myriagone : (n.m.) polygone à dix mille côtés.
D'un point de vue macroscopique, un myriagone prend l'allure d'un cercle parfait. Aspect qui change lorsqu'on se rapproche de la forme, qui donne alors à voir ses dix mille côtés, comme autant de facettes dissimulées à celui qui regarderait trop vite, et de trop loin.
C'est l'idée de la pluralité qui sous-tend cette figure géométrique, de la multiplicité des points de vue, de l'engagement à se rapprocher des choses afin de les voir mieux, de les appréhender. C'est l'idée d'un monde extrêmement vaste, que l'on ne finit jamais de découvrir.
Par l'évocation du polygone, figure bidimensionnelle, c'est un monde a priori sans relief qui est visé ici. A priori sans relief, mais qui par un ensemble de processus - écriture, dessin, projection, imagination - peut nous amener à percevoir volumes et espaces au sein même d'une surface plane. Atteindre des mondes inconnus, arpenter des paysages intérieurs devient alors possible...
Espace vecteur de curiosité et de savoir, qui se veut lieu d'ouverture, de découverte et d'échange, tels sont les contours de Myriagone.