsi une synthèse des connaissances dans le champ éducatif.
Des notions récentes (« Communauté éducative ») aux sujets coutumiers de nos rentrées (« Autorité », « Redoublement »), des débats les plus vifs aux questions plus consensuelles, ce livre brosse ainsi un panorama de l'éducation aujourd'hui, de ses questionnements comme de ses savoirs acquis, de ses acteurs, de ses méthodes, et des nouveaux champs de recherches qui se développent sur ce sujet.
Ces sciences de l'éducation regroupent plusieurs disciplines avec un objectif précis : former des éducateurs. En quoi ont-elles modifié cette formation et quels en sont les enjeux dans notre société, tel est le sujet de ce livre.
Avec l'apparition de l'imprimerie, le besoin d'information nécessaire à toute vie sociale trouve une réponse dans le journal. À la fois témoins et acteurs de la vie nationale et internationale, les périodiques sont peut-être l'objet historique qui nourrit les liens les plus étroits avec l'état politique, la situation économique, l'organisation sociale, et le niveau culturel du pays et de l'époque qui sont les leurs.
Des feuilles volantes à périodicités variables comme les libelles, de la Gazette de Théophraste Renaudot jusqu'à nos journaux contemporains, cet ouvrage restitue la vie des journaux, de ces témoins et acteurs de la vie nationale et internationale et précise le rôle qu'ils ont joué dans l'évolution des sociétés.
Existe-t-il des traits universels dans la structure des langues, c'est-à-dire dans l'ensemble, plus ou moins cohérent, des principes qui en assurent le fonctionnement, sur le plan des sons, de la grammaire et du lexique ? C'est à cette question, qui fascine les philosophes et les linguistes depuis la nuit des temps, que cet ouvrage se propose de répondre.
Pour ce faire, l'auteur s'appuie sur une analyse complète du matériau sonore, de l'organisation des énoncés mais aussi des rapports entre la langue, le sujet humain et la société à laquelle il appartient.
La linguistique est d'abord l'étude scientifique des langues, d'un point de vue descriptif (matériel grammatical et lexical) ou historique (évolution et diversification d'une langue dans le temps, objet de la grammaire comparée, avec la notion de famille de langues).
Elle suppose la connaissance des bases de la production du langage (phonétique, psycho-linguistique), mais aussi des conditions sociologiques de son fonctionnement (sociolinguistique). Elle comporte un aspect cognitif : l'étude de la façon dont les moyens d'expression d'une langue organisent la saisie du monde (sémantique).
Confrontée à une grande diversité dans les structures des langues, elle s'efforce de dégager des constantes dans le cadre d'une typologie.
La communication envahit tous les domaines : communication d'entreprise, marketing politique, pages « communication » de nos journaux, technocommunication, psychothérapies de groupe pour apprendre à « communiquer », etc.
En soi, communiquer ne veut rien dire. Il y a en revanche des théories, des pratiques et des techniques de la communication que cet ouvrage expose et discute. Représentative, expressive ou confondante : les formes de la communication y sont décrites ainsi que les idéologies qui les portent afin de permettre à chacun de décrypter ce phénomène fondamental de nos sociétés contemporaines.
La faculté d'acquérir une langue est le propre de l'homme : à travers le liquide amniotique, le foetus s'imprègne des sonorités verbales et du rythme de la langue maternelle, qu'il perçoit et distingue déjà des autres langues...
Parce qu'elle intéresse les linguistes, les médecins ORL comme les orthophonistes et les enseignants des langues comme les chanteurs ou les psychoacousticiens, parce qu'elle s'appuie aujourd'hui sur de nouvelles technologies (imagerie cérébrale, outils informatiques...), la phonétique concerne désormais tous les scientifiques dont le domaine d'intérêt est la communication parlée, sa nature et son fonctionnement.
Cet ouvrage présente tous les champs de cette discipline et propose une synthèse des résultats des recherches menées ces dernières années.
Les pédagogies nouvelles se sont construites sur un renversement des valeurs qui avaient inspiré l'éducation traditionnelle. Elles partagent une conception commune du sujet : il s'agit de comprendre l'individu, d'interpréter ses attitudes, de l'aider à développer ses potentialités. Elles ont en commun de favoriser l'interdisciplinarité entre psychologie, psychanalyse, philosophie, sociologie, etc., pour enrichir le travail pédagogique. Elles développent un véritable discours des pratiques, marquant le va-et-vient permanent entre théorie et pratique.
Cet ouvrage présente les fondements des pédagogies nouvelles. Il analyse les principales théories pédagogiques de référence et présente les spécificités des différentes écoles.
La linguistique moderne est née de la volonté de Ferdinand de Saussure d'élaborer un modèle abstrait, la langue, à partir des actes de parole.
Son enseignement insiste surtout sur le fait que « la linguistique a pour unique et véritable objet la langue envisagée en elle-même et pour elle-même ».
Or les langues n'existent pas sans les gens qui les parlent. Il faudra pourtant attendre la Sociolinguistique de William Labov, en 1976, pour trouver l'affirmation selon laquelle, si la langue est un fait social, alors la linguistique elle-même ne peut être qu'une sociolinguistique.
En quoi consiste cette conception sociale de la langue, et dans quelle mesure nous oblige-t-elle à redéfinir la linguistique elle-même ?
La très grande diversité de la presse est l'une de ses principales forces :
Au-delà des nombreuses périodicités - quotidiennes, hebdomadaires, bimensuelles, etc. -, la variété des maquettes et plus encore des contenus rédactionnels impressionne. Preuve de sa vitalité : chaque jour des titres de presse sont créés, tandis que d'autres interrompent leur parution. L'unité se situe plutôt sur le plan économique : la lourdeur des processus industriels, la complexité des systèmes de diffusion et l'importance des capitaux mobilisés ont contribué à réunir la presse en un ensemble d'industries et de services. Longtemps florissant, le secteur connaît depuis deux décennies une crise latente qui s'est accentuée récemment.
De la salle de rédaction jusqu'à la lecture sur support électronique, cet ouvrage propose un panorama complet de la presse en France et dans le monde, de ses contenus, de son économie, de son lectorat, de ses mutations actuelles aussi.
Quel rôle l'école joue-t-elle dans la cohésion et la reproduction sociales ?
Telle est la question que se pose toute sociologie de l'éducation.
Cet ouvrage entend présenter les thématiques et les problématiques classiques, ainsi que les apports récents de la recherche, en matière de socialisation, de politiques scolaires, de pratiques des acteurs, de transmission des savoirs. S'attachant à proposer des approches inédites, qui donnent une image souvent plus complexe de phénomènes déjà étudiés, il est l'occasion d'aborder de front des questions aussi vives que celles de l'éducation au genre, de l'accueil de la diversité ou encore de la perpétuation des inégalités.
Le débat public sur l'école s'en trouve éclairé d'un jour nouveau.