Edgar allan poe - contes essais poemes ae

À propos

Baudelaire et mallarmé ont fait de poe un grand auteur français.
Un maître du fantastique, un ancêtre de la science-fiction, un poète digne de valéry. mais au prix d'un énorme sacrifice, qui consistait à ignorer un tiers des contes, la moitié des poèmes et presque toute l'oeuvre critique.
Cette édition offre, pour la première fois en france, la totalité des contes et des poèmes, accompagnés d'un choix d'essais critiques. les traductions de claude richard et de jean-marie maguin, jointes à celles de baudelaire et de mallarmé, font apparaître un auteur infiniment plus complexe et plus moderne.

Poe est d'abord un grand humoriste qui se joue de toutes les modes littéraires, un parodiste qui arrache tous les masques. un poète, enfin, qui ne cesse de dénoncer l'illusoire pouvoir des mots. le seul, pourtant, qui nous soit concédé, et qui nous aide à vivre. il fallait enfin rendre poe à p?, rétablir les dimensions d'une oeuvre qui, avant d'être française, reste profondément américaine. " dans les lettres comme dans la politique, disait-il, nous avons besoin d'une déclaration d'indépendance, et surtout - ce qui serait mieux, d'une déclaration de guerre.
" on ne saurait affirmer plus violemment son originalité.

Robert kopp, professeur à l'université de bâle.


Rayons : Fantasy & Science-fiction > Fantastique / Terreur > Horreur / Terreur


  • Auteur(s)

    Poe Edgar Allan

  • Éditeur

    Bouquins

  • Distributeur

    Interforum

  • Date de parution

    17/04/1989

  • EAN

    9782221049372

  • Disponibilité

    Épuisé

  • Longueur

    20.1 cm

  • Largeur

    13.4 cm

  • Épaisseur

    5.3 cm

  • Poids

    842 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Edgar Allan Poe

La vie d'Edgar Poe fut une longue pérégrination, de ville en ville et de solitude en solitude, dans une Amérique qui ne peut le comprendre.
Fils d'acteurs de tournées, phtisiques et alcooliques, il naît dans une roulotte cahotante. En 1811, il est orphelin et confié à la charité de la bourgeoisie de Richmond. Il est adopté par la famille Allan qui s'installe pour quelque temps à Liverpool: l'Angleterre mystérieuse va impressionner l'enfant et lui donner le goût du fantastique macabre. Il suit des études classiques et littéraires. A l'Université de Virginie, il commence à contracter des dettes de jeu et rompt avec son père adoptif qui refuse de les payer.
En 1833, il connaît un premier succès en remportant un prix à un concours organisé par le Saturday Visitor de Baltimor avec son récit "Manuscrit trouvé dans une bouteille". Il entre au Souther Literary Messenger de Richmond et en deviendra rédacteur en chef en 1835. Mais l'alcool et les drogues le plongent dans des accès de dépression et il perd son emploi. Dix ans plus tard, il publie le Corbeau qui bouleverse le public. Poe connaît alors une courte période d'engouements et de succès mondains. Les dettes et l'alcool le précipitent définitivement dans la déchéance.
Nul ne saura jamais ce que furent les derniers jours de sa vie: on le découvre, le 3 octobre 1849, dans un ruisseau, près de Light Street à Baltimore. Il meurt quatre jours plus tard au Washington Hospital.

"Je n'ai commis qu'une seule faute: je n'ai pas su être heureux. Jamais! Pas même un jour, pas même une heure. La création elle-même, joie des poètes plus sensibles, était pour moi plus angoissante que rédemptrice. La cause première de mon infortune, maintenant, je la connais. J'ai toujours eu peur de la vie. D'une sensibilité exacerbée et malade depuis ma plus tendre enfance, secoué, ébranlé jusqu'au bout par la malchance et la misère, la vie de tous les jours, la réalité quotidienne étaient pour moi un continuel motif de terreur. J'avais l'impression d'être contamment suspendu à la limite des deux royaumes, d'être un enfant à demi mort, enchaîné, de façon incompréhensible, à un spectre nostalgique. L'enfant avait peur des ténèbres; le spectre, de la lumière. L'un et l'autre aspiraient à la mort et la redoutaient tout ensemble. La vie, c'était pour moi l'hallucination, l'ennemie, la condamnation. Chaque fois que je tentais de m'accorder avec elle, j'étais blessé, repoussé; je me faisais l'effet d'un ange voulant s'asseoir à un banquet de monstres. L'amour lui-même ne parvint pas à me sauver, car la femme est une des plus parfaites incarnations de la vie, et j'avais de la vie une indicible terreur." (Le Jugement Universel de Giovanni Papini)

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