Eurêka

Traduit de l'ANGLAIS (ETATS-UNIS)

À propos

Au sein de la vaste confrérie des admirateurs d'Edgar Poe, il existe une société plus secrète, formée des lecteurs pour qui Eurêka - la moins connue des oeuvres de leur héros - est aussi la plus belle. Eurêka est une exception dans l'oeuvre de Poe, une exception dans l'histoire de la littérature, un genre littéraire à soi seul. L'énigme que l'auteur se propose d'élucider - après le Mystère de Marie Roget, le Double Assassinat dans la rue Morgue et l'affaire de la Lettre volée - n'est autre, cette fois, que celle de l'Univers ! Car si le détective Dupin n'apparaît pas dans Eurêka, c'est bien d'une enquête qu'il s'agit. Et même de l'Enquête suprême, puisqu'il est ici question d'élucider " l'essence, l'origine et la destinée de l'Univers physique et métaphysique, matériel et spirituel ". Embrassant d'un seul coup d'oeil l'immensité de tout ce qui existe, là où un esprit ordinaire ne percevrait que complexité et chaos, l'intellect génial (et quelque peu surchauffé) de Poe y découvre au contraire une unité, un ordre, un plan. Et dans une intuition fulgurante, il va jusqu'à anticiper ce qu'on désignera un jour comme le Big Bang... En dédiant son chef-d'oeuvre " à ceux qui sentent plutôt qu'à ceux qui pensent ", Edgar Poe demandait que l'on accepte de lire Eurêka simplement " comme un roman ". Dans l'émouvante postface qu'il a écrite pour cette nouvelle édition française, le romancier américain William T. Vollmann met un accent inattendu sur la portée biographique du texte.



Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Edgar Allan Poe

  • Éditeur

    Tristram

  • Distributeur

    Interforum

  • Date de parution

    06/09/2007

  • Collection

    Litterature Etrangere

  • EAN

    9782907681629

  • Disponibilité

    Manque sans date

  • Nombre de pages

    152 Pages

  • Longueur

    21.5 cm

  • Largeur

    14 cm

  • Épaisseur

    1.3 cm

  • Poids

    212 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Edgar Allan Poe

La vie d'Edgar Poe fut une longue pérégrination, de ville en ville et de solitude en solitude, dans une Amérique qui ne peut le comprendre.
Fils d'acteurs de tournées, phtisiques et alcooliques, il naît dans une roulotte cahotante. En 1811, il est orphelin et confié à la charité de la bourgeoisie de Richmond. Il est adopté par la famille Allan qui s'installe pour quelque temps à Liverpool: l'Angleterre mystérieuse va impressionner l'enfant et lui donner le goût du fantastique macabre. Il suit des études classiques et littéraires. A l'Université de Virginie, il commence à contracter des dettes de jeu et rompt avec son père adoptif qui refuse de les payer.
En 1833, il connaît un premier succès en remportant un prix à un concours organisé par le Saturday Visitor de Baltimor avec son récit "Manuscrit trouvé dans une bouteille". Il entre au Souther Literary Messenger de Richmond et en deviendra rédacteur en chef en 1835. Mais l'alcool et les drogues le plongent dans des accès de dépression et il perd son emploi. Dix ans plus tard, il publie le Corbeau qui bouleverse le public. Poe connaît alors une courte période d'engouements et de succès mondains. Les dettes et l'alcool le précipitent définitivement dans la déchéance.
Nul ne saura jamais ce que furent les derniers jours de sa vie: on le découvre, le 3 octobre 1849, dans un ruisseau, près de Light Street à Baltimore. Il meurt quatre jours plus tard au Washington Hospital.

"Je n'ai commis qu'une seule faute: je n'ai pas su être heureux. Jamais! Pas même un jour, pas même une heure. La création elle-même, joie des poètes plus sensibles, était pour moi plus angoissante que rédemptrice. La cause première de mon infortune, maintenant, je la connais. J'ai toujours eu peur de la vie. D'une sensibilité exacerbée et malade depuis ma plus tendre enfance, secoué, ébranlé jusqu'au bout par la malchance et la misère, la vie de tous les jours, la réalité quotidienne étaient pour moi un continuel motif de terreur. J'avais l'impression d'être contamment suspendu à la limite des deux royaumes, d'être un enfant à demi mort, enchaîné, de façon incompréhensible, à un spectre nostalgique. L'enfant avait peur des ténèbres; le spectre, de la lumière. L'un et l'autre aspiraient à la mort et la redoutaient tout ensemble. La vie, c'était pour moi l'hallucination, l'ennemie, la condamnation. Chaque fois que je tentais de m'accorder avec elle, j'étais blessé, repoussé; je me faisais l'effet d'un ange voulant s'asseoir à un banquet de monstres. L'amour lui-même ne parvint pas à me sauver, car la femme est une des plus parfaites incarnations de la vie, et j'avais de la vie une indicible terreur." (Le Jugement Universel de Giovanni Papini)

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