Quelle fut la conduite de la gendarmerie pendant la seconde guerre mondiale ?
Quel fut le comportement de ses hommes sous l'occupation ? Il est temps d'oser affronter ce passé afin de pouvoir se projeter sereinement dans l'avenir.
Cette réflexion sur le passé peut même éclairer le présent. En effet, attachée à ses deux composantes, police et gendarmerie, la France sait qu'aux heures sombres de son histoire, plus que les institutions, ce furent les individus qui agirent avec grandeur et discrétion, courage et force morale afin de sauver ce qui pouvait l'être, ou au contraire, se laissèrent aller à la faiblesse morale et au défaitisme. Nous savons maintenant que le même gendarme ou policier qui pouvait arrêter des juifs un jour, pouvait très bien en prévenir d'autres le lendemain, celui qui se taisait un jour pouvait une autre fois fournir des papiers, et celui qui obéissait aux ordres de ses supérieurs un jour, pouvait prendre tous les risques un autre moment pour aider des proscrits.
Et tous ces gestes, les bons et les moins bons, les courageux et les veules, les lumineux et es lâches furent la gendarmerie.
Plus qu'une photographie de la gendarmerie au temps de l'occupation, cet ouvrage nous invite à appréhender le rapport entre l'institution et le gouvernement de Vichy avec justesse et transparence et avec un souci de vérité, seules conditions à la construction d'une mémoire collective apaisée. S'y ajoutent des trajectoires et itinéraires personnels qui viennent bousculer l'idée selon laquelle tous les gendarmes étaient restés fidèles à l'Etat français.
Les auteurs font preuve de vigilance et d'une grande honnêteté scientifique à l'égard de l'Histoire. Ils nous proposent une nouvelle grille de lecture et un véritable travail de vérité.
L'ouvrage rend également hommage aux 18 gendarmes qui reçoivent le titre de « Juste parmi la Nation ».