Savorgnan de Brazza

À propos

Ce livre est l'histoire de Pierre Savorgnan de Brazza (1852-1905, italien naturalisé français), grand explorateur du début du siècle à qui l'on doit le nom de la ville de Brazzaville (Congo).
Il explora la rive droite du fleuve Congo ouvrant la voie à la colonisation française en Afrique équatoriale. Sa bonhomie, son charme, son approche pacifique des Africains faisaient de Brazza une figure d'exception parmi ses contemporains qui exploraient l'Afrique au nom des grandes puissances occidentales.
Les populations locales de Brazzaville ont rendu récemment hommage à Savorgan de Brazza en élevant un mausolée à son attention. Ces cendres y furent également transférées en octobre 2006.

Rayons : Sciences humaines & sociales > Histoire > Histoire généralités

  • Auteur(s)

    René Maran

  • Éditeur

    Dauphin

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    24/09/2009

  • EAN

    9782716314091

  • Disponibilité

    Épuisé

  • Nombre de pages

    239 Pages

  • Longueur

    22 cm

  • Largeur

    15 cm

  • Épaisseur

    1.8 cm

  • Poids

    333 g

  • Lectorat

    Tout public

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

René Maran

René Maran (1887-1960) remporte le 1er Prix Goncourt attribué à un noir en 1921 avec son livre intitulé
" Batouala ". Aîné d'Aimé Césaire (1913-2008), homme de lettres Martiniquais, et de Léopold Sédar Senghor
(1906-2001), poète, écrivain et homme politique sénégalais, René Maran demeure le grand oublié de cette
littérature Antillaise que l'on nomme aujourd'hui " francophone ". Alors que Léopold-Sédar Senghor en a lui-
même fait le " précurseur de la négritude ".

Fidèle corps et âme à la France (il voudra même s'engager dans l'armée lors de la première guerre mondiale), il
n'en demeure pas moins critique du système colonial, système qui empêcha son père d'obtenir la Légion
d'honneur. Sa fonction d'administrateur des colonies le met dans une position délicate : il se doit de servir son
pays qu'il chérit tant, mais ne peut s'empêcher de se sentir solidaire des peuples d'Afrique équatoriale française.
Ce sentiment de double appartenance sera cristallisé dans son roman Un homme pareil aux autres.

Batouala, roman qu'il juge " trop noir et non-européen " pour les Français le fera connaître, et déclenchera un
vent de scandale notamment auprès des responsables de l'administration coloniale qui interdit la diffusion du
livre en Afrique (Maran sera contraint de démissionner de son poste). La préface constitue en effet une véritable
diatribe contre le système colonial puisque Maran s'attaque de manière directe à la façon dont l'administration
coloniale gère ses territoires de l'Afrique Équatoriale Française. La corruption de cette administration coloniale -
que Marguerite Duras dénoncera également en parlant de l'Indochine - s'accompagne de débordements en tout
genre de la part des hauts fonctionnaires. Ces débordements, surtout causés par les abus d'alcool, seront justifiés
par la fameuse " mission civilisatrice " de la France que Maran attaque de plein fouet, racontant dans cette
préface que les villages concernés sont peu à peu pillés et dépeuplés.

René Maran mourra en France le 9 mai 1960, laissant derrière lui une oeuvre inspirée du naturalisme à la Balzac,
mais qui emprunte également des rythmes de l'Afrique qu'il a tant aimée.

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